Hello tout le monde !
Les coups de pompes, vous connaissez ? C'est pas ouf, hein... Bon, alors on va aborder ça aujourd'hui
C’est un mystère pour personne ici, je pense, j’utilise mes montres comme des outils et elles subissent un peu la même chose que mon corps au quotidien (des bleus, des bosses, des coups, des chutes, des griffures, et tout le reste ). Ça a toujours été le cas depuis que je porte une montre, d’ailleurs.
Bref, cette volonté de montre robuste, ça m’a amené à développer un cahier des charges hyper précis (et ça évite aussi les craquage pour une montre que je ne porterais jamais ).
Un cahier des charges strict pour une montre la plus robuste possible
On doit retrouver la trace de mon cahier des charges dans le forum, mais bref résumons ça simplement :
- Automatique
- Plongeuse (avec lunette donc unidirectionnelle, étanchéité de plus de 200m)
- Couronne ailleurs qu’à 3h (4h, 6h, 9h ou 12h)
- Extrêmement lisible (ce qui aboutie systématiquement à un cadran noir, chez moi, puisque c’est ce qui absorbe le mieux la lumière) avec des graduations pour chaque minute
- Aiguilles suffisamment longues (minutes et secondes doivent chevaucher les graduations)
- Graduation sur toute la lunette
- Traitement durcissant sur le boitier
- Dateur
- 45mm max de boitier, 50mm de L2L
- Bracelet acier disponible
- Verre plat (ou protégé par la lunette)
- Prix inférieur à 2500e
Alors, même avec un cahier des charges comme ça, il y a un paquet de montres qui correspondent ! Mais après une soixantaine d’achat, je pense que j’ai plutôt fait le tour…
En toute honnêteté, peut être que j’aurais du rester à la SKX007 (comble : que je n’ai jamais eue) ou à la NY de Citizen. Maaaaais : la SKX n’a pas de traitement sur le boitier et la NY qui a le traitement de surface à des aiguilles trop courtes…
Sinon, j’ai testé un peu tout, souvent qui ne correspondait pas à l’entièreté du cahier des charges, bah oui, quand même (dont certaines que j’ai adoré : ZRC, Pelagos, etc…), mais le départ vers le large m’a amené à réviser tout ça pour choisir « la montre ». Ici, il n’est plus question de déroger au cahier des charges : la montre doit être parfaite pour m’accompagner.
De toutes les montres que j’avais, seules 3 répondaient aux charges : Seiko MM300, Sinn EZM3 et Sinn U50. La Marathon GSAR y répondait presque (le boitier a été traité, la couronne est à 9h, mais dans les modifications, j’ai aussi un saphir bombé…).
Bon, la montre parfaite, pour moi, c’est la U50. Ça l’était quand elle est sortie, elle l’était encore quand je l’ai achetée, et elle l’est toujours après presque 9 mois de voyage à travers l’Asie.
Alors, pourquoi ce post ? Je pense que j'ai assez tressé les lauriers de cette formidable Sinn
L'éternel point faible des montres
Nan, ce post, c'est parce qu’on peut vouloir la montre auto la plus robuste possible, qui corresponde le mieux à un cahier des charges strict, le point faible d’une montre, c’est toujours les pompes.
Elles sont conçues pour pouvoir se casser en cas de besoin (puisqu’on parle plongeuse, imaginons que vous êtes en plongée dans un endroit où le courant vous entraine, votre montre se prend dans un filet de pêcheur abandonné qui est attaché à un corail : si les pompes ne cassent pas, je vous laisse imaginer la suite), mais elles doivent être suffisamment solides pour ne pas casser « pour rien ».
Quand je suis partie de France, j’avais pris un paquet de pompes qui ne m’avaient jamais posé problème. Leur provenance était variée : fat bar de Seiko, pompes renforcées de Citizen, les pompes de Sinn, des pompes de Helm, celles de Uncle Seiko et des pompes qui trainaient (origine ebay, aliexpress, cousins UK, et sans doute d’autres provenances inconnues).
