Heureux de voir le cercle des casiophiles s'agrandir !
De mon côté arrivée d'une ancienne : la W-150
aka "Marlin H101".

Sortie au catalogue 1980, elle est la première montre digitale étanche à 100 mètres quand, cette même année, les plus féroces concurrents sur ce secteur à savoir Omega et Seiko n'offraient que WR30 ou WR50 dans le meilleur cas. Déjà fidèle à sa philosophie (faire du très bon à très bon marché), Casio proposait cette montre à $54.95 face à une Omega Seamaster digitale affichée $550.

La W-150 inaugure la toute nouvelle série "Water Sports" chez Casio qui se déclinera ensuite en plusieurs modèles (W-250, 350, 450, etc.) jusqu'à la fin des années 80.
Très recherchés aujourd'hui par les collectionneurs de Casio vintage, ces modèles ont en commun leur boîtier en acier inox , une construction et une électronique à l'épreuve des balles et l'espadon voilier qui orne leur cadran. C'est d'ailleurs en raison de ce signe distinctif qu'ils sont baptisés "Marlin".
Les "Marlin" ont été beaucoup imitées, jamais égalées :

Petite frise chronologique regroupant quelques modèles emblématiques de la famille des
squares :

X-1 première digitale multi
time zone, W-150 première digitale étanche 100m, DW-5600 première Casio qualifiée par la NASA pour le vol habité, F-91W montre sans doute la plus vendue au monde depuis 1989 et GBX-100 première carrée à recevoir le nouvel afficheur LCD
Memory In Pixel.
Traditionnellement, la "Marlin" H101 est considérée comme l'ancêtre des G-Shock. Elle est aujourd'hui une alternative retro qui conviendra à tous ceux qui ont besoin d'une digitale solide mais qui sont rebutés par l'embonpoint ou le look "warrior" d'une G.

En terme de fonctions, la W-150 est équipée de l'antique module 106 qui a pour lui la robustesse et la simplicité. Pas de chichis dont on ne se sert absolument jamais, ici on trouve le strict nécessaire : une alarme, un chrono et un timer. L'éclairage à incandescence (genre lueur de bougie) est typique de cette époque.
Pour autant, on y trouve une fonction qui disparaîtra peu à peu sur les modules suivants : le marquage sonore des heures (deux bips) mais aussi des demi-heures (un bip).
Ça paraît anecdotique mais en vérité on prend rapidement l'habitude de suivre le déroulement de la journée uniquement à l'oreille et sans même consulter la montre.
Si Casio avait pu marquer également les quarts cela aurait été parfait.
Autre choix bien vu qui, hélas, n'a plus été systématiquement repris par la suite : l'affichage de l'heure reporté dans tous les autres modes.
Un bémol tout de même sur cette "Marlin", le poussoir d'accès aux réglages est de type affleurant et nécessite un objet pointu pour être actionné. Pas si handicapant au quotidien, hormis peut-être pour ceux qui ont besoin de changer chaque jour l'heure d'alarme par exemple.

Le vert ambré du LCD participe grandement, à mon sens, au charme vintage de cette montre. Il n'est pas sans rappeler le
lemon face Seiko.

À noter le vrai fond vissé autorisé par le boîtier acier, la fabrication exclusive au Japon et sur cet exemplaire un bracelet 20mm de type Kreisler qui correspond tout à fait à l'esprit plongée de la "Marlin".
Bon week-end les GN !
