Étonnant ce fil, car le titre fait bien sûr référence au mot d'ordre des anarchistes sur les élections, mot d'ordre qui a été beaucoup ridiculisé, et on pourrait donc s'attendre à ce que ce candidat aux élections le soit de même. Or, il n'en est apparemment rien !
Une remarque : reprocher à un individu sa filiation historique (le communisme) au titre que là où son nom a été utilisé comme étendard cela s'est terminé dans des bains de sangs (Chine, Corée du Nord, Union Soviétique et bloc de l'est...) c'est, au delà du troll, vouloir ignorer la différence entre un principe (en gros, issus de la théorie marxiste) et l'usage par un petit nombre de la violence pour asseoir des ploutocraties
en totale contradiction avec les principes. On pourra remarquer au passage que ce sont les communistes Vietnamiens (et non pas les américains) qui sont intervenus en 79 au Cambodge pour chasser les Khmers rouges de Pol Pot ; que le Viet Nam a été aidé par les communistes Russes contre les Chinois ; ... ; comme quoi, c'est vraiment compliqué tout ça (lisez
Voyage au pays des Ze-Ka de Julius Margolin pour en avoir une idée !)

La référence au
communisme en France, c'est un peu différent, cela va, en gros, du front populaire jusqu'à nos jours en passant par exemple par la résistance et le CNR (dont la mise en oeuvre du programme fait pour beaucoup dans la (relative) qualité de vie que l'on peut avoir en France - même si c'est le programme d'autres partis de le détricoter méticuleusement) : il n'y a pas à rougir de tout même s'il existe de très (trop) nombreuses zones d'ombres. Enfin, Mélenchon est candidat du Front de Gauche qui est bien plus large que ce simple parti.
Pour ce qui est des propos du candidat, on trouve beaucoup de choses dont on pourrait discuter sur le fond sans s'arrêter sur la forme. Ce serait une vraie discussion politique, mais je ne sais pas si elle est possible sur un forum. Beaucoup de choses rigolotes dans la pseudo interview. Ainsi, à 18:12 on retrouve une discussion d'hier sur les calibres

Vers 22:00, il tabasse fort et ça va faire trembler à l'ouest des villes !
Je trouve les journalistes
new look avec leurs tablettes, véritable prothèse de cerveau, un peu pathétiques. Par contre, l'idée du
fact checking à l'anglo-saxonne est intéressant : elle se développe de plus en plus après les discours de politiques (sur Internet principalement) mais elle est ici pervertie car elle apparait comme un
jeux des 1000 francs quand, à 55:30, un des journalistes dit
vous aviez la bonne réponse, comme si on était dans un système de bonnes réponses à avoir alors que ce sont des donnés qui sont utilisées pour asseoir une construction théorique et pratique des rapports humains/sociaux/... dans la complexité. C'est ce qu'essaye de faire passer le candidat, mais cela n'intéresse pas les journalistes : ils en sont que des relais, transparents, entre des questions et le candidat. Finalement, la
rencontre n'aura pas lieu. C'est dommage.
Vers 28:24, on parle encore et toujours des fameuses
charges patronales alors que ce sont des
cotisations patronales. Qu'un dirigeant du MEDEF répète cela en boucle, c'est normal et sa fonction, mais qu'un jeune journaliste fasse sienne cette tournure c'est vraiment pas bon signe. Bon, il est repris par Mélenchon et c'est tant mieux. Qu'on entende tellement cette phrase dans la bouche des dominés, ça montre bien l'important travail de sape qui a été fait par l'idéologie libérale ces 25 dernières années.
Coupure brutale a 29:30

Ah oui, c'est sûr, de parler ce qui est fondamental dans l'organisation d'une société et l'organisation de ses modes de production, ça n'intéresse manifestement ni les journalistes étudiants ni les
iternautes. Impresionnant, je trouve.
Bon, c'était pas mal. Mélenchon a
verdi son discours (il le reconnait lui-même) et franchement, c'était nécessaire ! Pour une fois, on peut entendre un politique déplier son propos et articuler ses raisonnements, c'est pas banal. Mediapart a aussi fait des itw des différents candidats mais je n'ai pas encore regardé...
«Nous les gueux/ nous les rien/ nous les peu/ nous les chiens/ nous les maigres/ nous les Nègres/ Qu’attendons-nous/ Qu’attendons-nous pour faire les fous/ pisser un coup/ tout à l’envi/ contre la vie/ stupide et bête/ qui nous est faite ? »
(Léon-Gontran Damas - cité par Christiane Taubira)