par antoinezrx1200s » 23 Avr 2012, 20:25
J'ai lu tous ces échanges avec beaucoup d'intérêt mais sans vouloir participer au débat.
Pour autant, je ne peux m'empêcher de vouloir m'exprimer à mon tour.
Je ne suis pas français.
Je suis portugais, arrivé en France à l'âge de 5 ans et je fêterai, si tout va bien, ma 47 ème année en Novembre prochain.
A part une soeur née au Portugal et ayant 2 ans quand nous sommes arrivés ici, j'ai un frère né en France en 72 et une autre soeur, née également en France en 74.
Pour ces 2 derniers, a leurs 18 ans, on leur a demandé de choisir leur nationalité, sans aucune autre forme de démarche.
Ils ont choisi d'être français et mon frère a été faire son service militaire, comme cela se faisait à l'époque.
Je vous raconte tout cela pour vous faire part de mon avis sur cet aspect; droit du sol; qui me semble, à mon avis encore une fois, être une connerie monumentale et qui plus est, à l'origine de beaucoup de soucis.
Nul doute que cela partait d'une bonne intention mais, excusez moi, pour ces questions, il ne peut pas être d'automatisme de fait.
Voilà bien un engagement qui demande que l'on se prononce clairement, comme cela a été le cas pour mon frère et ma soeur à l'époque.
Aujourd'hui, vous vous retrouvez avec des gens, devenus français par la force des choses et de façon automatique.
Mais voilà ou le bas blesse...
On ne peut pas nier que parmis ces personnes, certaines, se refusent tout simplement a cet état de fait, par conviction, par refus de la société ou, tout simplement par bêtise.
Bien sûr, il ne sagit pas la de la majorité et en tous cas, pas de celle qui s'exprime le plus.
Alors, cet état de fait, on peut le retourner dans tous les sens, y apporter toutes les théories et explications du monde, on ne le changera pas...
on a cru rendre service et faire acte d'humanisme en accordant la nationalité de façon automatique, sans demander leur avis à aux personnes concernées.
C'est une erreur.
Cela demande plutôt une démarche et une décision volontaire.
Quitte a faciliter et simplifier les démarches administratives ensuite, mais pas d'automatisme.
"Acquérir" une nationalité implique que l'on se reconnaisse dans un minimum de valeurs communes, et dans tous les cas, signifie que l'on souhaite s'identifier et s'integrer sans pour autant, bannir ses origines.
Pour le reste, et quelque soit sa sensibilité politique, je pense qu'on sera tous d'accord pour dire qu'un con reste un con, qu'il soit brun ou blond, qu'il soit né ici ou ailleurs, qui soit black, qu'il soit blanc, qu'il soit beur.
Et tout étranger que je suis, je vous le dis, la connerie n'est pas un monopole français.
Comme toujours, je ne suis pas sûr d'avoir été clair dans mes propos et vous remercie de m'avoir lû quand même.
... C'est pas parce-qu'il y a écrit "Bénédictine" sur la porte des chiottes que ça en est...
André POUSSE