
Guigui 57 a écrit:Collector !
mythique, même !chezjoe a écrit:Reno, l'est top ton tien![]()
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Reno a écrit:Guigui 57 a écrit:Collector !
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Le pire, c'est que j'y ai très peu joué quand j'étais môme… à ma grande honte, je l'avais commandé à Noël, parce que tous mes potes l'avaient, mais très franchement, comme je n'avais jamais été fan de "Geule de Rat" comme disait mon pèreje ne m'en suis pas beaucoup servi.
Je trouvais ça super con en fait, ce dessin animé ; tous les épisodes se ressemblaient, et étaient construits de la même manière… le combat contre le golgoth, tout ça…
Un schéma qu'on a retrouvé décliné ad nauseam dans tous les Bioman et dérivés… j'ignore si c'est une trait de caractère commun aux fictions japonaises, mais je n'ai accroché à ce "genre".
De mémoire, je n'avais pas l'impression qu'une série comme San Ku Kai était sur ce modèle. Dans mon souvenir, chaque épisode avait une histoire propre (mais je me trompe peut-être).
Il faut bien comprendre quel genre de dessins-animés la jeunesse de l’époque se mangeait pour pleinement se rendre compte du phénomène médiatique que fût Goldorak. S’il a autant cartonné, c’est qu’il y avait une demande non satisfaite, une attente refoulée.
A ce moment là, il y avait quoi ? Nous subissions toute la panoplie des dessins animés ringards et répétitifs de Hanna & Barbera, un nom pourtant prestigieux dans les années 50 (revoyez les Tom & Jerry de cette période, c’est toujours aussi bon) mais qui, au fur et à mesure que le temps passait, s’est mis à faire de la merde et de la rentabilité. On se gaufrait donc en boucle, au choix, les Fous Du Volant, les Jetsons, Mightor, Capitaine Caverne, Mantalo et enfin le pire du pire pour moi, l’une des séries qui me laisse l’un des plus mauvais souvenirs : Scoubidou, avec ses fins dans le style :
- Voyons qui se cache derrière le masque du monstre qui hantait les galeries du musée ! Oh quelle surprise, c’est le gardien du musée !
Brrrrr…
Dans un autre style, il y avait également le dessin-animé Spider-Man, datant des années 60, et ça se sentait salement dans les dessins et l’animation… Mais j’avoue qu’il me remplissait de joie vu que je lisais déjà ses aventures dans Strange et Spidey. Un peu plus tard, en 1979/80, on touchera le fond avec les aventures des Quatre Fantastiques, datant de la même époque en gros et avec des dessins encore plus pitoyables. Je vous épargne le générique français chanté par Noam, les anciens sauront pourquoi et me béniront de cette délicate attention. Pour les masos, tout est là mais je vous aurais prévenu…
Soyons juste. Tout cela était atroce. Certes. Mais quand vous avez trois, quatre ou cinq ans, vous regardez ce genre de mierda et vous ne vous posez aucune question. Vous avez tellement peu d’expérience et de jugement que tout vous paraît formidable et ça passe comme une lettre à la Poste. Vous subissez le programme. Il n’y a que ça et c’est toujours mieux que Les Chiffres Et Les Lettres… Mais vous êtes conditionnés par ces dessins animés qui se ressemblent tous, par le format, les histoires qui sont toutes les mêmes (des courses-poursuites la plupart du temps), l’animation poussive, les bruitages grotesques. Alors, comment ne pas être décalqué lorsqu’un robot cornu géant déboule dans votre téléviseur, balance en hurlant des rayons et des missiles par tous ses orifices, détruit d’autres tas de ferraille violemment colorés dans des explosions sans fin, le tout dans un rythme quasi épileptique ?
En juillet 1978, j’avais cinq ans et demi. Goldorak ne m’a pas traumatisé ou abimé, au contraire. Il m’a sauvé!
Copeau a écrit:Reno a écrit:Guigui 57 a écrit:Collector !
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Le pire, c'est que j'y ai très peu joué quand j'étais môme… à ma grande honte, je l'avais commandé à Noël, parce que tous mes potes l'avaient, mais très franchement, comme je n'avais jamais été fan de "Geule de Rat" comme disait mon pèreje ne m'en suis pas beaucoup servi.
Je trouvais ça super con en fait, ce dessin animé ; tous les épisodes se ressemblaient, et étaient construits de la même manière… le combat contre le golgoth, tout ça…
Un schéma qu'on a retrouvé décliné ad nauseam dans tous les Bioman et dérivés… j'ignore si c'est une trait de caractère commun aux fictions japonaises, mais je n'ai accroché à ce "genre".
