à vos calculettes
sont "forts" nos petits z'hommes gris
Acheter une voiture d'occasion coûtera plus cher dans les deux années à venir. La loi de finance pour 2025, adoptée le 14 février dernier, restreint les aides à l'achat avec la suppression de la prime à la conversion, durcit le malus écologique et va soumettre rétroactivement toutes les voitures d'occasion au malus CO2 et à la taxe au poids (taxe sur la masse en ordre de marche). Un véritable coup dur pour le marché de la seconde main qui est d'ores et déjà d'actualité pour les véhicules importés et le sera à compter du 1er janvier 2026 pour les autres. Voici cette mesure en détail.
Toutes les voitures d'occasion sont-elles impactées ?
Jusqu'à présent, seules les voitures d'occasion achetées à l'étranger écopaient des malus CO2 et au poids à l'occasion de leur immatriculation en France. Elles bénéficiaient en quelque sorte d'un « tarif préférentiel » puisqu'un abattement de 10 % par année d'ancienneté leur était appliqué à compter du septième mois suivant la date de première immatriculation. En application de l'article 29 de loi de finance ces deux taxes vont être appliquées à toutes les autos d'occasion immatriculées depuis le 1er janvier 2015, lorsqu'elles n'ont pas été soumises à malus lors de leur première immatriculation. Ces taxes sont dues par l'acquéreur de la voiture lors de sa revente, depuis le 1er mars 2025 pour les véhicules importés, et à partir du 1er janvier 2026 pour les autres. A noter toutefois que ces deux malus ne sont dus qu'une seule fois au cours de la vie de l'auto, quel que soit le nombre de transactions dont elle pourrait faire l'objet.
Comment les taxes sont-elles calculées ?
Les barèmes utilisés pour déterminer la redevabilité et le montant des malus CO2 et au poids sont ceux applicables au moment de l'immatriculation de la voiture d'occasion. Ainsi en 2026, les voitures émettant plus de 107 g/km de CO2 et pesant plus de 1 499 kg seront taxées*. Un abattement progressif est ensuite appliqué en fonction de l'ancienneté de l'auto. Ce dernier va de 3 % pour une voiture de 1 à 3 mois, à 100 % pour un modèle immatriculé pour la première fois il y a plus de 15 ans.
A titre d'exemple, en janvier 2026, lors de l'achat en France d'une Renault Megane IV 1.3 TCe 115 ch de mars 2020 en finition Limited, le montant du malus CO2 à acquitter sera de 1 350 € et aucun malus au poids ne serait dû. En vertu du nouveau dispositif, l'importation d'une BMW Série 3 320iA xDrive 258 ch en finition M Sport de janvier 2022, coûte aujourd'hui 2 157 € uniquement au titre du malus CO2, le seuil de celui sur la masse en ordre de marche n'étant pas atteint. Suite à l'évolution du système d'information des véhicules, le calcul de l'abattement tiendra aussi compte d'un critère kilométrique à partir du 1er janvier 2027. Ainsi, l'abattement applicable au véhicule sera plus important et le montant des taxes moins élevé, au-delà d'un kilométrage moyen supérieur à 20 000 km/an. Cet abattement supplémentaire variera entre 1,5 et 3,5 %.
Ancienneté du véhicule (
en mois) -
Coefficient forfaitaire de décote (
%)
De 1 à 3: 3
De 4 à 6: 6
De 7 à 9: 9
De 10 à 12: 12
De 13 à 18: 16
De 19 à 24: 20
De 25 à 36: 28
De 37 à 48: 33
De 49 à 60: 38
De 61 à 72: 43
De 73 à 84: 48
De 85 à 96: 53
De 97 à 108: 58
De 109 à 120: 64
De 121 à 132: 70
De 133 à 144: 76
De 145 à 156: 82
De 157 à 168: 88
De 169 à 180: 94
À partir de 181: 100
Abattement en fonction du kilométrage annuel moyen du véhiculeDistance moyenne annuelle parcourue (
en km)
Coefficient d'usage (
%)
Jusqu'à 20 000: 0
De 20 001 jusqu'à 25 000: 1
De 25 001 jusqu'à 30 000: 1,5
De 30 001 jusqu'à 35 000: 2
De 35 001 jusqu'à 40 000: 2,5
De 40 001 jusqu'à 45 000: 3
A partir de 45 001: 3,5
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