Pas très poétique vous allez me dire, et vous avez raison, et pourtant cette montre chose, elle n'en manque pas de poésie...

Je vous passe les poncifs du grotesque et du sublime, mais il faut avouer qu'à cette époque (le début 70), ça partait dans tous les sens question design.
C'est curieux parce qu'on voit mal le responsable du style de chez Seiko Japon en plein trip sous acide, mais il ont produit de ces trucs... du cadran kaléidoscope avec un verre à facettes et j'en passe...
Mais revenons à cette Seiko carrée façon oreiller.
Le verre (en plexi) est rond (!), seule la bosse visible est rectangulaire arrondie. Cela permet de coincer un joint torique rond en dessous et d'assurer l'étanchéité de l'ensemble.


Le boitier est traité en alternance brossé et poli miroir au niveau des anses. Comme pour la Slava le bracelet est spécifique.
Dedans on trouve un 6119 automatique(issu du 6106), le cheval de trait de la marque à cette époque : robuste mais pas si simple que ça (comme toujours avec les japonais

Une vue sur le stop-secondes (le zigouigoui en haut à gauche) :

Le mouvement avec son pont d'automatisme et le balancier remonté :

Côté minuterie, le système de changement de date en appuyant sur la couronne :


En conclusion, une montre qu'on pourrait qualifier de moche mais attachante, et en tout cas je la porte avec plaisir!

(notez aussi la suprême coquetterie : le jour est en thaïlandais, pourtant je l'ai acheté en France

Photos avant-après (photo du vendeur pour le "avant")



