Je vous laisse la découvrir un peu mieux ! Voici la Hamilton Frogman !
Son histoire
La Frogman, de son nom complet, Hamilton Kakhi Navy Frogman Auto, est une montre qui a bien évolué dans le temps. Son surnom vient du fait qu’elle a été créée pour les commandos sous marins de la Marine américaine un peu avant les années 1940.
Sa première mouture est celle-ci :

(source worn and wound)
On retrouve quelques caractéristiques notables :
La couronne vissée enserrée dans sa protection
Une lisibilité facilitée par de grosses aiguilles
Du lume
La première production de masse de la Frogman date de 1951 et son surnom lui est définitivement attribué après son apparition dans le film « The Frogmen ».
Alors, l’histoire reste, mais la montre a définitivement évoluée vers une déclinaison moderne. C’est d’ailleurs ce qui m’a plu : une montre atypique, mais résolument moderne.
La Frogman dans sa déclinaison actuelle date de 2016. Elle se présente sous différents modèles : en 42 ou 46mm.
La version 46 même était initialement la seule avec la lunette et l’aiguille des minutes rouge et en titane.

(source Daniel Gerard)
Elle a été déclinée avec un cadran gris.
Cette version lunette rouge a été déclinée dans les 42mm accompagnée d’une version noire et d’une version bleue.
Entre les deux versions, peu de différences esthétiques hormis la taille. La version 42mm n’est étanche « que » 300m au contraire de la 46mm qui plonge à 1000m.
Les spécifications techniques :
- Calibre : H10 (fréquence 21600, rdm 80h)
- Diamètre : 42mm (48,7 avec la couronne)
- Lug to lug : 52mm
- Epaisseur : 13mm
- WR : 300m
- Couronne vissée à 3h
- Lunette unidirectionnelle 120 clicks
- Insert : alu
- Guichet date sur fond blanc ) 4h30
- Cadran : noir
- Bracelet : acier
- Verre : saphir
- Fond : plein avec une jolie gravure
Allez, on embarque !
Le packaging
Du très classique mais très bien fait : une belle impression !
D’abord, on trouve une boite carton noire, siglée du nom de la marque en couleur argent.

Puis une boite en contreplaqué, très propre.

Et enfin la montre sur un cousin gris bien ajusté à la boite.

Le boitier
Le boitier est assez atypique, mine de rien : la montre en elle-même ne mesure que 42mm, ce qui signifie que les cornes occupent 10mm ! Et si les cornes sont longues, elles sont également plongeantes, ce qui fait que la montre tombe bien sur le poignet en l’englobant. La distance pompes à pompes est de 45mm.

Pour amplifier encore le côté plongeant des cornes, Hamilton utilise une petite astuce qui consiste à ce que les cornes soient légèrement plus basses que le fond du boitier : la preuve par l’image !

Le travail sur le boitier est relativement simple : l’ensemble est brossé, sans chanfrein.


La couronne
C’est le point de cette montre : l’élément caractéristique ! Ce protège couronne incroyable à 3h !
On va pas se mentir : c’est ce qui attire le regard en premier. Ça me fait un peu penser à l’allumeur d’une grenade, pour tout dire.

Le fonctionnement est simple : lorsqu’on dévisse la couronne, celle-ci reste accrochée au boitier par le bras articulé sur lequel est inscrit « lock ». C’est franchement bien fait.
Une fois le capuchon retiré, on accède à la couronne en elle-même (toute petite). Elle est simplement poussée.


Le capuchon de la couronne est siglé de belle manière avec le « H » de Hamilton.


Le cadran
Le cadran est noir avec un léger soleillage. C’est plutôt surprenant pour une montre revendiquée de baroudeur (surtout sur la noire). Perso, un cadran mat aurait largement fait l’affaire, mais il faut reconnaitre que ça ajoute un charme dans le côté mélange des genres.

