pabelbaba a écrit:Tout le monde sur le plateau lui a pourri la vie : acteurs (Vin Diesel et Depardieu), techniciens et producteurs, genre le pire tournage de l'histoire. A côté, les tournages du Don Quichote de Gilliam et des films exotiques du duo Herzog/Kinski c'était des séjours au club med....

Alors apparemment, oui, ça a pas mal déconné. Différences "culturelles" j'imagine… en même temps, quand tu "acceptes" de bosser pour Hollywood (sachant qu'il faut resituer : Kazzovitz dit lui-même qu'il piétinait sur un scénar à cette époque, et qu'il n'avait plus un rond ; donc c'était une bénédiction tombée du ciel qu'on lui confie un projet), tu sais bien à quoi t'attendre, surtout que les réal français commencent à être un peu nombreux à pouvoir témoigner. C'est pas comme si on n'était pas au courant des "méthodes" du milieu.
Suivez mon regard : Pitof avec Catwoman… C'est Leterrier qui expliquait que pour Hulk, il avait tout de suite bordé le truc en précisant bien auprès des studios que s'ils ne lui laissaient pas un minimum les coudées franches, il ne ferait pas le film. Bon après le résultat est vachement "studio", de toute façon, mais au moins on sent que tout le monde a fait son boulot.
Là il y a quand même un truc avec Babylon : on sent que le père Kassovitz a des ambitions un peu délirantes par rapport au budget qu'on lui a confié et puis il l'explique au début : sur les 50M$, il en claque 49 dès le début. Imaginer qu'il n'y aura pas d'imprévus est assez effarant, me semble-t-il.
Sur n'importe quel projet (même petit), il y a
toujours des imprévus, tout simplement parce qu'il est
impossible de tout prévoir.
Là, le mec, non, on claque tout, on verra après. Peut-être imaginait-il qu'il y aurait une rallonge ?
Et puis je ne dis pas que ce n'était pas justifié, peut-être qu'effectivement il a eu les pires équipes de bras cassés autour de lui, mais l'impression générale qui se dégage est quand même qu'il pète un peu tout le temps les plombs et qu'il a un peu le melon.
Imaginez-vous une seconde bosser avec un mec comme ça.
Comme je dis toujours : manager, c'est un métier. Moi j'ai pas les épaules pour dire aux gens ce qu'ils ont à faire, alors je ne fais pas.
Que des mecs s'improvisent "chef de meute" pour le statut (et le pognon) alors qu'ils n'ont pas la carrure non plus, et c'est là que les emmerdes commencent.
Du coup, on a l'impression d'un petit dictateur de plateau qui passe son temps à dire non à tout et à se laver les mains de tout.
Sérieux, bosser avec des cons pareils, c'est un supplice ; j'ai connu ça avec mon premier patron, le genre de mec qui sortait des phrases du genre "je n'ai pas à m'occuper de ça". Alors que si, fondamentalement, le pilote, c'est le mec qui supervise TOUT. Et oui, c'est très dur. C'est nerveusement intenable, c'est pour ça qu'il faut avoir la carrure.
Apparemment Kassovitz, non.
En tout cas, ce making of est très distrayant.
L'exemple typique d'une boîte où tout marche de travers parce que la direction est à chier
Et comme dans une boîte, il y a ce point d'ordre ultime où il déclare "moi si la production veut que je m'en aille, je prends mon chèque et je rentre en France".
J'ai tout planté, mais je prends quand même le blé et je me barre sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit.
Bonjour, je suis un banquier
