Ma seconde Eyki est arrivée ce matin en provenance de loin là-bas en Asie.
Bien protégée, bien emballée, dans une petite boîte noire presque pas inélégante.
Une chouette Eyki automatique commandée chez M'sieur Ali
Et bon, il faut admettre, elle est plutôt pas vilaine dans sa couleur chocolat. On la croquerait.
Il faudra juste se faire à l'emplacement du remontoir, à l'opposé de la normale, si tant est qu'il y en ait une.






Le fond a l'air soigné, un fond tenu au boîtier par 6 petites vis qui laisse apercevoir le mouvement automatique et sa masse oscillante gravée Eyki.
Pour du perron, on est quand même dans du perron du haut des marches.



Bon, bien que faisant un bruit de roulement qui va lâcher, la masse oscillante tourne et entraîne le balancier, simple en dépit des apparences, mais il tourne.
Donnons lui un peu d'élan avec un ou deux coups de remontoir et...
... et rien du tout. Le remontoir tourne dans le vide.
Bon d'accord, remontoir dans le sac. Mais quoi... je ne vais pas la renvoyer d'où elle vient pour si peu, c'est une automatique, la masse oscillante oscille et entraîne... je la secouerai un peu pour la réveiller avant de la porter, voilà tout.
Bon, c'est bien gentil, çà... mais côté mouvement... elle a quoi la bougresse ? Pittette du SeaGul déclassé ? Allons voir de plus près.
Les six vis du fond viennent bien, le fond s'extrait tout seul.
Et laisse apparaître les entrailles de la merveille.
Bin mon cadet... ils sont allés au plus simple, vachement simple... presque trop simple pour une montre automatique avec secondes séparées.
Comment ont-il pu encapsuler tout ça dans si peu de place ?

Toute la réponse s'affiche une fois le mouvement retiré !
Le pot aux roses est découvert, le vice décelé, la supercherie découverte.
Cette montre automatique est un quartzouille


Ah ! Les salauds ! Seule l'aiguille des secondes est sur un mouvement automatique. Les heures et minutes sont sur un banal module à quartz made in Le Bout du Monde... Miyota certes... mais quartz du bout du monde !
Autre rigolerie qui se dévoile au démontage : le cadran des secondes peint directement sur l'intérieur du verre... du jamais vu !


Du coup, ça relèguerait presque au second plan le marquage "contrôle qualité" sur le bracelet en pétrole gélifié.



Bon, soyons beau joueur. Je la garde. A 31 €uros, ça fait cher la supercherie... mais je ne vais pas lui inventer des malfonctions qu'elle n'a pas... même si sur ce coup, j'ai un peu le sentiment de m'être fait couillonner. M'enfin bon, elle n'est pas moche, c'est déjà cà !