Tout à fait. Et son aventure se suivait en live (c'est assez marrant d'ailleurs de relire tout ça aujourd'hui) sur un autre
forum bien connu...
Qui est Guillaume ? Quel est ton parcours ?
Je suis né à Cognac en Charente il y a 30 ans. Je suis passionné par les vins et spiritueux, les vieilles voitures et les montres.
J’ai fait une école de commerce, Skema Business School, à Nice et Paris. À la base je me destinais plus à une carrière dans les Vins & Spiritueux car c’est une de mes passions et que je suis un peu né dedans. Du coup j’ai fait presque tous mes stages chez Moët-Hennessy mais mon premier job c’est chez Zenith au Locle que je l’ai trouvé. J’ai eu la chance d’y travailler dans une super équipe encadrée par M. Jean-Fréderic Dufour (maintenant le CEO de Rolex) qui m’a beaucoup appris, surtout au niveau des produits et du marketing horloger. Ensuite, après quelques mois chez Girard-Perregaux j’ai eu une belle opportunité chez Jaeger-LeCoultre. J’ai donc foncé.
Cela peut faire bateau de dire ça, mais j’ai beaucoup appris de ces expériences. Elles m’ont enrichi au niveau de la compréhension du monde horloger, tant au niveau production que communication et distribution. C’est également vrai des fonctions horlogères que je ne connaissais que de loin ou même pas du tout. J’ai donc aiguisé mon œil horloger, j’ai appris les codes. J’ai aussi appris à comprendre et apprécier les différents niveaux de finition de la boite, du cadran ou du mouvement, ainsi que la qualité des matériaux choisis. Avoir visité toutes ces manufactures et vu de mes propres yeux le nombre d’opérations que représente la réalisation de chaque petite pièce, c’est absolument incroyable.
Et enfin pour pouvoir lancer ma marque je viens de démissionner de mon poste chez Jaeger-LeCoultre.
Tu as travaillé au sein de très belles Maisons. Pourquoi te lancer dans une nouvelle aventure ?
Oui, j’ai eu la chance de travailler pour de très belles Manufactures. L’un de mes rêves était de travailler pour Jaeger-leCoultre et de posséder une Reverso qui est un modèle mythique pour moi. J’en ai maintenant deux dans la collection, une grande Reverso ultra thin acier et une Reverso Duoface en or rose.
Pardon, du coup pourquoi me lancer dans cette nouvelle aventure ? Et bien parce que malheureusement, je ne pouvais pas m’acheter toutes les montres dont j’avais envie et je pense que pas mal de personnes sont dans le même cas de figure. Donc je pense qu’il y a une place pour des montres bien finies avec de beaux designs à un prix accessible.
J’ai aussi toujours eu un esprit entrepreneur dans la gestion de mes projets que ce soit dans le boulot ou dans la vie. Donc, c’était aussi un besoin pour moi de travailler enfin pour moi et pas pour un grand groupe de luxe. Même si ce sont ces expériences qui me permettent aujourd’hui de me lancer plus sereinement, je ne pense pas que j’aurai pu me lancer dès la sortie de l’école car je n’aurai pas eu suffisamment d’armes pour le faire à l’époque. C’était donc une excellente préparation.
Proposer une montre hyper accessible aux codes horlogers bien identifiés et basée sur une montre ancienne. Comment t’es venue cette idée ?
J’ai attrapé le virus horloger lorsque j’ai hérité d’un vieux chronographe des années 50. Il était au fond d’une vielle boite, tout rouillé et plein de crasse. Je l’ai fait restaurer à La Chaux-de-Fonds chez un petit horloger spécialisé dans la restauration de vielles montres. Le résultat était superbe et mon poignet l’a tout de suite adopté. Je le portais tout le temps, en même temps je n’avais pas beaucoup de montres à l’époque. De nombreux amis me demandaient où ils pouvaient trouver une montre comme celle-ci, mais le prix d’achat et d’entretien était souvent un frein pour eux. J’ai jeté un coup d’œil aux montres proposées entre 140 € et 300 € et je ne trouvais pas grand-chose qui me plaisait, que ce soit en terme de design et de finitions. C’est comme cela que l’idée a commencé à germer…
Qu’en est-il du résultat ? Pardon. Des résultats !
Je vous laisse juger par vous même … Je risque de manquer d’objectivité !
Niveau fabrication ?
Niveau fabrication cela se passe en Chine à Shenzhen. Le choix était simple car sur ce segment là ce sont les meilleurs. Pas mal de marques suisses y font d’ailleurs produire beaucoup de composants, puis elles les assemblent en Suisse pour avoir le swiss made. J’ai d’ailleurs présenté mes montres à des amis qui travaillent à la qualité pour de grandes marques horlogères suisses et ils étaient réellement bluffés par la qualité proposée, la glace saphir bombée, les index appliqués et le niveau de finition. Seul le mouvement est japonais car Miyota propose des mouvements Quartz extrêmement fiable et précis à des prix très raisonnables.