
Mais, trêve de bavardage, voici la belle :


A noter, ici, le plaquage or rose de toute beauté malgré le nettoyage nécessaire. Evidemment, le plexi est à changer mais, çà, c'est pas un problème

La marque Eska a été déposée par Sylvan Kocher (encore un Sylvain, mais, en Allemand

A l'intérieur, un très bel ETA 900 (pour être honnête, je n'ai pas reconnu le mouvement avant d'avoir vu l'inscription côté cadran



J'attaque donc le démontage afin de la réviser, en tous cas, j'essaye car, impossible d'enlever la tige. La vis de tirette est pourtant dévissée à fond mais, rien à faire, impossible à sortir. Pour éviter d'abîmer quelque chose, j'attaque le démontage à l'intérieur du boitier. Côté cadran, j'enlève la lunette tenant le plexi et, j'arrive à accéder aux vis maintenant le cadran en décalant légèrement le mouvement :

La patine du cadran est très belle malgré qu'il soit piqué mais, c'est aussi ce qui fait le charme de ces jolies vintage

Du coup, j'en suis là :

L'inscription de la référence du mouvement :

J'attaque donc le démontage côté cadran et, en détrempant avec de l'huile que j'ai laissé agir un peu et en forçant un peu également,j'ai fini par sortir la tige et obtenir l'explication du pourquoi du comment :

De la graisse agglomérée et durcie sachant qu'à la base, le passage de la tige dans le mouvement est tout pile voire même un peu étroit, c'est pas étonnant que cela bloquait.
Une fois le mouvement trempé dans l'essence et nettoyé, on peut attaquer le remontage :

La fameuse tige qui ne voulait pas sortir et ses pignons nettoyés :

En place :

La tirette :

La bascule :

Le ressort :

Les renvoi et roue de minuterie qu'il faudra ensuite redéfaire pour huiler le rubis en dessous :

Le frein de tirette :

On change de côté, mise en place du barillet après un contrôle rapide de l'intérieur et une petite lubrification :

Le pont de barillet :

Les rouages :

Après avoir mis le pont de rouages, cela ne fonctionnait pas alors que les différents rouages étaient bien dans leurs rubis. Je vous propose donc, de nouveau un petit jeu, pourquoi, la roue d'échappement n'était pas entrainée par la rotation du barillet. La réponse est sur la photo précédente

Une fois tout bien rétabli, le rochet et la roue de couronne en place, tout marche nickel


Mise en place de l'ancre :

Le balancier et, çà démarre


De l'autre côté, mise en place de la chaussée :

La roue des heures et le paillon :

Je laisse un peu tourner le mouvement pour voir si tout va bien et j'attaque le nettoyage du boitier. Pas question d'utiliser un moyen mécanique pour ne pas abîmer le plaquage donc, nettoyant multi métaux, chiffon en coton et huile de coude. C'est un peu long mais, jamais autant que sur la lip. Au bout de quelques dizaines de minutes, on obtient cela :



Perso, j'adore cette couleur rose, çà change des plaquages or jaune

Une petite mesure pour la mise en place du plexi :

On prend un plexi qui va bien et on sort la robur de son placard :

Et voilà un plexi tout neuf :


Pendant ce temps, le mouvement tourne toujours donc, c'est du tout bon. Du coup, mise en place du cadran, un petit nettoyage des aiguilles (coton tige et multi métaux) et, voilà :

On emboîte :

Et voilà







La belle a de bonnes dimensions pour une vintage :

Pour la passer à mon poignet, je lui ai mis pour l'instant un nato noir car je n'ai que cela sous la main pour anses fixes :




Et voilà, une de plus de sauvée (une petite info pour Jackmaster, normalement, j'en suis à 36




Sinon, je vais avoir de votre aide pour lui trouver un joli bracelet. Tout d'abord quelques conseils pour aller avec le rose du plaquage et le jaune vieilli du cadran et, surtout, où trouver des bracelets cuirs pour anses fixes. Ça se fait encore ? Ou alors, il faut modifier un bracelet classique ?
Merci de m'avoir lu et surtout, si vous avez des infos sur la marque et éventuellement le modèle, je suis preneur
