Et voici une nouvelle revue, consacrée à la Seamaster Peter Blake d’OMEGA référence 2254.50.


En 1957, OMEGA présentait sa Seamaster 300, une montre spécialement conçue pour les plongeurs et les professionnels travaillant en immersion. Elle est toujours restée au catalogue OMEGA depuis cette date et déclinée en nombreuses versions. J’ai pour ma part choisi, en 2002, le modèle « Peter Blake » car je le trouvais plus réussi que le classique modèle « James Bond ». Pourquoi ? Principalement pour les aiguilles et le bracelet (je n’aime pas les aiguilles squelettes de la Bond et son bracelet trop brillant). La « Peter Blake » n’est toutefois plus au catalogue depuis quelques années (2008 de mémoire).

Elle est motorisée par le calibre automatique réf. OMEGA 1120, 23 rubis, 28800 alternances par heure. Le calibre de base est le classique ETA 2892-A2, modifié par OMEGA. Il est certifié par le COSC, et peu fièrement arborer la mention « chronomètre ». Ce mouvement possède le très pratique dispositif stoppe seconde (qui permet de mesurer la dérive pour les plus acharnés d’entre nous). En parlant de dérive, elle était réglée à + 8s/jour en sortie d’usine. Après sa première révision, elle était réglée à +2s/jour. C’est à coup sûr ma montre la plus précise (faut dire que c’est aussi mon seul chronomètre…).
Le boîtier est en acier inoxydable. La finition est d’un très bon niveau pour une montre dans cette gamme de prix (elle valait à l’époque aux alentours de 1700 euros, si mes souvenirs sont exacts). Le boîtier est fin (12 mm tout compris) et les dimensions assez imposantes : 48 mm du bout d’une corne à l’autre et 39,3 mm sans la couronne. Sa forme légèrement incurvée épouse bien le poignet, même pour ceux mal dotés par mère nature (un petit 16,5 – 17 cm pour moi).
La couronne de mise à l’heure est située à trois heures. Elle est vissée (c’est une plongeuse), protégée par deux épaules enveloppantes. Elle est cannelée et ornée du logo Ω. La seconde couronne, située à dix heures n’est autre qu’une valve à hélium manuelle. Elle est également cannelée et frappée de la lettre Omega à son extrémité. Elle n’est pas protégée par des épaules.
La glace est en saphir, concave et très légèrement saillante. Elle est traitée antireflets à l’intérieur seulement ce qui la rend pratiquement inrayable. D’ailleurs, je ne l’ai jamais épargné et son saphir est aussi lisse qu’au premier jour.

Le cadran noir mat est parcouru par un motif « vagues » plus brillant. En fonction de l’incidence lumineuse, ce cadran passe du noir le plus profond au gris anthracite. Le guichet de la date rectangulaire est situé à trois heures. Il est biseauté sur ses quatre côtés. La date est imprimée en blanc sur fond noir. Elle est lisible et discrète, bien intégrée au cadran.
La littérature est assez sobre…. Le logo OMEGA en haut du cadran, les mentions Seamaster Professional Chronometer 300m/1000ft en bas du cadran. J’apprécie particulièrement d’avoir les unités conformes au système international (le petit « m », et non l’horrible « M » majuscule qu’on trouve sur certaines montres…. Et oui, les unités sont en majuscule lorsqu’il existe un Monsieur « inventeur » (Ampère, Watt, Pascal…)…. Mais bon, c’est mon côté physicien psycho-rigide…).


J’aime particulièrement les index recouverts de SuperLuminova. Elle éclaire bien, avec une couleur tirant sur le vert. La photo ci-dessous montre un début de lume en haut du cadran….

Les aiguilles sont de type glaive, en acier poli, traitée au Superluminova. La seconde est vraiment belle avec son bout rouge.

Le fond est en acier, brossé sur le pourtour et porte le logo Seamaster sur les vaguelettes en son centre. Il est vissé. OMEGA le dit "non glissant", ce qui est vrai en pratique.

La lunette est en aluminium noir. Elle est assez difficile à manipuler (en comparaison avec ma Seiko 7002). Mais j’aime beaucoup la typographie des chiffres.

Le bracelet acier est d’excellente facture. La boucle déployante est marquée du logo OMEGA, Seamaster PROFESSIONAL.

Un système d’extension est prévu pour augmenter son diamètre et pouvoir la porter au-dessus de la combinaison.
Il est assez lourd. Je porte en ce moment plus volontiers la montre sur NATO.

Elle a aussi été portée sur la lune, mais OMEGA ne s'en vente pas, pour ne pas vexer les propriétaires de Speed


C’est ma première montre mécanique. Je l’ai porté sans discontinuer pendant 7 ans, et puis j’ai reçu d’autres montres… Je la porte moins, et maintenant qu’elle n’est plus au catalogue, j’ai des appréhensions, peur de l’abîmer, de la perdre. Elle reste ma montre préférée et le restera toujours car elle m’a accompagné à la naissance de mes deux garçons.

Voilà, j’espère que cette revue vous aura distrait quelques instants et vous aura fait découvrir MA MONTRE.
Steve