
Montée sur bracelet G10 de chez CWC, strictement conforme au cahier des charges du MoD (DEF STAN 66-47/2) :
- teinte "Admiral Grey",
- boucle ardillon inamovible,
- passants et boucle thermosoudés (pas de coutures),
- 280 mm de long,
- 20mm de large.
Pour la petite histoire, l'entrecorne des G10 est une vraie chianlit, genre 19mm et des poussières. Du coup, les NATO en 18 laissent un léger gap et le 20mm réglementaire passe un peu en force. Ça fait partie du folklore de cette montre qui engendre régulièrement quelques polémiques entre les pro-18 et les pro-20.

À noter que j'avais commandé les deux G10 réglementaires fournis à l'armée britannique, le CWC et le Phoenix et, à mon goût, le CWC est préférable.

Le plexi a un peu morflé mais le cadran reste très lisible. Du coup, pas de Polywatch, je lui conserve cette petite touche d'authenticité.
Le Tritium a délicieusement viré au jaune moutarde sur les index. Ce n'est pas le cas pour les aiguilles qui, conjointement, réagissent beaucoup mieux à une source lumineuse : je suspecte une restauration au Luminova.


Une vue du fond avec les annotations réglementaires qui permettent d'apprendre que cette montre a été en dotation dans l'armée de terre (W10, British Army) et qu'elle porte le numéro de série 7481 de l'année 2006.
C'est donc une des toutes dernières puisque 2006 est l'ultime année de dotation pour les CWC G10.
De plus, le dernier numéro de série connu à l'heure actuelle par les spécialistes du genre est le 9348/06.
En 2006, seule l'armée de terre a reçu un lot alors que pour certaines autres années il y a eu des lots destinés aux Royal Marines (0555), à la Royal Navy (0552) et même à la Royal Air Force (6BB) en 1983 et 1984 alors que c'était plutôt le chrono CWC qui était en dotation pour la RAF.
Remarquable au passage : la trappe qui s'ouvre avec une simple pièce de monnaie et qui permet de changer la pile (371) même en rase campagne, sans avoir à ouvrir toute la montre et mettre à mal les joints d'étanchéité.

En parlant d'étanchéité, elle est de 5ATM conformément au cahier des charges et est assurée par 4 joints : deux de fond, un pour le bac à pile (sur les versions les plus récentes comme celle-ci) et un de couronne évidemment.
Le kit complet, ainsi que le plexi sont toujours fournis en neuf, ce qui rend cette montre tout à fait opérationnelle et d'une maintenance aisée.
Le mouvement est un ETA 955.102, précis, fiable et entièrement réparable. Cette famille ETA a largement équipé les quartz suisses de cette époque et notamment les TAG Heuer. Il est aussi encore dispo en neuf, complet ou en pièces détachées.

Bref, si vous cherchez une montre quartz qui soit une authentique montre de dotation militaire et qui soit chargée d'une vraie histoire, c'est la G10 qu'il vous faut. Bien que de gabarit contenu (36.5mm / 38mm avec couronne), son aspect très masculin, assez brut de fonderie (cadran fieldwatch, boîtier brossé, bracelet nylon), lui donne une belle présence.
Authentique, facile à entretenir, que demande le peuple !
