Je vous présente aujourd'hui ma petite restauration d'hier. Il s'agit d'une montre chinoise qui m'a tout de suite tapé dans l’œil par le potentiel qu'elle représentait et non par son état.
C'est une Seagull qui date visiblement des années 60 d'après les informations que j'ai pu glanées sur internet mais, si d'autres en ont, je suis preneur :
Le mouvement tourne malgré qu'il n'ait, probablement jamais été révisé. On trouve, à l'intérieur un clone d'eta 2872 à la sauce Seagull :
Je vous passe les étapes de démontage qui n'ont rien de particulier sur ce mouvement. J'ai juste pris soin de prendre quelques photos du démontage du quantième pour être sûr de tout remettre à l'endroit.
Après un petit trempage dans l'essence C et un bon nettoyage, on peut attaquer le rhabillage du mouvement :
- la platine nue :
- on installe la tirette :
- la bascule et le support de la roue de renvoi :
- le ressort qu'on fait bien attention de ne pas satelliser :
- le pont pour maintenir l'ensemble :
- on retourne et mise en place des deux pignons ainsi que de la tige :
- Ensuite, mise en place des rouages, on commence par la roue de centre (qui est d'ailleurs décentrée
) :
- le barillet :
- la roue moyenne :
- la roue de secondes :
- et, enfin, la roue d'échappement :
- les ponts de barillet et de rouages. On vérifie que tout tourne sans contraintes, et on lubrifie les rubis :
- le rochet et le cliquet (qui agit, une fois n'est pas coutume sur la roue de couronne :
- le petit ressort (pas facile à remettre celui-ci
) :
- la roue de couronne et l'ancre avec son pont :
- le balancier et, çà repart direct avec une belle amplitude. Y'a plus qu'à lubrifier les antichocs !
- un petit contrôle sur le timegrapher et çà roule nickel pour une montre de cette age. Chose marrante, j'ai oublié d'enlever la lentille macro sur l'appareil
) :
- le système de remontage auto :
- une fois mis en place :
- la masse oscillante :
- on retourne pour attaquer le quantième :
- la chaussée :
- la roue de minuterie :
- les éléments du quantième (encore un petit ressort minuscule qui m'a donné du fil à retordre
) :
- mise en place du disque de date :
- le cadran (très bien conservé
) :
- les aiguilles :
Voilà donc pour la partie mécanique. Il va maintenant falloir s'attaquer au boîtier :
L'avantage, il n'est pas chromé mais, en acier donc, le polissage est possible. Le plexi n'est pas récupérable, il sera donc changé et je vais en profité, du coup pour ne pas remettre de cyclope (juste que j'aime pas trop çà et, en plus, je n'ai pas de verre avec cyclopes à la maison
).Le fond a subi, également des coup de pinces à ouvrir des anciens propriétaires :
Pour le polissage, comme d'habitude, un peu de caoutchouc pour enlever les gros défauts (dans la limite du raisonnable sans trop enlever de matière) puis, dialux vert et blanc pour finir. On obtient alors cela :
Y'a plus qu'à emboîter le tout :
Un petit bracelet mesh qui lui va à ravir et, voici le résultat :
Au poignet :
Depuis hier soir, elle n'a pas quitté mon poignet (sauf pour dormir) et perso, j'adore son côté tout simple comme dirait ma femme
D'autres photos sont en ligne pour une petite revue ici :http://www.lallement.com/Montres/viewtopic.php?f=4&t=10648#p318914
En tous cas, merci de m'avoir lu et à bientôt pour la prochaine restauration
