
Il s’agit d’une montre connue et reconnue, dont plusieurs exemplaires trainent déjà sur le forum. Et je n’ai pas non plus l’habitude de faire de revue presque un mois et demi plus tard mais bon… Bonne lecture !

Ça faisait des mois et des mois que ce modèle me tentait, mais lorsqu’elle était en promotion, ce n’était jamais le bon moment. Ça l’a finalement été le mois dernier. Après une bonne info de Mephissto, je me décide en sortant du bureau d’aller enfin l’essayer puisque j’admets que son diamètre annoncé de 47mm me faisait un peu peur. Je l’essaie et je craque.
Voici donc ma nouvelle montre, une Solar Seiko, la SNE498, surnommée la Tuna Solar pour sa ressemblance avec… la mythique Tuna.
Justement, parlant de mythique, la SNE498 reprend des codes historiques des plongeuses Seiko. Juste pour la brève présentation de ce que représente ce modèle dans la tradition des Seiko, sinon, je vous invite à lire ce super travail de Alemmar ici : viewtopic.php?f=20&t=8555
La SNE498, descendante de plongeuses mythiques
Pour faire un peu d’histoire, cette SNE Solar c’est une version moderne (mais quasiment une réédition d’un point de vue esthétique, taille exclue) de la fameuse 6159-7010, sortie en 1975. Révolutionnaire à l’époque (plongeuse à saturation, utilisation du titane, 600m de WR, utilisation d’un joint particulier…), c’est une montre outil avec son, si particulier, shroud en céramique et titane.

(source fratello watches)
A noter que cette version a été rééditée par Grand Seiko sous le nom de SBDX005. La version solaire qui correspond à l’esthétique de cette montre, c’est la SNE497.

La fameuse SBDX005 (source Rakuten)

Et sa petite sœur solaire, la SNE497 (source carrousel)
C’est le design de la SBBS018 (dite.. Golden Tuna ! ) mais aussi de toute la collection des Tuna que je vous invite à découvrir ici : https://www.60clicks.com/ultimate-seiko ... ors-guide/ (toutes ne sont pas présentes, l’article datant de 2017).
La SNE498 que j’ai choisi est, elle, la réédition d’une autre montre légendaire : la 7549-7009. Créée avec un cœur en quartz en 1978, elle a connu l’aventure (la vraie, au Pôle Nord !) et son paquet de brevets déposés. Elle a existé en étanchéité 300m et 600m.

La 7549-7009 (source : thewatchsite)
La version SNE a donc été déclinée en plusieurs modèles. Aux deux modèles historiques, s’ajoute une version Pepsi (et une version bleue et acier, save the ocean, qui n’est pas sur la photo)

(source strapcode)
D’autres déclinaisons existent également, en version dites ‘’street’’.

Voilà donc brièvement la glorieuse lignée de cette modeste SNE498 et de ses sœurs et cousines, dites aussi Seiko Prospex Tuna Solar ou Baby Tuna Solar.
Les spécifications techniques :
- Calibre solaire : Seiko V157
- Précision annoncée : 4sec/jour (en réalité beaucoup plus précise)
- Diamètre : 47mm
- Lug to lug : 44mm
- Epaisseur : 12,4mm
- Poids : 69g
- WR : 200m
- Couronne vissée à 4h
- Lunette unidirectionnelle 120 clicks
- Insert : composite recouvert de plastique, lumé entre 12h et la graduation 15
- Guichet date (sur fond noir !)
- Shroud : composite noir
- Cadran : noir
- Aiguilles : forme classique des divers Seiko, les heures et les minutes sont couleur acier brossés, celle des secondes est elle dorée sauf sur le contre poids.
- Bracelet : rubber Seiko noir avec passant et boucle doré
- Verre : hardlex
- Fond : plein avec le fidèle logo Tsunami ainsi que les mentions ‘’Air Diver’s 200’’, ‘’Seiko’’, le X de Prospex et les informations courante (numéro de série, mouvement…)
Voilà pour les specs ! Maintenant, les copains, plongeons dans cette montre et son utilisation au quotidien

Le boitier
Commençons par le plus visible : le boitier !
Comme je l’ai déjà dit plus haut, sur le papier les specs font peur… Une boite de 47mm ? C’est ‘‘ beaucoup ‘‘ ! Mais pas de panique, une fois au poignet, c’est oublié. La raison est simple : le shroud (tenu par 3 vis). En réalité, cette plongeuse ne fait que 40mm sans ce ‘‘ shroud ‘‘ qui est l’identité visible de la Tuna (comme une Orient Ray, par exemple et moins qu'une NY0040).
Il est en composite, de couleur noir. Découpé pour permettre la manipulation de la lunette entre 12h et 3h et entre 6h et 9h.

