Xill a écrit:[...]
Bon, je reviens sur l'histoire du navire, ça m'a travaillé, et dans le contexte de ce fil, une idée a surgi de mon esprit embrumé...
C'est un concept marketing pour montre à dizaines de K EUR...
Imaginons qu'une marque premium
Décide de vendre une montre en édition limitée, numérotée, mais en grand nombre d'exemplaires (5 000 ?).
Qu'elle s'engage à ne changer aucune pièce sur cette édition, jamais,
Qu'elle soit la seule à effectuer les révisions périodiques,
Qu'elle installe un système permettant de savoir si la montre a été ouverte par quelqu'un d'autre,
Qu'elle vende un certificat de non chimériquage (ben quoi ?) en cas de revente (annonce eBay : la montre est dispo chez le fabriquant...)
Qu'elle tienne un registre des montres toujours certifié (et si pas de révision pendant x années, plus de certificat)
Combien de temps faut-il pour que les survivantes coûtent plus cher que lors de l'achat ?
Justement, pour revenir au navire (car je crois que tout est dans cette métaphore) : l'industrie organise la rareté pour justifier tout et n'importe quoi. C'est repris en choeur par tous ceux qui y ont intérêt (des intermédiaires aux clients/collectionneurs) et chacun le défend avec ses propres mots et rationalisations
Mais là où ça devient je crois intéressant c'est quand justement ce qui est imposé est contourné, quand on prolonge la durée de fonctionnement comme l'a fait
thieery. On atteint le grand art quand l'industrie (du marketing - comme le rappelle
Abbazz) utilise comme outil de promotion ce qui devrait être la norme :
Notre produit sera maintenu dans les années qui viennent !
Le reste, c'est tout de même

(Photo forum-auto.com (!))
«Nous les gueux/ nous les rien/ nous les peu/ nous les chiens/ nous les maigres/ nous les Nègres/ Qu’attendons-nous/ Qu’attendons-nous pour faire les fous/ pisser un coup/ tout à l’envi/ contre la vie/ stupide et bête/ qui nous est faite ? »
(Léon-Gontran Damas - cité par Christiane Taubira)