DONC. Venons-en au fait.
L'été 2011, alors que nous écumions les vide-greniers, il m'est soudainement venue l'envie de remplacer mon antique besace en toile
Kuoni (ramenée par mes parents d'un de leurs voyages) dont je me sers principalement pour mes trajets à la médiathèque par quelque chose de plus
rustique.
L'idée d'une vieille besace en cuir m'est apparue comme une évidence.
Dans les vide-greniers, il y avait régulièrement des exposants qui proposaient des surplus plus ou moins authentiques des deux guerres, mais ils n'avaient que des sacs US en toile kaki, soit les besaces en cuir qu'ils avaient étaient hors de prix. J'ai donc abandonné de ce côté-là.
J'ai tout naturellement commencé à écumer la baie à la recherche du sac parfait, que jamais je ne
trouvus.
Désespoir. De besace en cuir vintage, point ne trouvé-je
capriceSur ces entrefaites, lors d'un passage l'automne dernier chez mes vieux parents, Emma Peel me dit, alors qu'on me harcelait pour savoir ce que je voulais à Noël (je-ne-veux-rien-!!!) : "Pourquoi tu ne demandes pas à tes parents ?"
Les femmes
Pfffff. À mes parents. N'importe quoi.
Je savais que mon paternel, jeune cadre fringant dans les 70s' avait ce look inimitable que l'on sait
et je me souvenais qu'il avait une magnifique besace en cuir
bordeaux.
Bordeaux.Putain.
Monde de merde.Mais bon, de nature accommodante, je pose quand même la question,
à tout hasard.
Et là ma mère de répondre : "Il y a bien la sacoche beige de ton père".
Beige ?
Et oui.
Avant la bordeaux de sinistre mémoire, il avait eu une beige. En cuir. Plus ancienne, donc.
On m'exhume l'objet du fin fond de la cave (oui parce que
chez les Reno,
on garde tout de père en fils ; j'utilise encore de la vaisselle qui appartenait à mes grands parents, c'est pour vous dire).
Le sac est déballé. Il est RA-VA-GÉ.
Des années d'usage quotidien, des retours sous la pluie, une éternité passée dans une cave humide et froide…
Les coutures sont déchirées en de nombreux endroit, et la poussière s'est foutue partout.
Une horreur.IL
EST PARFAIT Bref, hier après-midi, j'ai décidé de m'y coller.
1 - Décrassage à la brosse pour virer toute la poussière.
2 - Reprise des coutures déchirées (je n'aurais jamais pensé que je me servirais autant du kit qu'on nous avait refilé à l'armée)(Ouais, en plus d'un Famas, on avait droit à un kit de couture)(Nan, vraiment, vous ne voulez pas savoir)
3 - Barbouillage intensif au cirage incolore (une boîte entière y est passée).
4 - Lustrage.
Et voilà le résultat :
(désolé pour les photos de merde au flash, il fait un temps de hyène syphilitique, pas question de sortir)Exactement ce que je voulais.
Aux anges je suis