L'horlogerie, un métier d'avenir
Le Monde.fr | 24.09.2012 à 12h52 • Mis à jour le 24.09.2012 à 14h35
Par Nicole Vulser

Jérôme Lambert est le directeur général de Jaeger-Le Coultre du groupe Richemont - ici, à Venise le 4 septembre 2012. | AFP/GABRIEL BOUYS
De passage à Paris pour l'ouverture de la plus grande boutique du groupe (500m2, place Vendôme), Jérôme Lambert, le directeur général de Jaeger-LeCoultre (groupe Richemont), fait partie de ces heureux patrons qui embauchent à tour de bras.
Devenue le second employeur privé du canton de Vaud, en Suisse, après une entreprise d'emballage, la manufacture horlogère de la vallée de Joux, qui comptait 623 salariés en 1997, en dénombre désormais 1350. Ces douze derniers mois, 150 emplois nets y ont été créés ; les dernières recrues sont architectes, infographistes, logisticiens, émailleurs mais surtout horlogers.
La demande est telle que Jaeger-LeCoultre a signé un partenariat avec huit lycées professionnels français pour proposer aux jeunes ayant un CAP en poche, à la fois du travail et une longue formation interne.
AUX QUATRE COINS DE LA PLANÈTE
La marque déniche aussi ses nouveaux salariés dans les autres pays qui dispensent des formations horlogères (Italie, Grande-Bretagne, Autriche, Finlande...). "C'est un métier d'avenir, un des rares que l'on peut pratiquer dans le monde entier, sans même trop bien parler anglais", explique M.Lambert.
Bon nombre d'horlogers du groupe sont désormais envoyés aux quatre coins de la planète, dans l'une des 46 boutiques, où on parle jusqu'à 7 langues, comme dans le nouveau vaisseau amiral parisien, afin d'y assurer les réparations du service après-vente. "C'est une profession qui gagne en intérêt avec la complication des montres, il faut compter 20 à 30 ans pour devenir maître horloger", dit-il.
Dans la vallée de Joux, havre de la haute horlogerie suisse, le nombre d'employés (6600) des grandes maisons (Audemars Piguet, Patek Philippe, Vacheron Constantin...) a dépassé celui des habitants (6300). Et pour éviter les embouteillages, Jaeger-LeCoultre a développé –sur le modèle des bus scolaires– un service de ramassage de ses employés.
CETTE INSOLENTE SANTÉ FAIT DE PLUS EN PLUS D'ENVIEUX
La marque suisse créée voici 179 ans ne détaille pas ses performances financières. Pourtant, sa maison mère est bien la seule a avoir annoncé un "avertissement sur résultats" positif cette année –en prévenant en août que ses résultats seraient encore bien meilleurs que prévus.
Dans les dix prochaines années, M.Lambert est persuadé que la demande en Chine ne faiblira pas. Pour une raison simple: "Il existe dans ce pays des ressources, des réserves et des besoins."
Pour l'heure, l'exportation des montres suisses poursuit son embellie.
Cette insolente santé fait de plus en plus d'envieux. Fait nouveau, les manufactures de la vallée doivent se protéger des cambriolages et renforcer sérieusement leur sécurité.
"C'est devenu un vrai risque", concède M. Lambert. Au point que les polices locale et cantonale travaillent ensemble pour surveiller ces sites de production.
Le Monde.fr | 24.09.2012 à 12h52 • Mis à jour le 24.09.2012 à 14h35
Par Nicole Vulser

Jérôme Lambert est le directeur général de Jaeger-Le Coultre du groupe Richemont - ici, à Venise le 4 septembre 2012. | AFP/GABRIEL BOUYS
De passage à Paris pour l'ouverture de la plus grande boutique du groupe (500m2, place Vendôme), Jérôme Lambert, le directeur général de Jaeger-LeCoultre (groupe Richemont), fait partie de ces heureux patrons qui embauchent à tour de bras.
Devenue le second employeur privé du canton de Vaud, en Suisse, après une entreprise d'emballage, la manufacture horlogère de la vallée de Joux, qui comptait 623 salariés en 1997, en dénombre désormais 1350. Ces douze derniers mois, 150 emplois nets y ont été créés ; les dernières recrues sont architectes, infographistes, logisticiens, émailleurs mais surtout horlogers.
La demande est telle que Jaeger-LeCoultre a signé un partenariat avec huit lycées professionnels français pour proposer aux jeunes ayant un CAP en poche, à la fois du travail et une longue formation interne.
AUX QUATRE COINS DE LA PLANÈTE
La marque déniche aussi ses nouveaux salariés dans les autres pays qui dispensent des formations horlogères (Italie, Grande-Bretagne, Autriche, Finlande...). "C'est un métier d'avenir, un des rares que l'on peut pratiquer dans le monde entier, sans même trop bien parler anglais", explique M.Lambert.
Bon nombre d'horlogers du groupe sont désormais envoyés aux quatre coins de la planète, dans l'une des 46 boutiques, où on parle jusqu'à 7 langues, comme dans le nouveau vaisseau amiral parisien, afin d'y assurer les réparations du service après-vente. "C'est une profession qui gagne en intérêt avec la complication des montres, il faut compter 20 à 30 ans pour devenir maître horloger", dit-il.
Dans la vallée de Joux, havre de la haute horlogerie suisse, le nombre d'employés (6600) des grandes maisons (Audemars Piguet, Patek Philippe, Vacheron Constantin...) a dépassé celui des habitants (6300). Et pour éviter les embouteillages, Jaeger-LeCoultre a développé –sur le modèle des bus scolaires– un service de ramassage de ses employés.
CETTE INSOLENTE SANTÉ FAIT DE PLUS EN PLUS D'ENVIEUX
La marque suisse créée voici 179 ans ne détaille pas ses performances financières. Pourtant, sa maison mère est bien la seule a avoir annoncé un "avertissement sur résultats" positif cette année –en prévenant en août que ses résultats seraient encore bien meilleurs que prévus.
Dans les dix prochaines années, M.Lambert est persuadé que la demande en Chine ne faiblira pas. Pour une raison simple: "Il existe dans ce pays des ressources, des réserves et des besoins."
Pour l'heure, l'exportation des montres suisses poursuit son embellie.
Cette insolente santé fait de plus en plus d'envieux. Fait nouveau, les manufactures de la vallée doivent se protéger des cambriolages et renforcer sérieusement leur sécurité.
"C'est devenu un vrai risque", concède M. Lambert. Au point que les polices locale et cantonale travaillent ensemble pour surveiller ces sites de production.
Sur le site du Monde : http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/09/24/l-horlogerie-un-metier-d-avenir_1764558_3234.html
Amitiés,
Abbazz