le pire week end de ma vie et de loin
déjà arrivés à 23h du soir chez môssieur lautromi après 12h de route, même pas un verre d'eau proposé ou un bout de pizza froide, directement envoyés dans une pièce sombre avec un clic clac qui grince sans un bonne nuit, nuit que de toute façon nous passerons à chasser les cafards et les puces
au petit matin, après avoir réussi à force de négociations et de menaces à obtenir une chicorée tiède nous quittons enfin cet enfer pour la capitale et, nous le pensons naïvement mon camarade d'infortune athanase et moi, un agréable moment horloger
la suite nous prouvera combien nous étions loin de la réalité : tout d'abord la seule route que connaissait lautromi s'avéra bloquée à cause d'une manifestation de dangereux gôchisses comme en regorge la capitale, et la panique le saisissant à l'idée que ces voyous pourraient attaquer la voiture et lui voler sa shogun lui fit perdre tous ses moyens et tous ses repères, s'en suivirent des indications hésitantes et floues et c'est lorsqu'on arriva à rambouillet qu'athanase pris enfin les choses en mains en branchant son gps de compét' et on pu enfin retrouver le gouge infâme choisi par l'individu de sinistre mémoire nommé lepoulpe
je vous le dit tout net, flunch à côté de cette guinguette c'est Bocuse !
bien évidemment la petite bande de parigots suffisants et hautains était déjà là et déboisait méchamment sur les autres forumeurs au milieu des cadavres de binouses et de montres négligemment étalées ça et là pour épater les serveuses, manque de bols les louffiats étaient tous des couillus et zetiabo faisait son intéressant en disant que au moins sur le fofo y avait plus de boobs !
je vous passe l'accueil glacial et les serrages de mains de mauvaise grâce ainsi que le silence gêné qui s'installa dès que nous prirent place autour de la table !
la commande fut vite prise, le repas (dégueulasse) rapidement avalé et c'est non sans un énorme soulagement que nous nous retrouvâmes sur le trottoir pour prendre congé de cette petite brochette de péteux à l'esprit étriqué et aux montres pourries
l'ambiance sur le chemin du retour fut tendue puisqu'athanase me reprocha de ne pas l'avoir écouté quand il avait voulu prendre les fourches dans le coffre au cas ou et que je lui avais dit que non soyons civilisés et que l'on voyait bien ou ça nous avait mené mais qu'on l'y reprendrait plus à partir à la ville les mains vides, finalement je réussissais à le calmer, non sans mal il est vrai, en l'invitant le week end suivant à une chasse au renard chez moi, en savoie
il ne manquait que la venue de môssieurbaron à cette "fête" pour rendre le tableau encore plus sombre (si toutefois cela était possible), heureusement il ne vint pas et ce fût notre petit rayon de soleil du week end (car évidemment il fît un temps de merde, et l'on se fît copieusement tremper la gueule lors de la marche forcée imposée par môssieur lautromi pour aller voir les belles montres de louis pion à travers le rideau métallique)
