Quand on le prend en main il n'a rien de particulier, c'est un compte temps sportif classique semblable a priori à tous ceux qu'utilisaient mes profs de gym dans les années '60 (qu'est-ce qu'ils m'ont fait courir...
). Mais quand on regarde le cadran ça n'y ressemble pas du tout ! Quand on le déclenche (start...) la première réaction c'est de se dire "Tiens, il marche pas ce chrono...". Puis quand on regarde attentivement on se rend compte que l'aiguille centrale bouge mais... très très lentement ! Et on comprend alors en voyant le tour du cadran gradué de 1 à 4 qu'il s'agit d'un chrono… 4 minutes. En bas, un petit cadran numéroté de 1 à 20 comptabilise les minutes écoulées de façon très classique.A première vue on sent bien que cet engin date visiblement du début du 20ème siècle. Quel pouvait donc être à cette époque le phénomène qu'on mesurait qui nécessitait un tel affichage ?
Une échelle visiblement tachymétrique sur le pourtour montre 60, 30, 20 et 15 respectivement en face de la minute 1, 2, 3 et 4. Donc pas de doute ce sont des vitesses en Km/heure.La réponse je m'en doutais, mais j'ai mis longtemps à la trouver écrite quelque part. Cela servait à mesurer des vitesses de courses de voiture (voire de vélo !). La précision de lecture est très grand entre 15 et 60. On peut par ex. estimer que la vitesse moyenne du gagnant de l'épreuve était de 33,5 km/h. Ce chrono était parfaitement adapté aux performances des voitures de son époque !
En cherchant des précisions j'ai fini par trouver que ce compteur était fabriqué par Breitling à partir de 1906 (la firme s'appelait alors la "Montbrillant watch factory") ! Ci-dessous une réclame d'époque (copyright http://www.invenitetfecit.com). On peut noter que Breitling réutilisera l'appelation "Vitesse" et appelera ainsi une déclinaison d'un de ses Chronomat moderne des années '90 (tout comme il créera des modèles Montbrillant au design proche de la Navytimer).
