Je reviens de faire les courses à Brienne, c'est la misère.
Y avait personne au Casino, ma caissière était en plein nervous breakdown, j'ai dû intervenir.
Elle me disait qu'elle n'avait jamais vu ça de toute sa carrière (elle sera en retraite en Mars 2019)… une désolation comme jamais, pas un rat dans la cambuse
Avec le temps de gueux qu'il faisait, faut reconnaître qu'il y avait une ambiance super bizarre…
J'ai bien tenté de jouer le réconfort en avançant un timide "Peut-être que ça va se réveiller, à l'approche des fêtes ?" mais bon, je voyais bien que le cœur n'y était pas…
De retour dans mon bled, sous des trombes d'eau torrentielles, j'avais quand même du mal à céder totalement à la déprime. En effet, dans mes p'tites affaires, j'avais des pilons de volaille que je destinais à la noyade dans du gros rouge, des légumes, et en prime une barquette de bourguignon, promesse d'un autre mijoté délicieux pour la semaine à venir
J'étais dans ma bagnole, bien au chaud et au sec, à l'abri de l'ouragan, avec comme programme pour l'heure à venir, la ferme intention de faire mijoter de la poule, ce qui n'allait pas manquer de faire se répandre dans la bicoque les parfums enivrants de laurier et des divers sucs de cuisson
Quand le pays est en détresse, moi, je réagis. Avec vigueur. Fermeté. Et détermination.
Bon, ce soir : douche à la bétadine. Demain matin : douche à la bétadine. Demain après-midi : double shot chirurgical (canal carpien et nerf ulnaire).
Je suis l'addition de mes contradictions. Son résultat doit être proche de zéro. En clair, je ne suis pas grand chose. (Нико_ле_Норманд) Je n'ai plus qu'à me vendre aux saints, aux martyrs et aux anges. (Jérôme Santelli)
Reno a écrit:comme programme pour l'heure à venir, la ferme intention de faire mijoter de la poule, ce qui n'allait pas manquer de faire se répandre dans la bicoque les parfums enivrants de laurier et des divers sucs de cuisson