
Un document, qui vient d'être (re)diffusé sur la chaîne Histoire, retrace comment une gourmette en argent, remontée dans ses filets par un pêcheur marseillais, a permis à quelques passionnés, plongeurs et historiens amateurs, de retrouver, après plus de ciquante ans d'un mystère des plus épais, l'épave de l'avion de l'ami du Petit Prince.
Il était parti de Corse le 31 juillet 1944, pour une mission de reconnaissance photographique au dessus du sud de la France, après quoi nul n'avait plus jamais entendu parler de lui.
Les recherches pour localiser les restes de l'avion, un Lightning P38 à double fuselage, furent longues et difficiles. Si elles ont finalement abouti, en 2003, à la remontée de pièces significatives permettant d'identifier formellement l'appareil, leurs débuts infructueux ne manquèrent pas de susciter la controverse, en particulier à propos de l'authenticité de la gourmette. Certains étaient allés en effet jusqu'à affirmer, dans la presse, que Saint-Ex n'avait jamais porté de gourmette et que de toute façon, le règlement militaire l'interdisait.

Henri Delauze, patron de la Comex, qui soutenait ces recherches depuis le début en mettant à disposition les moyens exceptionnels de son entreprise, voulut apporter la preuve que cette gourmette avait bel et bien existé. Il se tourna pour cela vers les archives photographiques de la fondation John-Phillips. Ce photographe-reporter américain, ami de Saint-Ex, avait passé plusieurs semaines en sa compagnie, en mai 1944, à Alghero en Sardaigne, prenant d'innombrables photos pour un reportage sur la vie quotidienne d'une base aérienne, pour le magazine Life. C'est lui qui, un peu plus tôt à Alger, avait permis à Saint-Ex de plaider sa cause auprès du général américain qui l'autorisa, en fin de compte, à revoler malgré son âge et les séquelles laissées par ses accidents. Pour le remercier, le pilote-écrivain avait rédigé un article pour son magazine, la "lettre à un Américain".
Les photos reçues par Henri Delauze apportaient plusieurs fois la preuve attendue : Antoine de Saint-Exupéry portait bien une gourmette. Et comme c'était au même poignet que sa montre (qui gît toujours au fond de la Méditerranée), c'est celle-ci qui est aux avant-postes sur les photos.

Mais de quelle montre s'agit-il ?
Pour ma part, il me semble que si la firme IWC, et aucune autre, a mis en avant le nom de Saint-Exupéry, il est plausible que la montre en question soit sortie de cette manufacture, mais ce n'est qu'une supposition.
Quelqu'un ici a-t-il peut-être une réponse ?