L'Académie française trahie par "Le Figaro"
08.03.12 | 21:48 | LEMONDE.FR avec AFP

A l'Académie française, en mars 2010.
REUTERS/PHILIPPE WOJAZER
Ce devait être une série d'entretiens à la fois profonds et éphémères, quelque chose de lyrique : une évocation du temps par douze membres de l'Académie française, à paraître ce jeudi 8 mars dans un supplément du Figaro. Les immortels qui s'étaient ainsi "soumis à la question du temps qui passe", selon l'expression des éditorialistesde ce cahier spécial So Figaro, n'ont pas apprécié le résultat. Face à leurs interviews s'étalait en pleines pages une série de publicités pour des montres de luxe. Le cahier célébrait l'ouverture d'une manifestation horlogère à Bâle. Les immortels jurent que personne ne les avait prévenus.
Dans un communiqué, l'Académie lance "une protestation solennelle contre la manipulation dont ont été victimes [ses membres]", parmi lesquels Valéry Giscard d'Estaing (face à une immense montre Chanel), Jean-Christophe Rufin (Louis Vuitton), Florence Delay (Zenith), la secrétaire perpétuelle Hélène Carrère d'Encausse et Simone Veil (sans publicités).
Ils avaient tous répondu au trois mêmes questions : "Quelle relation entretenez-vous avec le temps ?", "Depuis que vous êtes devenu'immortel', cette relation a-t-elle changé ?" et "Où lisez-vous l'heure ?". Leurs réponses tombent quelque peu à plat dans leur environnemment consumériste. Ainsi cette citation de Fédéric Vitoux : "Une montre mécanique vous donne l'heure. Une montre à pile vous la vend", qui vient s'écraser sur le slogan de la marque Oris,"Real watches for real people".
Le Figaro "déplore ce regrettable malentendu", dans une réponse transmise à l'Agence France-Presse. "So Figaro n'est pas une publication publicitaire. Il s'agit d'un cahier thématique consacré à l'art de vivre et à la mode, et réalisé par des journalistes du quotidien", a indiqué le quotidien. "Le Figaro souhaite continuer à entretenir des relations de confiance avec l'Académie française qui remplit un rôle éminent dans la vie culturelle de notre pays", conclut-il.
08.03.12 | 21:48 | LEMONDE.FR avec AFP

A l'Académie française, en mars 2010.
REUTERS/PHILIPPE WOJAZER
Ce devait être une série d'entretiens à la fois profonds et éphémères, quelque chose de lyrique : une évocation du temps par douze membres de l'Académie française, à paraître ce jeudi 8 mars dans un supplément du Figaro. Les immortels qui s'étaient ainsi "soumis à la question du temps qui passe", selon l'expression des éditorialistesde ce cahier spécial So Figaro, n'ont pas apprécié le résultat. Face à leurs interviews s'étalait en pleines pages une série de publicités pour des montres de luxe. Le cahier célébrait l'ouverture d'une manifestation horlogère à Bâle. Les immortels jurent que personne ne les avait prévenus.
Dans un communiqué, l'Académie lance "une protestation solennelle contre la manipulation dont ont été victimes [ses membres]", parmi lesquels Valéry Giscard d'Estaing (face à une immense montre Chanel), Jean-Christophe Rufin (Louis Vuitton), Florence Delay (Zenith), la secrétaire perpétuelle Hélène Carrère d'Encausse et Simone Veil (sans publicités).
Ils avaient tous répondu au trois mêmes questions : "Quelle relation entretenez-vous avec le temps ?", "Depuis que vous êtes devenu'immortel', cette relation a-t-elle changé ?" et "Où lisez-vous l'heure ?". Leurs réponses tombent quelque peu à plat dans leur environnemment consumériste. Ainsi cette citation de Fédéric Vitoux : "Une montre mécanique vous donne l'heure. Une montre à pile vous la vend", qui vient s'écraser sur le slogan de la marque Oris,"Real watches for real people".
Le Figaro "déplore ce regrettable malentendu", dans une réponse transmise à l'Agence France-Presse. "So Figaro n'est pas une publication publicitaire. Il s'agit d'un cahier thématique consacré à l'art de vivre et à la mode, et réalisé par des journalistes du quotidien", a indiqué le quotidien. "Le Figaro souhaite continuer à entretenir des relations de confiance avec l'Académie française qui remplit un rôle éminent dans la vie culturelle de notre pays", conclut-il.
Comme dirait le Canard : "Et pan sur le bec !"
Amitiés,
Abbazz