ailleurs a écrit:"Je ne connais pas ton âge, moi je viens d'une cité sidérurgique. A mon époque (putain, ça craint), sur 30 à l'école primaire, 3 eurent leur bac, un fils de médecin, un fils de prof et moi. A présent, sans juger de la pertinence des plômes, certif, bepc, bac, licence etc....y -a-t'il plus de jeunes issus de milieux modestes qui peuvent s'en extirper. Le problème n'est pas de savoir si on est une bête en orthographe mais si les classes ont disparues.
Je te rappelle quand même que la question initiale portait simplement sur l'apprentissage de la grammaire à l'école primaire et pas vraiment sur la lutte des classes… Sinon (pour répondre à ta question) j'ai 10 ans de plus que toi (je suis de 45) et je parlais de l'école primaire de la première moitié des années '50. Moi j'étais dans une école de quartier du 13ème arrondissement de Paris qui à cette époque, était un quartier populaire avec des petits artisans, fonctionnaires et des HLM (cités ouvrières d'où venaient au moins la moitié de ma classe). La grande majorité était reçue au certificat d'étude (et/ou à l'examen d'entrée en 6ème). Après ça ceux quelle était la proportion là dedans de ceux qui ont eu le bac j'en sais rien du tout. Et de toute façon ça n'avait aucun rapport amha avec la connaissance de la grammaire (réellement acquise à l'école primaire à l'époque).
ailleurs a écrit:"Je n'était pas contre l'armée, l'uniforme ......... je suis contre celui qui force. […] Bien sur, il y a plein de nostalgiques "ah quand tu feras l'armée, tu deviendra un homme", n'importe quoi ..... C'est pas possible de lire ça, côtoyer les riches, les pauvres ....... propagande éculée, des conneries tout cela ........ les pauvres allaient aux cuisines, les étudiants aux perms ...
Pour le (hors) sujet "service militaire" tu généralises simplement ton cas… Moi le mien (comme celui visiblement d'autres ici ainsi que de la plupart de mes connaissances) c'est effectivement aussi le souvenir d'un brassage social qu'on n'a plus jamais après dans sa vie l'occasion de revoir. Par exemple, dans ma chambrée, il y en avait, outre les 3/4 issus de classes moyennes (ouvriers, artisans, paysans, cols blancs…), deux illettrés, un champion de foot, un gars qui avait déjà fait de la tôle et un séminariste…. Et je n'y ai pas vu de favoritisme particulier des gradés envers les "instruits" pour les corvées, gardes ou autres…
Bon d'accord, on faisait généralement en même temps l'apprentissage de l'obéissance stricte même quand l'ordre paraissait idiot. Mais comme pour le reste tu auras aussi la même chose plus tard (de façon plus diluée et hypocrite) dans le monde du travail (à la limite, il faudrait dire presque dire merci pour l'apprentissage).