Sauf que, au bout de 8 mois à parcourir l’Asie, les choses sont différentes. Ici, il fait chaud et humide (saison des pluies), je plonge régulièrement, les douches ne sont pas toujours à l’eau clair, il y a beaucoup de poussière (saison seiche), bref, les conditions sont rudes pour les métaux ! D’autant que je porte plus de bracelets un brin qu’avant (NATO caoutchouc, RAF, scratch, MN), ce qui n’aide pas à la bonne évacuation de l’eau (même après rinçage).
Pourquoi je parlais de mon histoire avec les montres et des mes choix pour partir ? Parce que la Sinn dont je parlais tout à l’heure n’accepte pas ni les fat bar de Seiko, ni les renforcées de Citizen, ni les pompes de Helm. Bref, je me suis retrouvée à alterner entre pompes de basse qualité et pompes Sinn (sur le bracelet acier). Et c’est ça que le bat blesse !
Bon, partons déjà pour une petite présentation des différentes pompes :
Il existe différentes catégories de pompes :
- Les classiques
- Les renforcées –souvent spéciales plongeuses- comme les Citizen ou les fat bar de Seiko
- Les sans épaulement (comme mes Helm)
- Et on pourrait ajouter les vissées comme celles de ZRC ou de Panerai
Voici les pompes qui sont parties avec moi :
De gauche à droite :
- Fatbar de Seiko
- Pompe renforcée de Citizen
- Pompe Sinn
- Pompe Helm
- Pompe renforcée de Uncle Seiko
- Pompe bas de gamme (Aliexpress, Ebay, Cousins UK ou autre)
Comment fonctionne une pompe ? C’est très simple :
(source mymontre)
Depuis 8 mois, je change de montre à peu près toutes les 3 semaines. Durant cette période, j’ai du casser une petite quinzaine de pompes : une fat bar de Seiko, une Helm et… que des pompes bas de gamme.
Pourquoi tant de casse ?
Comme expliqué au dessus, les conditions n’aident pas. Mais c’est surtout dans la qualité de construction des pompes qu’on voit la différence entre une pompe bas de gamme et une pompe de qualité.
Voici à quoi ressemble une pompe bas de gamme après 3 semaines de portée :
Oui, ce qu’on voit, c’est de la rouille.
Lorsqu'on enlève la pompe, c'est encore plus flagrant :
Pourquoi ?
Une pompe bas de gamme n’est pas équipée d’un ressort inoxydable, alors que c’est le cas d’une pompe plus haut de gamme. Dès lors, lorsque de l’eau s’insère à l’intérieur du tube, elle ne peut pas ressortir et donc entraine la rouille du ressort interne.
Voilà par exemple l’état du ressort lorsque l'on coupe la pompe.
Et une fois que l'on regarde de plus près :
Flippant, non ?
Une fois que le ressort est rouillé, il devient impossible d’actionner la pompe. Bref, pour l’enlever, il faut la tordre, tout simplement.
D’où la dizaine de pompes cassées depuis quelques mois...
Si c’est le principal problème que je rencontre, j’ai également eu de la casse sur des pompes renforcées comme les fat bar de Seiko ou les Helm.
Que s’est-il passé dans ces cas-là ?
Encore une affaire en ressort ici, mais pas de rouille. Il arrive sur les pompes renforcées que le ressort interne casse rendant impossible l’extension de la pompe.
Impossible cette fois que la pompe prenne correctement sa place, elle ne remplit plus son rôle : elle est trop petite.
En conclusion ?
Bien sur, pour un usage de desk diver, toutes pompes feront l’affaire ! Mais voilà, petit post informatif pour vous éviter un éventuel « coup de pompes » ! :blunt:
J'avais avant de partir et encore plus maintenant, une forte préférence pour les montres sans épaulement... Mais elles ont le défaut de ne pouvoir être mises que sur des montres avec les cornes percées...
Au final, mes deux montres en sont pourvu, alors je vais sans doute revenir dans cette team là