Le logo Hamilton est appliqué sur la partie haute du cadran. Il est poli et ressort très bien sur le cadran : ça respire la qualité ! En dessous est sérigraphié « HAMILTON » avec la police d’écriture signature.

En bas du cadran, pas beaucoup de lecture : « AUTOMATIC » puis en dessous « 300m/1000ft » puis autour de l’index à 6h « SWISS MADE ». Le tout est sérigraphié en blanc. C’est propre.
Le « ft » rappelle les origines américaines de la marque.

La date est dans un guichet à 4h30. Il est bien biseauté, c’est propre. Même si la date aurait pu être sur fond noir…
Les index
Les index sont dans la lignée du logo sur le cadran : polis, bien posés. Leur brillance contribue à la lisibilité de l’ensemble.
Le « 12 » est le seul chiffre du cadran. A 3, 6 et 9h, c’est un triangle qui fait office d’index. Pour les autres, ce sont des index bâtons.
Ils sont bien remplis de lume.
Bref, encore une fois du travail très propre.

Le chemin de fer
L’un des points essentiels pour moi parce qu’il contribue à la lisibilité. Sur cette Frogman, il est très simple mais avance assez loin dans le cadran. Cela signifie que l’aiguille des minutes surplombe le chemin de fer : parfait !
Les aiguilles
Encore un point original ! Des aiguilles impossibles à décrire, mais qui font parfaitement leur job : lisibilité optimale !
Pour l’aiguille des secondes, une pointe en rouge apporte un peu de peps à l’ensemble.

La lunette
La lunette est [b]hyper agressive[/b], exactement comme j’aime. Par contre, elle est assez peu évidente à manipulerparce qu’elle est dure et que la surface de grip est vraiment fine. C’est une 120 clics.
L’insert est en alu, entièrement minuté.
Certains diront, l’alu c’est dépassé, bla-bla-bla. Moi, je préfère les inserts alu qui ne brillent pas. Même sur une montre à 1000€. Je ne vois pas l’intérêt de la céramique pour une baroudeuse.

Le bracelet
C’est le gros échec de cette montre, définitivement (et ce n’est même pas lié au fait qu’il soit trop grand pour moi).
L’alternance de poli et brossé pour une plongeuse intransigeante comme celle-ci, c’est trop. En plus, il n’y a pas de rabat de sécurité sur la boucle.
Bref, s’il n’est pas de mauvaise facture en soit, il ne correspond pas à l’esprit de la montre.

Verre
C’est un saphir avec un anti reflet bleu hyper efficace (qui rend la montre extrêmement photogénique)

Mouvement
C’est donc le H10 de Hamilton. Un ETA revisité qui permet (entre autre) le passage à 80h de RDM mais l’abaissement à 21600 bat.
Le fond
J’en parlais tout à l’heure : un joli fond gravé d’un frogman


Conclusion
Une montre avec du caractère, qui a des qualités indéniables et quelques défauts. Mais dans l’ensemble, pour qui aime, elle offre de belles opportunités.
Elle a quelques similarités de placement avec la Longines Hydroconquest (marque suisse de moyenne gamme, plongeuse 300m, mélange des genres entre sport et chic, etc). Pour moi, elles ne s’adressent pas du tout au même public : la Hydroconquest est consensuelle et mine de rien très brillante (surtout avec sa lunette en céramique !), alors que la Frogman est beaucoup plus agressive. Celui ou celle qui porte l’une, ne porte pas l’autre.
Les points positifs :
Cette gueule à part : protège couronne et lunette
La lisibilité extrême
L’anti reflet de fou
La belle qualité de fabrication (malgré une poussière sur le cadran)
Elle est super photogénique
Les points négatifs :
La lunette difficilement manipulable
L’absence de cornes percées
Le bracelet
Les 21600 bat à la place des 28800
Voilà pour la présentation de la bête !
A vous les copains et merci pour la lecture
