RELATIONS DE BON VOISINNAGE 1.O.1Rappel des faits :Nous avons emménagé en Avril dernier dans ce qui était jusqu'à présent ma résidence secondaire. Celle-ci servait surtout à mes parents, qui y venaient assez régulièrement. Et qui assuraient donc l'entretien courant, y compris le jardinage.
Or voilà, le grand âge venant, mes parents ont décidé de
fuir quitter la région parisienne pour s'installer en Charente-Maritime pour leurs vieux jours. Les 2h de trajet depuis Paris pour se rendre à ladite maison se sont transformées en 4, rendant l'exercice de plus en plus hasardeux pour mon père qui ne rajeunit pas, et qui est le seul à conduire vu que ma mère ayant la trouille de prendre le volant, ne lui a jamais disputé le rôle de pilote, et a donc laissé son permis de conduire prendre la poussière.
De notre côté, quand nous étions dans l'Aube, les 3h de route, avec trois chats, rendaient le trajet un peu limite juste pour y passer 48h.
Du coup, décision fut prise il y a deux ans (déjà) de mettre la maison en vente, dans la mesure où nous songions de toute façon à revenir plein Ouest vers la côte Normande. Après moult avatars, la mise en vente fut actée l'hiver dernier.
Coup de théâtre, Emma Peel décroche un poste dans l'Eure-et-Loir en début d'année, et nous décidons logiquement d'aller nous installer dans la maison du Loir-et-Cher, qui de toute façon, ne trouvait pas preneur
(un acte manqué, dirons-nous).Entretemps, la baraque n'avait évidemment plus été entretenue, et c'est fou à quelle vitesse la nature reprend ses droits.
Entre l'épisode de Mars dernier, où j'étais venu seul préparer le déménagement
(où j'avais trouvé de la moisissure à l'intérieur, en raison de la défection du thermostat qui contrôle la chaudière, lequel était tombé en panne de batteries, et le chauffage n'avait donc pas tourné de l'Hiver
heureusement que la VMC est efficace, les dégâts étaient relativement limités) et les diverses bricoles liées au déménagement, j'ai eu un peu de pain sur la planche depuis notre arrivée.
Ça a commencé par le cotonéaster qui bordait la terrasse qui avait grimpé sur celle-ci d'un bon mètre ½
Il n'a pas fallu longtemps pour que je comprenne que je n'allais pas pouvoir zabraliser le bazar au sécateur, j'ai donc dû acheter une tronçonneuse. Ça m'a pris un petit bout de temps à faire tout le tour (la terrasse est balaise).
J'ai ensuite pu m'attaquer au décapage de ladite terrasse, mais là aussi, j'ai dû racheter un nettoyeur haute pression ; le
Kärcher qui était sur place était mort. À ce jour, je n'ai toujours pas fait les façades, mais il faudra que j'achète du produit pour barrer les coulures noires et rouges de l'enduit
Quelques bricoles à l'intérieur pour s'occuper, pendant ce temps-là (la dernière en date étant le robinet de la cuisine à remplacer)…
Restait la question de la
pelouse jungle.
1 an ½ depuis le dernier débroussaillage
Je savais que j'allais jouir
Premier truc, aller chercher un bidon de SP95 pour donner à manger à la tondeuse, laquelle a vu sa batterie se faire recharger hier… j'ignorais ce que ça allait donner, après une aussi longue période d'inactivité.
Ce matin, je débranche la batterie, je mets un coup de démarreur… tadaaaaaa !! elle est repartie aussi sec (en faisant une fumée de tous les diables)
J'ai donc entrepris d'attaquer mon jardinet.
2500m², le jardinet
Des herbes de presque 1m de haut à certains endroits. Des ronces. Des taupinières. Quelques arbres dans le passage… un régal
J'avais attendu le plus possible l'avancée dans la saison chaude de façon à ce que tout ce merdier ait le temps de sécher, afin de soulager le plus possible le tracteur.
Et de fait, après le redémarrage sans problème de la tondeuse, j'ai eu le plaisir de constater qu'effectivement, ça avançait plutôt bien

Après avoir dégagé l'une des deux pelouses côté rue (là où Madame a ses rosiers), j'ai entrepris de faire le tour du terrain. Afin de dégager grossièrement les bordures.
Et c'est là que se joue notre affaire
Je fais mon petit tour, je commence à quadriller le périmètre, histoire de délimiter les zones, et de ménager un accès depuis la terrasse jusqu'au fond du jardin, en prévision de quelques travaux de découpage de bois, pour cet hiver…
En remontant (le terrain est légèrement en pente), je vois une dame, sur le terrain d'à côté, sur la droite.
Autant j'ai de bons rapports avec nos voisins d'en face et les nouveaux sur notre gauche, autant je n'ai quasiment jamais vu ces "nouveaux" arrivants (qui doivent être là depuis 5~6 ans). Le mec est une grande gueule insupportable, une véritable fouine qui se "renseigne" sur tout le monde, qui est dans tous les comités,
connaît tout le monde… insupportable. Je n'avais jamais vu sa moitié, il m'a été donné l'occasion de corriger ce manque.
Misère.
J'avise donc une rombière blonde coupée au carré, l'air revêche, qui m'apostrophe : "J'imagine que vous être le propriétaire ?"
Bonjour Madame. Oui, en effet.
Ravi de faire votre connaissance. Va manger tes morts.Et là, la nana m'apprend que j'ai fait rentrer de l'herbe coupée dans sa pièce (laquelle est une construction 'récente', collée à notre terrain, alors que lesdits terrains sont gigantesques, et devraient donc nous dispenser de ce genre d'inconvénient).
Ah mince

vous m'en voyez bien désolé. Alalala, c'est malheureux.
Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse, Josiane ?Et là, la morue part en toupie, "Ah vraiment, il faut un peu se soucier des autres ; faut pas laisser un terrain sans entretien comme ça ; vraiment ça va pas."
Un peu pris de court, je lui réponds que je suis bien navré, et je repars à mes petites affaires. Parce que bon, c'est pas que j'ai pas que ça à foutre, mais là dernière fois que j'avais débroussaillé ce terrain, j'en avais eu pour 3h30, alors bon, quoi

et puis je suis à un âge où je n'ai plus trop le temps de servir d'assistance psychologique à des bourgeoises dépressives de 60 piges.
Donc voilà, j'ai fait la connaissance de ma voisine de gauche
