Bonjour,
Sujet qui est utile, car bien poser les aiguilles (= pas simplement faire que ça ne se touche pas) et bien emboîter ensuite n'est pas si simple en y regardant de près.
Bravo pourton pas-à-pas avec les photos, car c'est assez pénible à faire le tout, jusqu'à la mise en forme finale pour faire un post clair.
Si je peux me permettre quelques petites suggestions

:
- Pour bosser clairement, un "fond" uni, éclairé et dégagé est indispensable, soit une plaque genre plastique verdâtre (cf. AF/Bergeon), soit plus simplement, une feuille de papier blanc A4 propre, scotchée aux coins sur la table. A la fin on jette la feuille, tout est toujours propre donc. Ca permet aussi de pouvoir noter ou dessiner des choses.
- Chaque vis (moderne) est standardisée, il faut donc utiliser une taille de lame de tournevis adaptée selon la vis. Un tournevis trop petit marquera la vis, un trop grand marquera la platine ou la pièce attenante. C'est souvent par flemmardise que par méconnaissance
- Mouvement déboité, on remet la tige de remontoir. C'est impératif pour la repose des aiguilles.
- Désarmer son mouvement. Si on a affaire à une seconde centrale de style ETA (2824/2892 etc), le pont de rouage est
très flexible. Si on pose une aiguille en forçant un peu, il y a risque de désengrener pignon et roue, et c'est la cata, le rouage défile en amont, et peut emporter quelques dents.
- Toujours se mettre sur une surface bien plane et solide en dessous. Il y a toujours un risque qu'en posant les aiguilles, le pivot pousse sur le rubis, et soit le pousse/déchasse ou casse. Dans certains cas, il existe des portes-mouvements pour poser les aiguilles, avec un support réglable pour soutenir le rubis. Ca ne coute pas des masses et c'est bien utile.
- pour enlever l'aiguillage, le v de la feuille de papier etc. c'est bien compliqué. Un simple sachet en plastique qu'on réutilisera, on le pose
sur les aiguilles, on met le presto ou les leviers, le plastique est donc entre les aiguilles et l'outil, ca vient tout seul, et le plastique retiendra les aiguilles en phase de pré-satellisation. Pour les aiguilles proches du cadran, à noter qu'une feuille de papier est souvent plus épaisse que l'ép. d'un sachet. Si vraiment on y arrive pas, virer les aiguilles centrales, desserrer les vis de cadran, soulever prudemment ce dernier avec une lame fine, un petit peu à chaque pied, en alternant, et la petite seconde viendra avec le cadran.
- une fois aiguilles et/ou cadran enlevés, on prend alors 5 secondes de plus, et la 1è chose à faire est de les protéger, séparément, dans un sachet ou une boite à l'écart de la zone de travail. Un outil tombe dessus, paf cadran rayé, aiguilles qui valsent, la matière lumineuse qui fait la gueule, la cata quoi.
- avant de reposer le cadran, on oublie pas le paillon sur la roue des heures (le U vers le cadran, au cas où...

), on reserre bien les vis de cadran, on vérifie que le cadran est bien centré.
- une aiguille posée, on vérifie on la faisant tourner
lentement si elle tourne rond et plat, sans rien accrocher. Si pas ok, soit en repose, soit on peut jouer un peu en levant ou tordant par petites touches avec des brucelles. Si ok, on passe à la suivante.
- Vérifier que le cadran n'a pas de poussière dessus. Ensuite contrôlez bien avec une loupe et un fond noir que l'intérieur de la montre (spécialement sous le verre) est exempt de poussières, traces de doigts. C'est pénible de le voir une fois la montre refermée. Poussière: un coup de soufflette (mieux une aspiration filtrée).
Si brin/fibre à la jonction verre/boite, le plus rapide est virer ça à la brucelle fine. Une microfibre +/- produit à vitres marche bien contre les traces de doigts. Pareil pour les fonds vitrés.
- On oublie pas de lubrifier un peu la tige de remontoir (D5 ou graisse), puis de graisser le joint de fond et joint de couronne.