De mémoire, je n'avais pas l'impression qu'une série comme San Ku Kai était sur ce modèle. Dans mon souvenir, chaque épisode avait une histoire propre (mais je me trompe peut-être).
Tu as raison, Goldorak était tout à fait répétitif... Le Japon nous a donné à la même époque beaucoup mieux, d'Albator à SKK, et même... Candy. Oui, Candy !
Mais, il faut replacer aussi les choses dans leur contexte. Si Goldorak a tant cartonné (et Mazinger Z chez nos voisins, qui est tout de même la série "principale"), c'est essentiellement je crois à cause d'une atmosphère complètement nouvelle et jamais ressentie auparavant : le graphisme, l'animation violente, les cris, la musique tonitruante, tout ça ne pouvait que fasciner le gamin que j'étais.
Je t'invite à lire ce témoignage qui résume assez bien ce que j'ai vécu moi aussi, quoiqu'un peu plus jeune que l'auteur de ce billet : http://super-shogun.blogspot.fr/2009/11 ... -robo.htmlIl faut bien comprendre quel genre de dessins-animés la jeunesse de l’époque se mangeait pour pleinement se rendre compte du phénomène médiatique que fût Goldorak. S’il a autant cartonné, c’est qu’il y avait une demande non satisfaite, une attente refoulée.
A ce moment là, il y avait quoi ? Nous subissions toute la panoplie des dessins animés ringards et répétitifs de Hanna & Barbera, un nom pourtant prestigieux dans les années 50 (revoyez les Tom & Jerry de cette période, c’est toujours aussi bon) mais qui, au fur et à mesure que le temps passait, s’est mis à faire de la merde et de la rentabilité. On se gaufrait donc en boucle, au choix, les Fous Du Volant, les Jetsons, Mightor, Capitaine Caverne, Mantalo et enfin le pire du pire pour moi, l’une des séries qui me laisse l’un des plus mauvais souvenirs : Scoubidou, avec ses fins dans le style :
- Voyons qui se cache derrière le masque du monstre qui hantait les galeries du musée ! Oh quelle surprise, c’est le gardien du musée !
Brrrrr…
Dans un autre style, il y avait également le dessin-animé Spider-Man, datant des années 60, et ça se sentait salement dans les dessins et l’animation… Mais j’avoue qu’il me remplissait de joie vu que je lisais déjà ses aventures dans Strange et Spidey. Un peu plus tard, en 1979/80, on touchera le fond avec les aventures des Quatre Fantastiques, datant de la même époque en gros et avec des dessins encore plus pitoyables. Je vous épargne le générique français chanté par Noam, les anciens sauront pourquoi et me béniront de cette délicate attention. Pour les masos, tout est là mais je vous aurais prévenu…
Soyons juste. Tout cela était atroce. Certes. Mais quand vous avez trois, quatre ou cinq ans, vous regardez ce genre de mierda et vous ne vous posez aucune question. Vous avez tellement peu d’expérience et de jugement que tout vous paraît formidable et ça passe comme une lettre à la Poste. Vous subissez le programme. Il n’y a que ça et c’est toujours mieux que Les Chiffres Et Les Lettres… Mais vous êtes conditionnés par ces dessins animés qui se ressemblent tous, par le format, les histoires qui sont toutes les mêmes (des courses-poursuites la plupart du temps), l’animation poussive, les bruitages grotesques. Alors, comment ne pas être décalqué lorsqu’un robot cornu géant déboule dans votre téléviseur, balance en hurlant des rayons et des missiles par tous ses orifices, détruit d’autres tas de ferraille violemment colorés dans des explosions sans fin, le tout dans un rythme quasi épileptique ?
En juillet 1978, j’avais cinq ans et demi. Goldorak ne m’a pas traumatisé ou abimé, au contraire. Il m’a sauvé!
Copeau a écrit:mythique, même !chezjoe a écrit:Reno, l'est top ton tien![]()
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Copeau a écrit:Tu as raison, Goldorak était tout à fait répétitif... Le Japon nous a donné à la même époque beaucoup mieux, d'Albator à SKK, et même... Candy. Oui, Candy !
Mais, il faut replacer aussi les choses dans leur contexte. Si Goldorak a tant cartonné (et Mazinger Z chez nos voisins, qui est tout de même la série "principale"), c'est essentiellement je crois à cause d'une atmosphère complètement nouvelle et jamais ressentie auparavant : le graphisme, l'animation violente, les cris, la musique tonitruante, tout ça ne pouvait que fasciner le gamin que j'étais.
Je t'invite à lire ce témoignage qui résume assez bien ce que j'ai vécu moi aussi, quoiqu'un peu plus jeune que l'auteur de ce billet : http://super-shogun.blogspot.fr/2009/11 ... -robo.html
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