15ième jour de sérénité. 24h de plus, 1440 minutes écoulés, 86400 secondes que j'ai apprécié 9 192 631 770 de fois par seconde donné par les transitions de l'atome de césium 133.
Pour vous c'est peu. Pour moi, c'est beaucoup. Pour moi c'est le début d'une nouvelle époque. Et ce sera encore davantage. Ou plutôt, non, car Chronos toujours pas rassasié ne permet par que le temps soit accumulé. Hémophile, il coule, indifférent à ceux qui ne veulent lui accorder sa place. Nulle usure car le temps n'appartient pas aux hommes, mais aux Dieux ! Même si Mercure veille sur les contrats, le temps est sa propre vérité et il faut être prêt pour saisir le Kairos, chaque jour, encore et toujours. Être là, pleinement, totalement. Aucun pacte avec le bon Dr Faust n'est nécessaire car nul infini ne saurait dévoiler ce qu'un aveugle ne peut voir.
Vous ne pouvez pas comprendre, nous ne pouvons pas comprendre. Nous n'avons pas encore vu la lumière, nous sommes dans la caverne à regarder les ombres projetées des montres qui nous font croire à la vérité. Ombre qui chaque jour est plus fade, et révèle sa fausse nature, souvent mortifère, toujours insipide, ne rassasiant jamais un ventre exigeant. Cette vérité, je n'aurais pas l'outrecuidance de prétendre la connaitre. Toujours elle se dérobe. Mais j'ai compris que ce n'était pas la poursuite de fausses idoles qui pourrait guider mes pas. Je ne crains plus les apôtres maudits, Saint Rolex et Saint IWC. Non, après avoir cru, j'ai chu.
Et la chute permet la relève. Je me relève, peu à peu. Vous m'aidez par vos paroles réconfortantes. Vous êtes ma puissance. Demain, sera le 16ième jour. Je ne le crains pas. Je ne le crains plus. Je l'attends avec sérénité car je sais que dorénavant rien ne peut arrêter le cours des choses. Je suis prêt. Ce que les mots ne savent dire, un autre sens peut-il y contribuer ? Ecoutons ce que Johann Sebastian nous disait