Comme le dit Mike Johnston sur son blog (The Online Photographer, alias TOP), les gens deviennent adeptes des capteurs Foveon, non pas parce que ces derniers ont une meilleure résolution que les capteurs X ou Y, ou une meilleure fidélité de couleurs, ou une meilleure dynamique, mais simplement parce qu'ils produisent des images qui sont superbement détaillées et qui ont un rendu magnifique. Pour paraphraser Mike, ça fait le même effet qu'une gorgée d'eau limpide des montagnes quand on est déshydraté et qu'on a la gorge sèche : on en redemande et on devient accro !
Malheureusement les appareils qui sont équipés avec ces capteurs, s'ils produisent des images saisissantes, n'en ont pas moins de nombreux défauts : ils sont lents, ont une faible autonomie et ont besoin de beaucoup de lumière pour donner des résultats optimaux. Il faut donc les considérer comme des sortes de chambres de grand format des temps modernes, à utiliser en prenant son temps, pour faire des photos qui sortent de l'ordinaire.
En plus, les appareils Sigma ont une fiabilité assez moyenne. La génération précédente des DP1 et DP2 était connue pour avoir des problèmes de déploiement de l'objectif télescopique. Je pensais que la génération actuelle (les "Merrills") serait plus solide, mais mon DP3 est tombé en panne au bout de huit mois d'utilisation. Il ne s'allume plus du tout. Comme il est sous garantie, je vais le renvoyer pour le faire réparer (les frais postaux depuis le Birmanie vont sans doute me coûter un bras).
Mais je suis quand même accro au look Foveon. Du coup, j'ai ressorti du placard le vieux DP1, et même l'ancêtre Polaroid x530, un compact de 2004 équipé d'un capteur Foveon qui produit des images avec une définition de 1060 x 1420 pixels !
Voici quelques photos prises hier au Sigma DP1 (cliquer sur les images pour télécharger les originaux en plein format) :
Vous avez vu le corbeau ?
Et comme j'aime beaucoup le rendu des capteurs Foveon en noir et blanc, je les remets en version monochrome :
Amitiés,
Abbazz