
Je ne vais pas vous faire l'historique de tous les calibres Omega, j'en serai bien incapable. Mais le fait est que je suis à la recherche depuis quelques temps déjà d'un calibre 30T2 qui est un peu le calibre phare d'Omega des années 40 aux années 60. C'était l'époque où Longines était sur son calibre 30L (un peu plus tardivement) et se tirait la bourre avec Omega aux concours de chronomètres. Ce sont tous les deux des calibres de 30mm (d'où la dénomination).
Pour fixer les idées, un Omega 30T2 à coté d'un Longines 30L (Photos Ranfft).


Vous remarquerez la taille très importante des balanciers : normal, on veut gagner le concours des chronos et être le plus précis, on augmente la taille du balancier, on place des vis de réglages sur la serge.
Donc, à la recherche d'un 30T2, et ayant déjà un 30 SC T6 (ou aussi appelé 286 - 230.000 exemplaires), je tombe sur une annonce sur la baie d'un vendeur à qui j'ai déjà pris quelques montres, à chaque fois bizarres, qui vend cette fois-ci un 30 T1 que je n'ai jamais rencontré auparavant. Je place une enchère assez haute, et hop, le voilà qui est arrivé aujourd'hui

Alors, place aux images, on commence par des vues de dos. Le cochon de vendeur a poli le boitier au delà du raisonnable : à certains endroits, la couche de métal a bien diminuée.


Ce qui est étonnant avec ce boitier, c'est que le mouvement est plaqué contre le fond et il est tenu uniquement par le fond qui vient le coller contre un anneau qui est en face avant du boitier. Pas de vis de maintient.
Le cadran est quant à lui bien piqué de rouille et les aiguilles ne sont pas du tout d'origines : elles sont bien trop longues et elles ne devraient pas être de cette forme. Il faudrait que je récupère la bible Omega pour voir quelle configuration lui irait le mieux. Pas grave, il faudra que je me mette à la recherche d'une bonne combinaison, mais rien ne presse.




Passons au plus intéressant maintenant que le contexte est placé, le mouvement. On a droit à un rubis sur la roue de centre, pas d'antichoc sur le balancier, des ponts massifs, bien découpés avec des chanfreins, simple, ce qu'il faut là où il faut, rien de plus, rien de moins. Bref, de la belle ouvrage, il y a 72 ans










Et pour tous ceux qui sont encore avec nous, le clou du pestacle, le balancier : un diamètre bien généreux, bi-métallique maintenu par des vis sur la serge, qui ne tient que par une extrémité (je ne connais pas le terme exact), bref, de la belle ouvrage qui mériterait un bon nettoyage






Merci pour votre lecture
