Gér@rd a écrit:Tous les Van Vogt sont intéressants mais perso je romancerais par "Monde des Ā" qui est surprenant à plus d'un titre... (c'est une trilogie avec "Les Joueurs du Ā" et "La Fin du Ā" mais on peut lire ces derniers plus tard). Après pour poursuivre, j'hésiterais entre "A la poursuite des Slans" et "Les armureries d'Isher" mais il y en a plein d'autres et de toute façon ils sont tous intéressants (et très bien écris).
Par contre (pour les idées inside, il faut savoir que Van Vogt était un adepte (mais pas un fanatique pour autant) des systèmes de pensées mâtinés à la fois de psychanalyse et de sémantique et on le sent très fortement dans le cycle des non-A (au système de pensées non-aristotélicien).
Absolument

J'ai lu aussi (mais je ne sais pas si c'est vrai) que Van Vogt n'était pas très éloigné des théories de Ron Hubbard (fondateur de la scientologie).
Oh, ce ne serait pas surprenant… je n'ai pas lu l'œuvre de Ron Hubbard, mais ça ne me surprendrait pas que ça soit du même tonneau.
C'était le même bain, tout ça. Les mecs s'étaient pris les sixties en pleine poire ; les années 70 furent celles de la grande décompensation
et des expérimentations diverses, le LSD, le MK Ultra…
C'est vrai que Van Vogt est froid (analytiquement et naturellement je dirai) alors que chez Asimov ça reste plus humain (les robots ont un petit côté humain de temps à autre). Et Simak me semble assez humaniste et sentimental (en plus j'adore les chiens...).
Asimov, c'est curieux… j'avais adoré les deux premiers "Fondation" mais au bout d'un moment, ça commence à devenir papal… on se fait un peu chier. Et puis alors les "robots", je me les suis tapés parce que j'avais hérité de la collection d'un de mes oncles (le même qui m'avait offert la trilogie des Ã, d'ailleurs), au bout du dizième, c'est une punition

C'est vraiment TRÈS répétitif, on a l'impression que le mec décline ad nauseam les lois de la robotique, un peu comme il ferait un exercice de maths.
Par contre, je me souviens de l'une des histoires qui m'avait particulièrement marqué, parce qu'elle décrivait avec une surprenante exactitude le monde d'aujourd'hui. Plus personne ne sortait de chez soi, et ne communiquait plus que par écrans interposés… une préfiguration de l'internet, ça m'avait marqué.
Pour la traduction de Van Vogt c'est Boris Vian qui à fait celle du monde des non-A.

Purée, mais comment ai-je pu oublier ça ?!!?

Vian m'a accompagné pendant toute mon adolescence ; c'était même l'auteur que je lisais le plus.