Le boitier vu d’en haut, pas diablement impressionnant…
L’autre chose qui surprend dans la prise en main de cette Tuna, c’est son absence de cornes. Elles sont petites (ne dépassent pas du shroud) et sur cette version sont en PVD noir. Le bon point ? Elles sont percées.

Le boitier, cornes et shroud du côté de la couronne.

Et de l’autre.
La couronne
Banale et sans intérêt. Elle est vissée, avec des rainures pour faciliter la préhension. Pas de gravure, donc rien à signaler à part sa jolie couleur dorée, assortie à la lunette (mais pas tout à fait ^^).

Le cadran
Le cadran est bien noir malgré les cellules photovoltaïques (seule un léger Y est visible selon la lumière). Il est esthétiquement proche d’une SKX ou toute autre plongeuse avec des index ronds, avec quelques spécificités à la sauce Tuna.

Le guichet date est cerclé de peinture blanche/argent. Les seules mentions présentes sont : ‘‘ Seiko ‘‘ à 12h, le X de Prospex suivi des mentions ‘‘ SOLAR ‘‘ et ‘‘ DIVER’S 200m ‘‘ à 6h.

Une belle finition autour du guichet date (avec –heureusement !- un dateur noir

Sous l’index des 6h se trouve les indications liées au mouvement.
Les index
Comme je disais, la Tuna ne reverse pas les codes en la matière. Mais notons tout de même que les index sont collés. Le lume est généreusement disposé à l’intérieur de l’index (et plutôt bien centré chez moi).


Les index à 3, 6 et 9h sont légèrement plus gros que les autres et disposent d’un trait (toujours collés) qui les prolongent vers le centre.
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A 12h trône un index triangulaire, lui aussi prolongé.
Le chemin de fer
Ordinaire pour une plongeuse : simple et efficace ! Une graduation toutes les minutes (celles de 5 sont un peu plus grasses), le tout peint en blanc/argent.
Les aiguilles
C’est ici que se trouve la principale surprise de cette montre.
Les aiguilles des heures et de minutes sont en acier brossé ce qui donne de superbes reflets, particulièrement surprenant au début.
L’aiguille des secondes est, elle, dorée. Le contrepoids est noir.
A mon sens, le petit truc en plus !



La lunette
Autre spécificité de cette Tuna, sa lunette or, brossée.

La finition va jusqu’à rappeler cette couleur or à l’intérieur de l’insert, ce qui rajoute un peu de chaleur.

La lunette est assez particulière comme je le disais plus haut. Complètement matte, recouverte d’une sorte de plastique et sans aucun relief. Le triangle à 12h est donc imprimé comme les autres graduations.

Cela lui donne un aspect bien homogène et baroudeur… Ce qui ne me déplait vraiment pas


Elle clique bien, même si elle est douce.
Et côté garde robe ?
La Tuna est particulièrement agile en terme de changement de bracelets. Elle est livrée (pour cette version) sur un rubber noir, doux, et trop long. Mais une fois recoupé, il est vraiment confortable à mon goût !

Mais rien ne lui résiste vraiment, voici quelques images :
- Sur acier Hexad noir :


- Sur nato cuir :

- Sur bracelet type Erika de Zuludiver :

- Sur nato ordinaire :


- Sur mesh noir :

- Sur rubber Obris Morgan orange :

Et puis toutes les autres combinaisons possible (le nato noir ou coloré, les rubbers, voir d’autres aciers : j’en attends un mais je ne sais pas s’il finira sur cette Tuna).
En conclusion :
Allez pour finir cette revue, voici quelques points positifs et négatifs après un bon mois de cohabitation :
Points positifs :
- Sa gueule (c’est pour ça que je l’ai choisie et… je l’aime !

- Ses finitions (les aiguilles surtout, mais ses beaux index, sa lunette, les secondes qui tapent bien les index)
- Sa forme qui fait qu’elle se pose parfaitement sur mon poignet : hyper confortable !
- Sa polyvalence pour les bracelets
- Ses cornes percées
Points négatifs :
- Shroud qui fait un peu léger (peut être que je finirai par un mettre un en métal…)
- Lunette dont la préhension est pas géniale
- Couronne pas tout à fait de la même couleur que la lunette
- La seconde morte (oui, je sais c’est une solaire…)
- Bon lume, mais faiblard comparé à la monster
Petit wristshot avec le dernier bracelet… Attention les yeux !

Merci à tous pour la lecture !

(et les heureux propriétaires de cette petite bombe vous êtes les bienvenus pour faire vivre un peu ce fil, à la gloire de la Tuna !

