Aujourd'hui, je vais vous présenter une de mes dernières acquisitions qui, sans être une rareté, est une montre pas très courante. En tous cas, je n'ai encore jamais vu ce modèle à part celle que j'ai acheté. Mais rassurez-vous, je n'ai pas cassé ma tirelire pour me l'approprier car, déjà, elle était vendue pour pièce (alors qu'il ne fallait que changer la pile) et ce n'est pas une montre de grande marque Suisse. Je pourrais donc, encore faire l'acquisition de nombreuses autres montres dans les semaines qui viennent

Cependant, cette montre me fait littéralement craquer pour les raisons suivantes :
- c'est une montre française et je crois que je me passionne de plus en plus pour l'horlogerie de notre beau pays
- elle n'est pas sans rappeler une vintage Suisse que j'adore et qui sera un jour mienne (en tous cas, c'est prévu). Je ne vous la cite pas, vous ferez le rapprochement sans mal

- enfin, à elle seule, elle illustre une partie de l'histoire de l'horlogerie française, pas la plus glorieuse certe, mais cela fait aussi partie de l'histoire.
En effet, en 1929, Emile Cattin fonde sa société d'hologerie à Morteau qui connaîtra son apogée dans la période d'après guerre. Les mouvements fabriqués par la société portent le nom de son fondateur et les montres qu'elle commercialise le sont sous la marque Mortima. Aujourd'hui, les plus connues de la marque sont les célèbres plongeuses Superdatomatic équipées du mouvement C66.
A la fin des années 70 et au début des années 80, comme toute l'horlogerie française, Mortima subi les assauts des montres à quartz du japon mais aussi de la société swatch dont les produits visent la même clientèle que les Mortima. Cependant, dans l'espoir de sauver la société, un mouvement à quartz, le C80 équipé d'un stop seconde voit le jour. Malheureusement, le virage a été pris trop tard et la société a déposé le bilan en 1989.
Fiche technique du C80
Quelques photos du C80 version calendrier équipant la mienne :




Trêve de bavardages, passons aux photos de la belle, ah oui, j'oubliais, elle est dans un état NOS si ce n'est la patine autour des index :











Pour terminer, voici un petit pdf d'un journal du Haut-Doubs dans lequel, à partir de la page 13, vous pourrez lire une série d'article sur la saga Mortima : Journal C'est à Dire
(le pdf étant facilement trouvable sur le net, je ne pense pas que cela pose des problèmes de droit d'auteur mais, si besoin, je supprimerai le lien)
Voilà pour cette petite montre qui, illustre les problèmes rencontrés par l'horlogerie Française au début des années 80. Merci de m'avoir lu et, n'hésitez pas à me corriger ou à compléter mes propos si nécessaire (je pense notamment à Gér@rd qui est une mine d'information et que je prends toujours du plaisir à lire
