
Petite présentation du craquage dont nous parlions sur le fil viewtopic.php?f=3&t=23743&hilit=craquage
Voici la petite sœur de la MM300, j’ai nommé la SPB185. Depuis qu’elle est sortie, je lorgne dessus : une MM300 (le boitier est certes plus petit mais identique à la MM300), avec un insert acier (mon péché mignon) ? J’ai eu du mal à l’oublier…
Mais quand l’occasion s’est présentée, je n’ai pas pu résister, du coup… Petite présentation en règle de la belle, avec une mise en perspective avec la MM300.
Allez, embarquons !
Soyons clairs, la première chose qui saute aux yeux, c’est que c’est une montre plus ordinaire que la MM300, plus consensuelle et bien moins extrême.

Packaging
Le packaging est au top !
Je ne suis pas quelqu’un qui accorde une grande place au packaging, à la base : je préfère une petite boite en carton et une montre géniale, plutôt qu’un truc énorme et une montre moyenne.
Sur le packaging de la MM300, clairement, on est sur du pro : pas de fioriture, c’est efficace… Et selon certains, indigne d’une montre à 2000€. C’est peut être pas faux : il y a du carton et c’est tout.

Pour la SPB185, Seiko a choisi de rester dans du professionnel, mais cette fois offre un packaging de très bon niveau avec une boite Pelican du plus bel effet, et sans doute plus conforme aux standards attendus pour une montre affichée à plus de 1200€.

Cadran
Le cadran est noir mat. Propre et efficace…
Au contraire de sa grande sœur, la SBP185 n’a pas de chapter ring. Le chemin de fer est directement sérigraphié sur le cadran. Comme pour les écritures présentes, l’impression est faite en argent (au contraire de la SBDX017 dont les écritures sont blanches).

A 12h est inscrit SEIKO, à 6h, le « X » de Professional Specifications, une « AUTOMATIC » et « DIVER’S 200M ».

A noter, pas de cerclage autour de la date qui est sur un fond blanc.
Index
Les index sont un peu différents de ceux de la MM300. Ils sont plus petits et plus éloignés du centre du cadran.
Ils sont cerclés et bien blancs.

Les traits des 6 et 9h sont plus longs et plus fins que ceux de la MM300.
A 12h, on retrouve un index plus proche de la Samurai que de la MM300.

Aiguilles
Les aiguilles reprennent les codes de la MM300. Elles sont plus facettés et plus longues que sur l’originale.
L’aiguille des secondes est de type pelle, avec une petite partie rouge qui offre un peu de peps.

Boitier
Le boitier est le même que celui de la MM300, juste plus petit.
On retrouve le brossé des cornes et le brossé du flanc, ainsi que le poli du chanfrein.
L’ensemble est superbement réalisé.

La SPB mesure 42mm hors couronne, 48 de L2L, mais surtout uniquement 12,5mm d’épaisseur (à titre de comparaison, une SBDX017 fait 44mm pour 50 de L2L et 15mm d’épaisseur).
L’ensemble à ma taille sur bracelet acier fait 160g (contre 190 pour la SBDX).
Verre
C’est un verre saphir traité avec antireflet sur la face interne. On a un antireflet transparent efficace, mais clairement pas au niveau des allemands de Sinn ou Damasko ou même de la Frogman d’Hamilton. En revanche, on s’évite les microrayures qui font que l’antireflet externe s’écaille…
Le saphir est froid au contraire du hardlex de la SBDX017. Il est plat, avec des bords assez marqués qui provoque une distorsion sympa.
Lunette
La lunette, l’une des raisons qui m’ont fait aimer cette montre : c’est un insert en acier de belle facture. Il est brossé avec des indications minutées mode Seiko (MM300, SKX, etc) noires.

Il y a un point lumineux à 12h.

Comme toujours, les inserts acier c’est beau, mais ça prend les rayures…
La lunette est, elle, légèrement différente de la MM300, plus civilisée.
En effet, pour des contraintes techniques, sur la MM300, la lunette est légèrement inclinée vers l’intérieur pour avoir une meilleure protection du verre.
Sur la SBP185, la lunette est droite et le verre légèrement plus haut que celle-ci.
Une fois n’est pas coutume, tout est parfaitement aligné !
Fond
Contrairement à sa grande sœur, la SPB185 a un fond vissé.
Le fond est très classique.

Couronne
C’est l’un des petits reproches que je fais à cette montre : la couronne est de la même taille que celle de la MM300 alors que le boitier étant plus petit et ne bénéficie pas d’un léger protège couronne. Elle est donc très proéminente par rapport au boitier.
Autre petit reproche, Seiko aurait pu nous offrir une couronne gravée du « X », mais bon…

Bracelet
Le bracelet est de bonne facture, il est un peu travaillé et fait solide.
Il a franchement meilleur aspect que le bracelet acier de la SBDX !

(on reste en revanche assez loin du confort d'un bracelet de Sinn 556A qui est affiché plus ou moins au même prix)
La boucle est, en revanche, plutôt médiocre. Elle reprend le système de la Monster et des Samurai, avec une extension de plongée qui rend la boucle immense et peu conformable.
Sur ce point, la boucle de la SBDX est bien meilleure.
Mouvement
Un honnête 6R35 : rien de transcendant, mais rien de rédhibitoire. A noter qu’il n’est pas super bien réglé (à la louche je dois être à +15s/jour).
Lume
Comme toujours sur les plongeuses Seiko, le lume est excellent : il n’y a rien à dire.
Conclusion :
Les + :
La lunette et son insert acier
Le boitier MM300
La qualité de finition (notamment des aiguilles, du boitier et du cadran)
La qualité du bracelet (pour Seiko !)
Les - :
Le mouvement
La boucle du bracelet
La couronne
En conclusion, une montre terriblement sympathique pour qui cherche une MM300 sans vouloir avoir une enclume au poignet. Le plus de cette version, c'est la lunette (et certains diront le saphir par rapport à une SBDX). Elle se porte facilement, ce n'est pas une enclume, elle est peu épaisse. Bref, elle est civilisée là où la MM300 est professionnelle.
C'est assurément une montre de qualité.
Est ce qu'elle vaut les 1200€ annoncés ? Par rapport à la concurrence, sans doute que non... Des montres que je connais bien :
- Une Frogman à 1100e a une meilleure étanchéité, une meilleure rdm, et offre des prestations équivalentes (mais avec un bracelet acier moins bon)
- Une Squale 1521 : prestations un peu supérieures (étanchéité à 500m), mais pas vraiment de bracelet acier
- Une Marathon GSAR : équivalente techniquement avec un bracelet meilleur mais pas civilisée du tout (et bien meilleure pour une utilisation en tool)
- Dans un autre style, Une Sinn 556A à 1000e offre des prestations équivalentes avec un meilleur bracelet acier
Et dans les prix annoncées, cette SPB185 se frotte aussi aux Hydroconquest, Mido Ocean Diver, Squale, Marathon, Hamilton Navy Scuba...
Mais je pense qu'à part exception, Seiko s'est largement mis dans les créneaux tarifaires des Suisses et dorénavant n'a plus un RPQ forcément supérieur aux autres (encore une fois sauf exceptions !


Pour le reste, si on choisit cette Seiko SPB185, c'est pour son look, son côté MM300 en plus civilisé, plus que pour ses qualités propres qui sont elles au niveau des montres proposées dans cette gamme de prix. Et pour cette raison là, cette SPB185 est une réussite !
Voilà pour la présentation !
Merci pour la lecture et à vous les copains !



