Tu rends une montre avec de la matière lumineuse qui se barre de partout, toute friable, tu es certain de voir revenir le client relou 6 mois-1 ans après, car "depuis que tu l'as ouverte, y'a des poussières sur le cadran qui n'étaient pas là avant", "ca marche irrégulièrement" etc. Ce genre de client, tu ne peux JAMAIS le satisfaire au final.
Donc obligé de réouvrir, etc. puis rebelote la 3e mi temps, ou un client lassé, qui lâche l'affaire chez toi, mais qui te fait une pub de merde ensuite sur google.
Tu refais l'aiguille, le gars va te dire "ah ben oui mais c'est pas comme ca que je voulais", hop rebelote x fois.
Donc tu dis niet d'office, en passant pour un co**ard hautain

En revenant 20 ans en arrière, les gens s'en foutaient, ils voulaient juste un truc propre, qui brille. La couleur ils s'en foutaient, l'horloger grattouillait au tournevis l'aiguille, hop le produit lumineux bergeon jaune-vert (même si pas raccord avec le cadran), basta on en parle plus.
Ces histoires de teinte vintage instagram-like etc., c'est à voir sur le ouaibe, le plus souvent au black. Les marques ou les horlogers de quartier sont perdants financièrement s'ils mettent les pattes là dedans, plus déficit d'image.
Du factuel par rapport à ce que je vois au quotidien :
La plupart des clients "jeunes" veulent de la mamie vintage patinée de baroudeur, légitimité wabisabi etc. mais utiliser la montre comme si c'était une récente. Ils en ont plusieurs. Ils ne souhaitent pas comprendre les limites de l'exercice. Pourquoi les marques sortent du neo-vintage ? Pour eux.
Les clients qui comprennent les avantages/inconvénients des vintage, ce sont souvent les 60 ans et plus, ils ont une montre depuis longtemps, ils font gaffe, ont été éduqués en ce sens.