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Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar Untel » 28 Sep 2011, 19:59

Il fut un temps où l'horlogerie française était compétitive, innovante et rivalisait sans complexe avec la concurrence. Jusqu'aux années 50 la France était même leader en la matière. Les choses ont changées depuis…

Je vous invite à faire une réflexion sur ce que propose aujourd'hui l'horlogerie française, son niveau, son avenir…
Qu'ils se contentent d'emboiter ou qu'il s'agisse des (rares) manufactures, que valent selon vous les marques françaises?
Quelles perspectives s'offrent à elles?
Y a-t-il de bonnes affaires?

Il serait prétentieux de ma part de faire une liste exhaustive de ces marques.
Il convient juste de parler des marques françaises commercialisant des montres mécaniques avec mouvement "manufacture" ou "emboité".

Vous en pensez quoi?
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Re: Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar acouphenix » 28 Sep 2011, 20:48

Pierre Fresnay : "Si vous allez aussi vite que je vous emmerde pour une fois vous serez en avance sur l'horaire !"
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Re: Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar Reno » 28 Sep 2011, 21:16

Excellent sujet.


Pour faire très très rapide : il y a un peu de tout, globalement pas très compétitif question tarifs, à l'exception peut-être des dernières Pequignet dans leur segment (5000€).

Aucun équivalent à du Russe ou du Japonais à la mode Seiko 5 (entrée de gamme en mécanique < 100€).

Je ne connais pas vraiment toutes les marques genre Hector H (je crois comprendre qu'il y a un paquet qui hantent les galeries commerciales) qui proposent essentiellement du quartz et quelques autos à coeur ouvert à la mode Michel Herbelin avec une qualité niveau Jaragar (c'est très bien Jaragar quand ça coûte 15€ ; à 200€, ça fait moins rire).


Du "moyen de gamme" (entrée de gamme ?) : YEMA, LIP, Y&B) mais je regarde favorablement Ambre et son mouvement maison.

Pour le moment, dans la gamme de prix qui m'intéresse personnellement, c'est sûrement ce que je vais suivre de plus près.



J'attends beaucoup, beaucoup plus de la part de YEMA en terme de design (avec un patrimoine comme le leur, toujours pas de réédition de Rallygraf ou de Superman dignes de ce nom) ;
Sinon, en sortant de "l'héritage" je trouve que ce qu'avait commencé Beckensteiner allait dans la bonne direction (qu'on n'aime ou pas le style).
Une vraie identité commune à toutes les lignes, et des designs quand même péchus (et originaux). L'erreur aura été d'ignorer autant le mécanique, au profit du quasi-tout quartz.

LIP, pas grand chose non plus en mécanique (je rêve de rééditions/déclinaisons Talon et Baschmakoff, Type 18, Himalaya…).
Là encore, 500€ pour les Briquet, ça commence à pousser le bouchon un peu loin pour ce qu'on trouve dedans. Mais bon, à la rigueur, Vostok Europe fait un peu pareil et ça ne me choque pas tant que ça.

BRM, sympathique, mais faut accrocher à l'esprit/au design… et puis les prix sont un peu raides.
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Re: Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar Untel » 28 Sep 2011, 22:25

Dans le registre manufacture Péquignet est effectivement un incontournable.
Le sujet qui va avec et plein de photos en prime : http://lallement.com/Montres/viewtopic.php?f=3&t=2231
Le mouvement:

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Dans un registre plus modeste, Ambre sort également son propre mouvement qu'on retrouve sur les Yonger et Bresson et Yema:

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BRM, c'est particulier en effet. Inspiré dela compétrition auto:

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Re: Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar Abbazz » 28 Sep 2011, 22:33

Il y avait aussi, chère au cœur de Reno, la Fabrication de Montres Normandes (FDMN), une entreprise suisse avec un patron allemand implantée en Normandie. On en a beaucoup parlé dans les salons professionnels en 2008/2009 et puis l'entreprise a disparu aussi vite qu'elle était apparue, ce qui est bien dommage, vu les mouvements magnifiques qu'elle a présenté à droite et à gauche (crédit photos : Puristspro.com) :

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Amitiés,


Abbazz
Aussi arrive-t-il souvent que les artistes véritablement habiles et consciencieux sont confondus avec des vendeurs d'horlogerie, incapables et malhonnêtes, qui n'ont de notre profession que le titre, sans en avoir la science.

L'horlogerie astronomique et civile : ses usages, ses progrès, son enseignement à Paris : 1886-1887, A.-H. Rodanet, éditeur vve C. Dunod (Paris), 1903.
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Re: Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar Untel » 28 Sep 2011, 22:46

Abbazz a écrit:Il y avait aussi, chère au cœur de Reno, la Fabrication de Montres Normandes (FDMN), une entreprise suisse avec un patron allemand implantée en Normandie. On en a beaucoup parlé dans les salons professionnels en 2008/2009 et puis l'entreprise a disparu aussi vite qu'elle était apparue, ce qui est bien dommage, vu les mouvements magnifiques qu'elle a présenté à droite et à gauche (crédit photos : Puristspro.com) :
...

