Cela fait un moment que je n'avais pas fait de sujets... mais cela ne veut pas dire que le sergent ne bricole pas pour autant !

Alors, cette fois-ci, il s'agit d'une révision plutôt sympa, celle d'un Zeiss Contessamat SBE :
appareil 24x36 très perfectionné pour l'époque : télémètre, mode exposition tout manuel ou ouverture automatique (via cellule sélénium), plages lisibles en visant ou au-dessus du boitier, réglage distances flash auto, lentilles Zeiss traitées (Tessar 2.8 50),...
Bref, pas franchement une daube. Souci, le mien ne fait rien, c'est juste une brique, tout est bloqué. Bon, faut démonter. Et on est là pour ça !

On commence par l'objectif, je dépiaute un peu, histoire de voir ce qui se cache dessous :










Les dernières images montrent les positions entre B et le 1/500ème. Maintenant, il est temps de séparer l'objectif de l'appareil, pour ce, il faut défaire 3 vis
par l'intérieur de l'appareil :

et l'ensemble vient tout seul, facile, j'ai alors tenté de débloquer à l'essence les lames du diaphragme, sans résultat. On doit donc continuer de démonter.


La commande du diaphragme ne tient que par une vis, et comporte des rondelles calibrées d'espacement. On peut séparer maintenant la platine de mise au point :



Il est utile de démonter/nettoyer/huiler cette platine, car si la mise au point est difficile, c'est en partie à cause d'elle :





Une fois clean, on la remonte dans l'ordre inverse. Mais pas sans avoir aussi révisé le reste de l'obturateur ! On continue :




Une petite idée de 50 ans de crasse... une fois tout ceci dehors, on peut alors sortir la platine obtu, sans oublier d'ôter la clavette d'armement :




Collées ensemble par de l'ancienne huile, on dirait.... ah, faudra pas oublier de nettoyer aussi la lentille :

Quand au diaphragme, il subira aussi le même traitement : démontage, trempage, rodicotage... :



Au remontage, sa came de commande est graissée, juste ce qu'il faut, là c'est un peu trop. Et on remonte le reste du bordel :



Diaphgrame impec, déclenchement impec', ouf ! On peut passer à la cellule, maintenant... oui, la cellule, car le mode auto dépend d'elle ! Et sur le mien, cela bloque...

Bon, faut démonter le capot, et sortir l'ensemble cellule-télémètre (qui, lui, fonctionne très bien, merci) :
photo pourrie, mais c'est la seule que j'ai... l'aiguille refuse de bouger, la plage rouge aussi... il faut sortir tout l'ensemble, et donc dessouder qq fils...
Et là, la came de commande ne bouge absolument pas.



Faut encore démonter...






le mécanisme style "trap needle" était grippé, et ne s'ouvrait plus, bloquant ainsi l'aiguille... ouf, problem solved... pour l'autre, c'est également de la corrosion :


En gros, la cellule au sélénium mesure la lumière, et affiche son intensité via une aiguille (celle du dessus). L'autre aiguille, en-dessous et plus solide, se fait coincer contre une plaquette en escalier quand on appuie à mi-course sur le bouton de déclenchement. Ainsi, le mécanisme de diaphragme n'a plus qu'à s'adapter à cette mesure d'ouverture... compliqué, hein ?


le remontage du bordel :



test :


final :

mécanisme de conversion position aiguille - butée commande diaphragme (à gauche) :


et en vidéo :
Ok, il n'y a plus qu'à remonter l'ensemble, pour les câbles, j'ai monté des petits connecteurs, plus pratique ainsi :

On huile ce qu'il faut, on ajuste les isos et la cellule, pareil pour l'infini de la mise au point, et on obtient... ceci :
réglage infini


un peu de bling-bling





Voilà, il est sauvé ! Ne me reste plus qu'à l'essayer, un de ces 4, puis développer, scanner... à suivre !
En tout cas, je suis content, car étant un appareil relativement complexe la révision fut également complexe (et j'ai raccourci...), bref, bien content le sergent !

J'espère que ce fut intéressant, et @ la prochaine
