A quelques détails près ici dans les interventions, tout est juste et proche du réel.
En France, les gens ne sont pas enclins à payer les réparations horlogères. Leur bagnole, oui, là ca claque allègrement, par billets de 200, mais sortir au delà de 50-100e sur une rép qui prendra plusieurs heures, c'est non, voyons enfin monsieur vous n'y pensez pas.
Ils sont OK pour acheter une montre de prix (neuf ou occase), mais l'entretien, ils refusent, et cherchent le prix le moins cher, quitte à avoir du boulot mal fait, style chez "montres-clés minute-semelles chaussures".
Mauvaise foi aussi oui: la montre a été manifestement choquée ou tombée (sans laisser de marque extérieure), couronne dévissée, ou douche à 40°, mais ce n'est jamais de leur faute, le boulot doit être selon eux pris en garantie de vente ou de rép.
Le tout avec emails agressifs comme quoi pour une montre de ce prix, de luxe (...

), le service est inadmissible, qu'on ne les reprendra plus à en racheter, qu'ils vont nous envoyer un avocat, car ils ne sont pas du genre à se laisser faire, ils connaissent bien leur
"garde temps", mauvaise pub sur les forums, ils feront le pied de grue un samedi après midi au point de vente etc etc.
En statistiques globales, le quotidien horloger, c'est 80% de quartz, et parfois du quartz de bonne qualité. Faut pas confondre les forums spécialisés ou quelques boutiques de niche dans les grandes villes et ... le réel.
Après, les horlogers spécialisés en vraies belles montres, ou en vintage, voire restauration de belles pièces anciennes, là oui, ils arrivent à marger car le client qui pousse la porte connait déjà ce qu'il apporte à réparer et le prix est limite secondaire. Ils savent aussi apprécier le travail de l'artisan à sa juste valeur.
Ils arrivent souvent à dégager du bénef aussi en faisant de la vente.
En rép, ceux qui font les extrêmes :
- pile étanchéité basique
- restau/belles pièces de grandes marques
arrivent à être rentables, respectivement soit par le volume horaire, soit par le prix très élevé du devis. Tout ce qu'il y a au milieu tire la langue depuis des années, en vente comme en rép., et sortent vaguement un smic mensuel (10-12h/j...), même après des années.
Je vois l'exemple de l'axe de bal. N'importe quel horloger sait le changer, ce n'est pas la question. Si l'axe de bal est HS, il y a souvent autre chose avec, qu'on détecte ou pas au devis. Sans compter le client qui a tripatouillé sa montre et ne le dit évidemment pas. Donc révision impérative, +/- fournitures à changer si choc il y a. Le devis grimpe, le client refuse.
L'horloger le sait, donc 2 possibilités:
1. il démonte la montre, annonce honnêtement le juste devis en expliquant la nécessité de telle ou telle intervention, le client refuse = perte sèche du temps à faire le devis + paperasse + communication.
2. il ne démonte rien, annonce un forfait/devis hyper salé pour décourager le client, car l'horloger sait par expérience, que statistiquement, il serait tombé sur le client du cas n°1.
--> En 1 comme en 2, le client sera mécontent et dira que l'horloger est un voleur. La montre finira directement au tiroir, ou ira se faire massacrer d'abord pour finir ensuite au tiroir ou sur Ebay.
Add: le diplome (CAP, BacPro/BMA, DMA) ne suffit généralement pas, il faut un peu d'exp, un business plan bien pensé, savoir gérer son entreprise, trouver un bon emplacement, appliquer des tarifs justes, du cash à dispo et un carnet d'adresses avant de se lancer. En rép de moderne, si vous n'avez pas d'accès aux fournitures, d'agrément, c'est un projet mort-né.
Ceux qui font ca font de la rép de pendulerie ancienne, et marchent au bouche à oreille, n'ont pas pignon sur rue ni adresse sur le Web, CQFD.