Amitiés,


Abbazz


Oui c'est vraiment dommage. D'autant que le projet était ambitieux.
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Re: Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar monsieurbaron » 28 Sep 2011, 22:49

Tiens, ouais, c'est vrai, c'est la saison des marrons.
Pas de doute, voilà un beau marronnier.

Perso, et je le précise d'entrée, je n'attends rien ou presque de l'horlogerie française.
Ils ont plusieurs wagons de retard si ce n'est plusieurs trains.

On ressasse sans cesse les mêmes vieilles gloires du passé qui ont jauni avec le temps. Les Lip qui se sont égarés et ont survécu à la faveur des abonnements aux magazines, des montres aux mouvements quartz pourris et autres rééditions aux tarifs délirants et prétentieux. Quand c'est pas pour emboiter des Miyota standards dans des boitiers quelconques.

Yema, Y&B les deux enfants d'Ambre aux politiques commerciales un peu opaques. Y&B se tourne enfin vers le marché Chinois en sortant des noms extravagants et emphatiques censés faire oublier des design tout aussi baroques. Mais ils sont à la bourre. Lorsque les Suisses et particulièrement le Swatch group est en train de verrouiller doucement le marché asiatique des montres occidentales, on voit mal comment ils vont pouvoir se faire une vraie place.
Il y a aussi leurs mouvements Chinois déguisés en mouvements "maisons" en jouant habilement sur l’ambiguïté avec un mouvement "manufacture". Sans doute que quelque part traine l'idée de pouvoir les vendre à ceux qui ne pourront plus se procurer d'ébauche chez Swatch ni chez Sellita. Je ne sais pas. Peut être très loin dans l'esprit de l'un des dirigeants.

Péquignet, oui, ok, très joli, très intéressant, sera très certainement très inabordable et c'est tant mieux.

BRM, c'est un style, faut aimer, je trouve ça vulgaire, mais ça se vend bien.

Je regrette la disparition de Japy, c'était une boite qui avait de belles montres au catalogue bien plus intéressantes que ce que peut sortir Ambre et Lip réunis en ce moment.
Avant que certains se jettent sur Wikibottin, Japy c'était ça, à sa disparition :

Image
©Jecko@MDP
Le reste ici (très intéressant) : http://montresdeplongee.forumrama.com/t18718-japy-tout-ce-qu-il-faut-savoir

Une montre de plongée modulaire à boitier interchangeable.
C'est quand même plus marrant qu'un cadran mal designé posé sur un mouvement parfois maison.

Mes 2 cents
monsieurbaron
 

Re: Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar Untel » 28 Sep 2011, 23:17

monsieurbaron a écrit:...
Perso, et je le précise d'entrée, je n'attends rien ou presque de l'horlogerie française.
Ils ont plusieurs wagons de retard si ce n'est plusieurs trains.
...


Oui, c'est peu de le dire.
Et au regard du passé... Eh bien disons qu'il ne vaut mieux pas regarder en arrière si on veut éviter le torticolis.

Il est malheureusement évident que les grands groupe Suisses ne peuvent être concurrencé.
La question que je me pose (en révant un peu) est:
Est-il possible que quelques marques françaises réussisent à se positionner au niveau de certaines marques Allemandes.
Avec une bonne réputation et une qualité de fabrication reconnue sans pour autant atteindre les chiffres de ventes des groupes hélvétiques.

Je pense que c'est faisable et que Péquignet en sera probablement un bel exemple.

D'autres essaient aussi de se démarquer mais il y a encore du travail. Pour la suite, l'avenir le dira.
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Re: Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar Abbazz » 29 Sep 2011, 06:26

Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi une marque comme Lip, qui bénéficie encore d'une bonne image dans le public — même si elle commence à être sérieusement écornée par les errements que nous connaissons tous — ne se lance pas dans l'emboîtage "de qualité", disons le même segment de marché que Stowa : des montres reprenant les canons esthétiques de leurs anciens modèles phare, bien finies, et avec un mouvement ETA qui tourne rond dedans. Ça permettrait de tirer la marque vers le haut sans nécessiter d'investissements monstrueux.

Il ne faut pas se faire d'illusions : les mouvements de manuf en France, c'est pas pour demain, à part dans le très haut de gamme. Alors, faisons de belles choses avec ce qu'on a : un talent certain dans le domaine du dessin des modèles et un passé plutôt glorieux avec des réalisations qui ont marqué leur temps.

Amitiés,

Abbazz
Aussi arrive-t-il souvent que les artistes véritablement habiles et consciencieux sont confondus avec des vendeurs d'horlogerie, incapables et malhonnêtes, qui n'ont de notre profession que le titre, sans en avoir la science.

L'horlogerie astronomique et civile : ses usages, ses progrès, son enseignement à Paris : 1886-1887, A.-H. Rodanet, éditeur vve C. Dunod (Paris), 1903.
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Re: Réflexion sur l'horlogerie française.

Messagepar Untel » 29 Sep 2011, 10:01

C'est l'occasion de par ler des emboiteurs.
Michel Herbelin commercialise quelques modèles avec ETA 2824-2 par exemple. Mais là les tarifs sont abusés: plus de 750€. :msp_blink:

Image
Image

Le beurre et l'argent du beurre. :roll:

En plus les montres mécaniques ne représentent qu'une petite partie de ce que propose la marque. On trouve surtout des quartz, également à prix d'or.
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