— « Les fabricants de montres à 100 balles qui servent juste à donner l’heure à la classe moyenne, ils font un peu la gueule, mais il faut quand même dire qu’il n’y en a plus beaucoup en Suisse, puisque la classe moyenne se casse la gueule »…
— « D’ailleurs, on dirait que la classe moyenne est en train de fondre à cause du réchauffement climatique : c’est dingue ! »…
— « La montre suisse de luxe est une concentration de suissitude sur votre poignet, ou plutôt dans votre coffre... Des centaines d’heures de travail pour qu’un riche Russe puisse offrir ça à sa pute de luxe... Une chiée de boulot pour rien, à part du fric, quoi de plus suisse ? »
— « La montre suisse est chère... Si les Chinetoques et les Russkoffs y kiffent nos breloques, c’est parce qu’elles douillent... C’est une de leurs principales qualités... A 15 000 balles, une montre leur plaît beaucoup : si on la passe à 25 000 balles, elle leur plaît très très beaucoup ! »…
Question subsidaire à propos de l’élasticité positive des montres de luxe :
— « Les la... quoi ? Ah oui, je vois ce que vous voulez dire : une relation avec l’économiste Thorstein Veblen et son “effet de démonstration“ [aucun rapport, mais ça fait chic et sérieux]... Peu importe, ce qui compte pour nous autres les horlogers suisses, c’est qu’on peut continuer à se faire des couilles en or »…
— « Ça durera tant que la Chine connaît la même croissance et, surtout, tant que les Russkofs et les Chinetoques blindés de thune ne se cultivent pas et ne développent pas leur bon goût, en continuant à croire avec Jacques Séguéla que, si à cinquante balais, si ‘as pas de Rolex, t’as raté ta vie, eh bien c’est parti pour bien continuer longtemps »…
