Aujourd'hui vendredi, c'est le jour idéal pour faire la revue d'une montre peu ordinaire.

Tout d'abord un point histoire. C'est en 2012 que Daniel Niederer, suisse d'origine et expatrié en Asie décide de créer sa marque : SevenFriday. Pour ceux qui se poseraient la question, ce nom vient de la maxime « Carpe Diem », il s'est simplement dit qu'il ne devrait il y avoir que des vendredis dans la semaine car pour beaucoup ce jour est synonyme de week-end, de détente...ça c'était pour l'anecdote.
Fort de son expérience dans l'horlogerie mondiale, D.Niederer a souhaité se différencier des marques suisses qui imposent un prix public exorbitant pour leurs produits.
Lui a toujours voulu combiner qualité et accessibilité ainsi qu'un design peu ordinaire.
C'est pour moi un pari réussit.
Voici donc la présentation de mon dernier achat signé SevenFriday.

Inspirées du monde industriel, les SevenFriday (ou 7F) sortent des chemins déjà trassés en terme d'esthétique. Il existe actuellement deux familles dans la collection : la série P et la série M. J'ai opté pour la P1B/1 qui est la V2 de la P01 (modèle initial de 7F sorti en 2013).
Cette version diffère en un changement de couleurs d'éléments du cadran (échelle seconde, disque autour du spiral et aiguille des heures pleine). Ça peut paraître anecdotique mais je la préfère nettement dans cette configuration.

De par ses dimensions extravagantes: 47 vs 47,6mm, c'est une belle bête que nous avons au poignet. Cependant ses angles arrondis et l'absence de cornes en font une montre très agréable à porter. Le mélange d'acier poli et brossé renforce ce côté industriel et c'est de très bonne facture. Tout est net et sans bavures.
Nous pouvons dire de même de ce cadran si particulier. Composé de six strates, il donne du relief et de la profondeur à ce garde-temps. La lecture de l'heure peut paraître au préalable difficile mais ces disques formant aiguilles, secondes (à 4h) et cadran 12/24 (à 9H), jouent parfaitement leur rôle.


Si on regarde le fond de boite, cette plaque métallique est une fiche d'identité de la montre. On y retrouve les dimensions, le cœur battant, la référence du modèle: encore un point marquant cet esprit non conventionnel des 7F.

Parlons de l'un des composants qui suscite quelques rictus : le mouvement.
Bien que la marque soit suisse, le module embarqué est autre. Mais Daniel Niederer est totalement transparent à ce sujet, il fait confiance au Miyota 82S7 réputé robuste et d'un excellent rapport qualité/prix. Et c'est aussi mon avis, le mouvement tourne très bien, aucune dérive remarquable sur la tenue de l'heure.


Concernant le bracelet, le cuir s'avère être assez épais mais souple, ce qui offre un bon confort malgrès la taille. Détail intéressante, la boucle reprend la forme générale de la montre et avec la même finition. On retrouve l'alternance de brossé et poli comme sur le boitier. Tout est fait pour qu'il ne manque rien à cette montre.


Et même dans le packaging on a cette touche industrielle. En effet, la boite est une caisse de fret en bois avec inscriptions diverses et logo de la marque. C'est vraiment bien pensé et d'une grande originalité.
Autre clin d’œil à cet univers, nous avons à l'intérieur de la boite un « éclaté » de la boite couche par couche ainsi qu'un dessin du mouvement. Ca nous permet de comprendre la complexité d'assemblage de ces montres. A noter qu'une plaque métallique sert de carte de garantie et une suédine est aussi présente pour bichonner sa belle.

Conclusion :
Vous l'aurez sans doute compris, je suis fan de cette montre tant par son look que par sa qualité. Elle est originale, non conventionnelle et terriblement bien finie. Je suis d'accord pour dire qu'elle a tout de même un prix qui peut en faire hésiter quelques uns mais si on possède déjà une collection de montres et qu'on souhaite avoir une pièce assez insolite et de qualité...c'est un très bon choix. Un ami horloger a lui aussi noté cette belle réalisation et ce travail de finition.

Merci de m'avoir lu,
A bientot
Arow