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[LeNissart]

Je suis sur le dernier polar du regretté Philip Kerr (décédé en 2018) " L'offrande Grecque "




Le Pitch :

Munich, 1957. Bernie Gunther a désormais une nouvelle identité et met son expérience de policier au service d’une compagnie d’assurances après avoir quitté son poste à la morgue.
On l’envoie à Athènes, où un bateau appartenant à Siegfried Witzel, un ancien soldat de la Wehrmacht, a coulé. Flanqué d’un assistant peu téméraire, Bernie a tout juste le temps de rencontrer l’Allemand que ce dernier est retrouvé mort .

Un régal , mais bon pour être honnête je suis Fan de P.Kerr alors..............

[Nico_le_Normand]

Lecture en cours.
Cadeau de Noël de la part de ma bien aimée.
Un ouvrage assez passionnant sur les deux ans qui ont séparé les <<deux fins>> de LIP. C'est le point de vue de C.Neuschwander qui y est abordé, agrémenté de pas mal d'éléments d'archives.
Le moins qu'on puisse dire est qu'il est difficile d'identifier un <<fautif>> dans les responsabilités sont multiples.
Seule certitude : LIP a été pris dans un conflit aux intérêts dépassant de loin la stricte industrie horlogère française, par ailleurs assez mal en point à cette époque.

[Reno]

Heu… ouais c'était carrément politique.

C'est quand même Messmer qui a décrété la mise à mort de la boîte, avec pour effet immédiat, l'ordre donné aux industriels de cesser les commandes.

Je ne me souviens plus exactement, mais je crois que Renault était concerné.
Ça asphyxiait les finances de lip immédiatement.


Le Capital ne pouvait pas tolérer cette expérience économique. Qui commençait d'ailleurs à donner des idées à beaucoup de gens (le monde entier est venu visiter lip pour apprendre leur mode de fonctionnement).


À la fin, en domination réelle, le Capital gagne.

Mais accélère l'auto-mouvement.
Et il précipite donc sa chute.

Pépé Marx

[Reno]

Je lis en parallèle le Château de Kafka

De mon côté, j'ai fini le Château

Énorme surprise.

D'abord je n'en reviens pas de ne l'avoir jamais lu (je croyais l'avoir fait), ensuite j'ignorais que c'était une œuvre posthume, publiée (contre l'avis de Kafka) par son ami Max Brod.

Et du coup, blague, après 300 pages de montée en régime nerveuse (comme Kafka en a le secret), pouf!, FIN.
Sans prévenir, lâché en rase campagne, on laisse notre héros sans savoir s'il atteindra ou non son but


J'aurais dû me documenter avant.


Sinon, remarquable. Pour les amateurs de l'auteur, je recomande

[Nico_le_Normand]

Je viens de finir la lecture de Pourquoi ont-ils tué LIP.
Accuser Neuschwander de tous les maux est abusif.

LIP a été pris dans un conflit dépassant de très loin le monde horloger et l'avenir d'une <<grosse petite entreprise>>.
Messmer ?
Oui.
Mais pas que.

Fred LIP dont la gestion de sa boîte était quand même un peu foutraque.
L'attitude des suisses d'Ébauches SA qui - même après la reprise de 1974 - n'ont jamais perdu de vue leur idée de faire de LIP un simple emboîteur.
Antoine Riboud - qui voyait en cette reprise un moyen de faire autre chose que du verre - n'est pas exempt de reproches dans la façon dont il a lâché Neuschwander.
La profession horlogère locale trop heureuse de voir LIP disparaître.
Le changement d'attitude des dirigeants politiques et économiques face aux entreprises en difficultés.
La <<gouvernance d'entreprise>> qui devient une affaire de conseils d'administrations.
L'acceptation du chômage de masse comme régulateur.

Finalement, les plus convaincus et acharnés pour que l'affaire redémarre ont été... les syndicats et les employés.

Trois ans avaient été donnés à LIP pour se redresser.
Moins de deux ans ont été laissés avant l'exécution alors que LIP menait la <<migration>> vers le quartz et jouait la carte du design.
C'est à cette époque que sort la série des Roger Tallon.

Vraiment pas belle, cette Affaire LIP.
Pour le moins... très triste.

[Untel]

Mmmmh, un gros gachis.

[Nico_le_Normand]

Plusieurs fois, il est fait mention du "discours de Marseille" prononcé par Antoine Riboud aux assises du CNPF (ancêtre du MEDEF) en 1972.
"Patron de gauche" (Gaulliste social, dit C.Neuschwander) il y expose son point de vue sur la responsabilité sociale de l'entreprise.
Il y a des pistes intéressantes à suivre, effectivement.
C'est d'ailleurs sur la base de ce discours que Claude Neuschwander s'est laissé embarquer par Riboud dans l'aventure LIP.

À retrouver ici.
https://go-management.fr/wp-content/uploads/2016/07/Discours-dAntoine-Riboud-aux-Assises-nationales-du-CNPF-le-25-octobre-1972-%C3%A0-Marseille.pdf?fbclid=IwAR2POq3jTGlYP76GGRf8YbJV-C1g0jYkmlpzq4xkuW5ILPfKAuhm--AB2os

[roger-marin]

Plusieurs fois, il est fait mention du "discours de Marseille" prononcé par Antoine Riboud aux assises du CNPF (ancêtre du MEDEF) en 1972.
"Patron de gauche" (Gaulliste social, dit C.Neuschwander) il y expose son point de vue sur la responsabilité sociale de l'entreprise.
Il y a des pistes intéressantes à suivre, effectivement.
C'est d'ailleurs sur la base de ce discours que Claude Neuschwander s'est laissé embarquer par Riboud dans l'aventure LIP.

À retrouver ici.
https://go-management.fr/wp-content/uploads/2016/07/Discours-dAntoine-Riboud-aux-Assises-nationales-du-CNPF-le-25-octobre-1972-%C3%A0-Marseille.pdf?fbclid=IwAR2POq3jTGlYP76GGRf8YbJV-C1g0jYkmlpzq4xkuW5ILPfKAuhm--AB2os

Belle boite, Danone, incontestablement, même encore aujourd'hui.

[Nico_le_Normand]

En 1972, Antoine Riboud n'était pas encore à la tête de Danone mais des Verreries Souchon-Neuvesel.

[roger-marin]

En 1972, Antoine Riboud n'était pas encore à la tête de Danone mais des Verreries Souchon-Neuvesel.

Oui enfin, historiquement, c'est la même boite BSN, devenue Danone. Les valeurs d'une entreprise se transmettent souvent par leurs dirigeants, au-delà de leur activité qui elle est beaucoup plus changeante, de même que la structure de leur actionnariat.