Ouaip.
Ce que je trouve sidérant, c'est quand on considère la période de temps qui a constitué la vie de nos anciens. C'est à présent passé, c'est terminé. Or ça a représenté tout un parcours pour eux, de leur petite enfance jusqu'au terme final. Ils ont vécu des vies entières. Et c'est DÉJÀ passé. Et nous sommes arrivés après. Juste après.
Lors d'un de nos apéritifs du Samedi soir, alors que nous cherchions l'adresse d'un restaurant dans le classeur des "bonnes adresses locales" constitué par mon paternel il y a une grosse quinzaine d'années, après la construction de la maison, nous sommes tombés sur une série de cartes postales, envoyées par les parents de la cousine de ma grand-mère paternelle (celle chez qui elle avait été hébergée durant la guerre pour son communion), et qui envoyaient des "nouvelles" à mes grands-parents, en région parisienne. On y apprend qu'ils sont allés au bal du village, rentrés à 2h du matin

en charrette à cheval ! Un séjour passé chez les cousins à la ville où ma cousine avait fini ses jours, à 11km de chez nous.
Les gens se déplaçaient à cheval, beaucoup par les lignes locales de train (ça m'a surpris, il y avait des gares dans presque tous les villages, même les plus modestes) et à pied

les gens parcouraient des distances qui nous semblent ahurissantes, de nos jours. Parfois jusqu'à 20km dans la journée

certains se tapaient le trajet jusqu'à Vendôme en coupant à travers champs... c'était vraiment un autre monde. Mais les gens circulaient, et même pas mal ; c'est assez surprenant.