Le calibre issu des réflexions d'ETA n'est pas complètement nouveau puisqu'il reprend la conception du Lemania 5100 qui lui aussi embarquait pas mal de pièces en plastiques.
Présentation du Lemania 5100 :
Remontage coté cadran










remontage coté masse oscillante










détails du mouvement coté masse






images au-dessus : ©Watchscape
On voit que le mouvement est un 17 rubis et que l'échappement est en métal. Détails relativement importants pour la suite. Ajoutons une fréquence de 28800 a/h (comme le V7750) le El Primero Striking 10th tourne par exemple à 36000 a/h.
Le 5100 est un mouvement un peu particulier parce que le module de chronographe est placé sous le cadran. Dans la majorité des mouvements chrono le module est placé entre la platine et le module de remontage automatique. Ici la platine est située entre les deux modules. En outre c'est un chronographe à "piliers". C'est à dire que les ponts de chronographe et de remontage sont fixés à la platine par l'intermédiaire de petits cylindres métalliques agissant comme des piliers de soutènement. Cela réduit les coûts de productions parce que les pièces peuvent être moulées plutôt que fraisées.
On a ici un chronographe avec un mécanisme à came. On active le poussoir du haut, celui-ci va actionner la came, en tournant elle désamorce le bloqueur et le chrono se met à tourner. Si on actionne le poussoir du bas, la came tourne à nouveau et le bloqueur revient en place. Le chrono s'arrête.
Sur la 2ème photo du remontage coté masse oscillante on voit deux pièces en nylon gris en forme d'arcs de cercles. Ces deux pièces absorbent les chocs que la masse pourraient subir et les secousses. Ce qui fait que le mouvement résiste très bien aux chocs subis. Un excellent point pour lui. D'après les informations que l'on peut trouver ce mouvement pourrait encaisser 7G d'accélération verticale.
Comme le mécanisme de chronographe est entraîné directement, contrairement à la plupart des autres mouvements qui font appel à une roue intermédiaire, le mouvement peut subir d'importants chocs sans que l'aiguille des secondes ne s'arrête.
Les différentes pièces synthétiques font que ce mouvement est plus résistant à l'usure que ses homologues en acier. On parle de périodes de 8 à 10 ans entre deux révisions.
L'une des particularités principales de ce mouvement est son affichage. En effet, les minutes sont affichées de façon centrale sur le cadran tout comme les secondes. Sur un V7750 ou un Venus 175 (que l'on connaît un peu mieux ici) les minutes sont affichées dans un registre à 12h ou 3h.
Omega a motorisé plusieurs de ses Speedmaster avec le calibre 1045 dérivé du Lemania 5100 :

©Tyau@WUS


images ci-dessus : ©Watchscape

Maintenant le calibre ETA C01.211

On voit bien sur ce gros plan l'échappement synthétique noir sous le balancier différant du 5100 :



©ETA
Le C01.211 est empierré avec 15 rubis et non 17. Sa fréquence est plus basse puisque ramenée à 21600 a/h alors que le 5100 tourne à 28800 a/h. ca le rend plus résistant aux secousses mais moins précis.
Il comporte 148 pièces différentes ce qui facilite sa production massive et réduit les coûts.
Lorsque l'on compare un cadran de Lemania 5100 avec un cadran de C01.211 on note quelques variations.
En effet, si le calibre ETA garde la trotteuse des secondes à 9h et le totaliseur des heures à 6h en revanche le registre situé à 12h change de vocation. Il n'est plus dédié à l'affichage des heures sur 24 heures mais au comptage des minutes mesurées. Elle n'est donc plus en position centrale comme sur le 5100 ne laissant plus que l'aiguille des secondes du chronographe à cette position.

©Acouphenix

©Sinn142.fateback.com