On en parlait dans le sujet clivant de Laurent (http://lallement.com/Montres/viewtopic.php?f=3&t=24641) : il n’y a plus assez de revues sur MGN !
Du coup, j’ai un peu de temps et depuis quelques jours envie de ressortir l’appareil photo, alors j’en profite. Voici la revue de la dernière arrivée, un plaisir à prendre en photo avec ses reliefs et son anti reflet : Breitling Superocean 42 !
Un peu d’histoire
Breitling, ce n’est pas une marque qui évoque immédiatement les plongeuses… On imagine plutôt des pilotes, des Navitimer… Bref, de l’aérien et du chronographe !
Mais Breitling c’est aussi des montres de plongée : des SuperOcean donc, des Avenger, et autres.
La SuperOcean a une histoire qui remonte à 1957. Soit un peu après les premières plongeuses d’Omega (Seamaster étanche à 60m) et Rolex (Submariner étanche à 100m) et bien avant la premier plongeuse Seiko (en 1967). Bretling propose une plongeuse 3 aiguilles étanche 150m et un chrono :

Ensuite, en 1964, la SO est redessinée avec un réhaut blanc :

Je vous laisse parcourir le site de Breitling pour explique cela : https://www.breitling.com/fr-fr/icons/s ... 20simultanément,version%203-aiguilles%20(Ref.
Dans les années 1990, arrive une nouvelle génération de SO avec sa lunette à cavalier et diverses versions (Steelfish, etc)

Et puis, on finit par assister à une scission dans la collection : les SO d’un côté et les SuperOcean Heritage de l’autre. Les SOH reprennent très largement le design de la version historique, alors que les SO penchent du côté baroudeur.
Dans les années 2010, Breiting fait évoluer sa SO pour donner l’objet de la revue : la version ABYSS, déclinée en 6 réhauts (blanc, noir, rouge, bleu, orange ou jaune).
Mais ce n’est pas fini ! La SO Abyss ne répondant pas vraiment au cahier des charges de plongée, elle a été replacée par la suivante avec une perle de lume sur la lunette (entre autre).

Puis par celle ci, qui est encore aujourd’hui au catalogue (mais plus pour très longtemps semble-t-il…)

Bref, une collection qui a beaucoup évoluée ! Passons à la revue !
Les spécifications techniques
Mouvement : B17 (ETA rebadgé avec COSC)
Diamètre : 42mm
Epaisseur : 15mm
L2L : 49mm
Valve Helium
Couronne vissée
Saphir légèrement bombé avec AR
Entrecorne : 20mm
Etanche 1500m
Lunette unidirectionnelle 120 clics
Le packaging
Ben... C’est propre !
J’ai des montres haut de gamme, mais chez Breitling, on est dans le luxe beaucoup moins utilitaire que chez Sinn par exemple. Donc le packaging respire le luxe.
Comme je dis souvent, c’est pas ce pourquoi j’achète une montre, mais bon…
Le cadran
Le cadran est noir profond avec un très très léger soleillage.

Mais que dire de ce logo, le fameux « B ailé » en or blanc appliqué sur le cadran ? c’est magnifique, tout simplement ! L’inscription « BREITLING 1884 » est elle imprimée.

Au « Sud », on retrouve les 4 lignes Breitling : « SUPEROCEAN CHRONOMETRE AUTOMATIC 5000FT/1500M »

Et tout en bas du cadran, un sobre « SWISS MADE ».

Il est surplombé par ce réhaut si caractéristique, ici couleur « jaune Breiling ».

Le réhaut est assez particulier dans son marquage puisque :
- A 12h, 3h, 6h et 9h on trouve la mention du temps en minutes (respectivement 60, 15, 30 et 45)
- Toutes les 5min, il y a un index lumineux
- Les autres minutes sont marquées d’un trait

Les index
C’est LA raison qui me fait préférer cette version aux suivantes. Les index sont extraordinaires !
Commençons par le début :
A 12h, on trouve un trapèze classique appliqué avec une dose généreuse de lume

A 3h, il y a le guichet date légèrement arrondi (sur fond blanc), et cerclé d’un trait blanc.

A 6 et 9h, on trouve un index baton très large appliqué avec la même dose de lume qu’à 12h.


Et pour tous les autres index, on a un index appliqué très épais en acier mat.



La police est assez particulière, mais sérieusement, ces index m’ont toujours fait rêver.
Les aiguilles
Les aiguilles, au contraire des index, sont polies et revoient une lumière folle dans n’importe quelles conditions.
L’aiguille des heure est assez classique, l’aiguille des minutes a la particularité d’avoir une contrepoid lumé.

L’aiguille des seconde apporte elle un rappel du réhaut puisque le bout est jaune (lumé également).



Le boitier
Boitier très classique chez Breitling, avoir pour principal reproche d’être entièrement poli (pourquoi ? ).
Pas de cornes percées, c’est également un reproche que je ferais.
La valve hélium est à 10h, invisible.

Le verre
Breitling est également réputé pour ça : l’antireflet interne et externe est dingue !
Sinon, c’est un saphir légèrement bombé. Ce qui est assez sympa c’est que selon l’inclinaison, parfois, le cadran apparait complètement jaune.

La lunette
La lunette est aussi une spécificité du modèle, pourquoi ?
Et bien à part sa numérotation qui est tout sauf celle d’une plongeuse (60, 15, 30, 45 en chiffre) et puis toutes les 5 minutes, un bâton, elle est en caoutchouc !
Moi, c’est quelque chose que j’aime beaucoup, c’est que le caoutchouc, ça ne brille pas, ça ne se griffe pas.

Sinon, elle à 120 clics (très propres d’ailleurs).
Et, elle n’a pas de lume du tout… Bref… pas vraiment une plongeuse quoi !
Le fond
Un fond vissé, ordinaire, mais on ne demande pas plus à une montre qui embarque un ETA !
La couronne
La couronne à 3h est protégée par deux solides protèges couronne. Elle est facilement préhensible.
Le « B » est présent

Le bracelet
Autre reproche : un bracelet acier brilliant pour une baroudeuse ? Sérieux ?
Il est beau certes, mais brossé, ca serait tellement mieux ! A noter c’est une caractéristique des Breitling de ces années là : elles sont toutes polies…
Le bracelet caoutchouc par contre est excellent.
Le mouvement
Un ETA rebadgé chez Breitling. Rien à dire, c’est fiable, précis et bien réglé. Rien de folichon donc…
Le lume
C’est assez partagé ! Le lume sur les aiguilles et les index : il est excellent. Le problème c’est que celui du réhaut est tout juste bon… Du coup, pour une lecture au milieu de la nuit, ça passe, mais pour une plongeuse…

Conclusion
Quelle montre quand même… C’est beau, superbement fini. Le cadran et ses index sont dingues, vraiment…
Malgré ses capacités, à mes yeux, ce n’est pas une plongeuse (lunette sans lume, lume pas « complet »), mais une montre sportive. Et à ce jeu là, elle est excellente.
En terme de finition, de packaging, on est au dessus des montres que j’ai. J’ai vraiment l’impression d’avoir une montre de luxe avant d’être utilitaire. Ce n’est pas une allemande plongeuse et baroudeuse comme peuvent l’être mes Sinn où tout est pensé comme un outil, c’est autre chose. Et franchement, c’est beau !
Les + :
Les index
Le cadran
La gueule générale
Les qualités de finition
L’antireflet
Les - :
Le poli du boitier et du bracelet
L’absence de cornes percées
L’absence de noblesse du mouvement ? (Ce n’est pas un « - » pour moi)
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