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L'horlogerie est une passion que nous partageons, sous différentes formes.
Pour des raisons obscures je me suis mis en tête de démonter et remonter un mouvement mécanique.
C'est choses faite depuis hier.
Si le démontage n'a rien de compliqué (on dévisse et on enlève) tout remettre en place paraissait plus hypothétique.
Pourtant cela m'a pris à peine plus de temps (4h quand même) malgré un outillage inadapté, en dehors des tournevis:
Loupe photo, pince à écharde et bâton de sucette. Si si, pour replacer l'aiguille.
Et en guise de support pour le mouvement, son propre spacer métallique.
Le résultat dépasse mes espérances.
Enfin bon je dis ça surtout parce que je n'ai pas flingué le mouvement et qu'il fonctionne à nouveau.
Restons modeste.
Place aux photos:
Tout d'abord, après avoir replacé l'engrenage des secondes, j'ai remis en place l'aiguille des secondes avec… un bâton de sucette. Pas simple mais on fait avec les moyens du bord.
Ensuite c'est au tour du second engrenage (je ne connais pas le nom). Là il faut bien viser et ne rien faire bouger car il est juste posé.
Plus délicat encore, la roue d'échappement. Sans loupe adaptée il faut tout faire en 2 temps: placer et vérifier après si c'est bon.
Là ça se corse. Il faut que les 3 roues soient parfaitement mises en place pour que les axes s'enclenchent dans le pont. Pas simple vu qu'elles ne sont que posées et bougent au moindre effleurement.
Difficile? Je ne mis suis pris qu'à 3 reprises. Le plus compliqué est venu après…
Enfin, l'ensemble est fixé, il n'y a plus de risques.
Sans éclairage correct il devient difficile de voir ce qu'on fait au fond du mouvement.
C'est justement là que vient se placer l'ancre.
Et c'est là que j'ai eu un peu de mal; pour placer correctement la plaque de maintient de l'axe supérieur de l'ancre.
Au sens strict c'était facile mais à chaque fois l'ancre était inclinée par rapport à la roue d'échappement.
J'y suis arrivé à la 5ème reprise.
Le balancier ensuite…
… qui à mon grand étonnement ne s'est pas fait prier. Il n'a pourtant jamais cessé de se balancer dans tous les sens, suspendu à son ressort.
Vient le tour du rochet et là, le drame… la vis fait un bond quand je la saisi avec la pince et tombe au sol. Heureusement je l'ai retrouvée.
Viens enfin le tour du cliquet auquel il manque le ressort que j'ai perdu au démontage du mouvement.
C'est ennuyeux car sans ce ressort l'énergie du barillet au remontage s'évacue instantanément par la couronne qui se met alors à tourner en sens inverse.
Résultat la montre ne peut pas fonctionner.
Je retiens toutefois l'astuce de Kawasakix d'en bricoler un avec une spire d'un ressort classique, à défaut de mieux.
Avant de remettre la montre dans son boitier je n'oublie pas de replacer l'engrenage qui transmet la rotation de la couronne au barillet.
Il suffit de le lâcher au bon endroit et il se place tout seul.
On le voit ici au bout de la flèche.
Après avoir replacé le mouvement dans le boitier on presse délicatement le poussoir pour enclencher la couronne.
Enfin il n'y a plus qu'à refermer le boitier.
Avant ça j'ai pris soin de remonter la montre et, surtout, de coincer le cliquet contre le rochet pour que ça fonctionne.
Là, vous l'avez compris, je sais déjà si ça fonctionne. Suspense…
… Voila le travail. Emballé c'est pesé.
Et en plus, elle tourne.
Bon il n'y a pas de quoi pavoiser puisqu'elle s'est arrêtée au bout d'un moment et la couronne s'est remise à tourner pour larguer le remontage que j'avais fait. Ceci comme un vulgaire pet.
Je pense que le cliquet s'est décalé. Il faut reconnaitre qu'il ne restait pas vraiment à plat, peut-être à cause de l'absence de ressort.
Du coup il est difficile de dire si la montre est réellement dans un état de marche digne de ce nom. A voir…
En tout cas je me suis bien éclaté, c'était génial et j'ai appris plein de choses. Mais il faut retenir que cette épopée avait un but pédagogique:
Déterminer s'il est envisageable que je bidouille des mouvements pour des dépannages…
Ben c'est pas gagné. Ce qui est certain c'est que je ne m'amuserais pas à ça avec des montres de plus de quelques dizaines d'euros.
Il faut aussi reconnaitre que j'y suis allé comme un bourrin, le cadran et les ponts du mouvement en ont pris plein la gueule. Bref, il y a encore du boulot.
En plus je n'ai plus vraiment le temps, les vacances sont terminées.
Mais malgré tout je ne suis pas peu fier de moi. Pour une première fois c'est pas si mal, j'ai réussi à démonter et remonter un mécanisme correctement.
Je peux me la péter (modestement)
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Pour finir. Si l'envie vous venait à l'esprit de me confier vos montres chancelantes et bien… ne le faite pas.
(je n'ai peut-être eu qu'un coup de bol monumental) 
