J'en parlais
ici…
À côté de petites lectures légères ("
D'un château l'autre" du bon Louis-Ferdinand, et de "
L'idéologie Allemande" de M. Karl M), je (re)découvre avec un plaisir non feint
LUC ORIENT
Je remets ici le
pitch :
Historique
Constatant que le genre de la science-fiction n'est pas représenté dans le Journal de Tintin, son rédacteur en chef Greg demande à Eddy Paape, vieux routier de la bande dessinée, de collaborer avec lui sur une série de SF. C'est ainsi que naît, le 17 janvier 1967, Luc Orient, série narrant les aventures d'un physicien à la carrure d'athlète, de son patron, Hugo Kala, et de son assistante, Lora.
Le premier cycle de la série (tomes 1-5), influencé par Flash Gordon, transporte les héros sur la planète Terango qu'ils vont libérer de son dictateur, Sectan. Luc Orient et ses amis seront ensuite confrontés dans un deuxième cycle (tomes 6-11) sur Terre à des menaces tout aussi fantastiques (manipulations génétiques, peuples inconnus, folies collectives…). Le troisième cycle principal (tomes 12-15) tourne autour de l'exode du peuple des Dartz, qui cherche à s'établir sur Terango.
Inspiré par Brick Bradford et par des articles scientifiques qu'il extrapolait, Greg donnera à Paape, un ami de longue date, des scénarios sur mesure grâce auxquels celui-ci pourra innover avec des cadrages et une narration de plus en plus inventifs.
Le départ de Greg pour la France, puis pour les États-Unis (1980), sonnera la fin de la série. Greg demanda à Gérard Jourd'hui de le remplacer mais c'est Eddy Paape qui finira tout seul et signera l'album Roubak, ultime espoir. Le retour de Greg en 1984 permet d'éditer un seizième album, Caragal, dans lequel Luc Orient doit affronter son meilleur ami Kala, qui est dénaturé par l'auteur ; il semble vouloir en finir avec une œuvre qu'il juge trop marquée par son temps. Une reprise de la série en 1994 ne rencontrera pas le succès attendu, poussant Greg à abandonner Luc Orient. De plus, un désaccord sur la trame du scénario du dernier album, jugée peu cohérente, entraîne l'interruption du travail d'Eddy Paape. Cette interruption deviendra définitive avec le décès du scénariste en 1999. Cette dernière histoire, intitulée Le Mur demeure donc inachevée (6 planches dessinées, 11 scénarisées) sera publiée pour la première fois en 2008 dans le dernier volume de l'intégrale publiée par Lombard.
Les albums sont publiés par les Editions du Lombard à Bruxelles, mais également par Dargaud la même année, avec la mention "Une histoire du journal Tintin".
Gamin, je lisais chez mon grand-père
le journal de Tintin, dans lequel on trouvait (donc) les aventures de LUC ORIENT.
À l'époque, j'étais bien trop jeune pour apprécier pleinement ce genre d'histoires (je ne devais même pas avoir 10 ans) et je les passais donc rapidement pour leur préférer des choses plus légères (
Chick Bill, Olivier Rameau, Clifton), mais certaines images s'étaient néanmoins gravées dans ma mémoire…
À l'occasion de mon dernier anniversaire, Emma Peel tenait à tout prix à m'offrir un cadeau le jour J, et comme j'avais piraté la
Jazzmaster quelque temps auparavant, je m'étais creusé la cervelle pour savoir ce que je pourrais lui demander… je me suis souvenu de cette BD, et je lui ai demandé un tome bien particulier de l'intégrale :

dans lequel se trouvait deux albums dont je me souvenais vaguement
Évidemment, comme je le disais juste au dessus, je ne me souvenais absolument pas des histoires
dans le détail, mais je fus en revanche fort surpris de découvrir avec bonheur qu'elles étaient tout à fait épatantes.
J'ai dévoré ce tome, avant de passer commande dans la foulée pour les deux premiers.
Ça faisait des années que je n'avais pas lu de BD avec autant de plaisir

car il s'agit d'un genre pour lequel tout intérêt m'a quitté il y a déjà fort longtemps.
Des histoires fantastiques originales, un humour léger baignant dans une ambiance SF étonnamment
pas trop datée…
Des personnages attachants (en particulier un 'héros' qui n'est pas omnipotent ; souvent moins performant dans certaines disciplines que les membres de l'équipe dont il fait partie, et qui se fait même parfois gentiment chambrer pour ses limites…)
Le dessin n'est pas exceptionnel (c'est même probablement la plus grosse faiblesse de la série), mais participe finalement à l'ambiance générale assez
étrange des aventures dans lesquelles sont plongés les personnages

Pour les amateurs du genre SF 'seventies', je recommande.