Reno a écrit:balibalo1 a écrit:et toi auto entrepreneur tu as/es tenté?
Tenté, non, mais par contre je m'étais renseigné à la chambre de commerce d'Alençon, un an après être arrivé dans l'Orne, et commençant à comprendre que mon avenir professionnel en tant que salarié, dans le coin, allait être compliqué.
Je n'ai jamais souhaité me mettre à mon compte.
Comme j'avais dit à l'arsouille qui était chargé de m'annoncer que mon poste allait être supprimé, et qui m'avait suggéré de le faire : "Je sais très bien pourquoi je suis salarié."
Une expérience "commerciale" de deux ans après mon Bac a suffi à me faire prendre conscience que le business,
c'est pas mon truc. Définitivement.
Or comme on me l'avait expliqué à la chambre de commerce,
auto-entrepreneur, ça reste une entreprise comme une autre.
Et une entreprise, c'est un tiers de commercial (créer un réseau, démarcher, prospecter…), un tiers de gestion (ça j'aurais pu me débrouiller) et un tiers seulement de production.
Sauf que moi, une fois que je me suis usé les nerfs à trouver des clients et à faire de la paperasse, c'est terminé, je n'ai plus d'énergie pour faire le "vrai" boulot (en gros, après avoir passé 2h au téléphone, 2h à remplir de la paperasse, je n'ai plus la niaque ni la disposition d'esprit pour me mettre au dessin).
C'est aussi un peu pour ça qu'un paquet d'auto-entrepreneurs fermaient le statut au bout des trois ans réglementaires sans avoir jamais rentré le moindre centime. Les gens ne se rendent absolument pas compte qu'une entreprise, quelle que soit sa taille, ce n'est pas "juste faire son boulot". Il y a ce qu'il y a autour (le commercial et la gestion) et c'est ça en général qui fout tout en l'air, quel que soit le talent du professionnel.
Et s'il n'y avait que ça. De formation Gestion/Compta et commerciale, avant de bifurquer vers l'Art (la misère, la pauvreté, le déclassement), j'ai compris assez jeune que monter une boîte, en France, c'était vraiment réservé à des profils bien plus
volontaristes que je ne le suis.
http://lentreprise.lexpress.fr/creation ... 17151.htmlhttp://www.ithaquecoaching.com/articles ... e-566.htmlBref, salarié, même si c'est une situation qui ne m'a jamais emballé, je savais très bien pourquoi ce statut était finalement celui qui me convenait le mieux. J'avais toujours dit que je me mettrais à mon compte "par obligation"… et finalement, quand je me suis retrouvé confronté à ce choix, je me suis rendu compte que ça n'allait pas le faire.
Par ailleurs, je croyais vraiment que le statut était simplissime.
J'imaginais qu'on faisait ses prestations, en gardant les justificatifs, et qu'à la fin de l'année, on déclarait son chiffre d'affaires sur sa feuille d'impôts, tout bêtement. Et puis on était taxé en conséquences.
Que nenni, mes amis. Quatre déclarations fiscales par an, même si on n'a pas rentré un kopeck !
Et déjà à l'époque, quand j'ai vu la documentation qu'il fallait se taper pour ouvrir le statut (ça devait bien faire un bon recto verso écrit en tout petit), je me suis dit qu'il y avait baleine sous gravillon
J'ai toujours adoré les trucs "super simples" ou "régimes allégés" ou il faut commencer par s'envoyer 2000 signes en corps 4 avant de pouvoir faire quoi que ce soit
Bref, au final, le mec de la chambre de commerce m'a calmement expliqué à quoi servait un statut d'auto-entrepreneur, après m'avoir précisé que si je n'avais pas déjà un réseau, ça n'allait pas me servir à grand chose d'ouvrir ledit statut.
En gros : pour un gars qui a une entreprise de BTP (c'était son exemple), déclarée comme il faut et tout et tout, le gars ouvre un statut d'auto-entrepreneur, et passe
une partie de son activité dessus.
Naturellement, la comptabilité de cette partie se fait au crayon à papier sur un calepin, et disparaitra si tout est calme… pas de cotisations, pas de prélèvements, pas d'impôts.
En cas de contrôle, le mec regriffonne rapidement un semblant de facture, et tout revient dans les clous.
Impeccable

Je rappelle que c'était le chargé de ces questions à la chambre de commerce qui m'avait décrit le procédé, le plus sereinement du monde
