Au début des '90 ce qui provenait de leurs stocks et qu'ils écoulèrent en europe c'était assez simple. Ils avaient 3 modèles de boîtiers chrono (classique, Buran et "Sturmanskie"). Le moteur était l'inévitable 3133. Et il y avait visiblement de l'ordre de 3 ou 4 cadrans attitrés à chaque boîtier. Voyant que ça plaisait (et comme tout était interchangeable) ils ont fait ensuite des combinaisons. J'ai ainsi un cadran gris attitré à l'origine aux Sturmanskie dans un boîtier de classique et j'avais aussi dans une autre classique un cadran bleu (je l'ai perdue). Et vers le début de l'an 2000 ils se mirent à pondre d'autre types de boîtiers, d'autres cadrans (tous plus authentiques les uns que les autres

Tout ça pour dire que pour s'y retrouver là dedans c'est mission quasi impossible. Je sais bien qu'il y a des sites et des bouquins là dessus qui prétendent donner des datations en fonction du modèle, de la forme des aiguilles, etc…mais je n'y crois pas trop et je ne m'y intéresse pas beaucoup. J'ai toujours eu l'impression qu'à chaque époque (même sous l'ère soviétique) ils prenaient simplement ce qui était disponible et leur tombait sous la main (c'était des pragmatiques !). Ce n'étaient pas des frankenwatch pour autant mais c'était loin de la rigueur suisse avec nomenclature bien établie et respect du modèle initial. Mais au fond qu'importe ? Elles sont à la fois jolies et fonctionnelles. Le calibre 3133 (issu du Valjoux 7733) est excellent et costaud et c'est d'ailleurs pour ça qu'ils l'ont choisi en place du 3017 (copie de Venus 175) qui équipait auparavant les Strela et s'était révélé fragile et peu fiable.
Les deux premières ci-dessous (cadran gris et cadran bleu) étaient les modèles courants "importés" au début des '90. C'était avant l'internet et le E-commerce et on les trouvait généralement en France vendues par des marchands de pays de l'est à la sauvette (puces de Clignancourt à Paris, par ex.) ou dans des foires (on en voyait aux foires photo de Bièvres ou de Chelles). Il y avait bien sûr des modèles antérieurs qu'on ne trouvait pas en France et qu'on peut trouver maintenant sur internet.





Les trois autres "tunnées Khaki" sortent de je ne sais trop où. Je les ai trouvées vers la fin des '90 dans des endroits variés (mais pas sur internet) et je n'en ai jamais revues depuis. Il y a du y avoir très ponctuellement une petite production locale par un ukrainien habile du pinceau...






Sinon, le groupe des cinq miennes réunies pour la photo

Et pour terminer quelques photos au poignet...




