Index du forum Documentation de référence et technique horlogère

Tout ce qui concerne le fonctionnement des montres, leur fabrication et la technique horlogère : documentation de référence concernant les calibres, la mécanique horlogère, le fonctionnement des complications ainsi que les fabricants de montres, comme par exemple les listes de modèles, notices techniques, schémas de fonctionnement, vues éclatées, etc.

[Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar lesmontres » 08 Fév 2015, 10:33

Je suppose que c'est ici que je commence alors!
Monsieurbaron, je te laisse le soin de placer ce fil sur l'histoire de Rolex là ou il faut. ;)

Montres Rolex - Historique de la marque

Pour cet historique très synthétique, j'ai bien sûr exploité le net, les sources sont donc variées entre le Wiki, le site de Rolex et beaucoup d'autres.

Je reviendrai ultérieurement pour ajouter d'autres articles illustrés, je publierai,quelques photos techniques sur quelques points intéressants sur les sub notemment puisque vous savez que ce modèle est en quelque sorte mon "graal" horloger.

C'est parti!

En 1905, Hans Wilsdorf, horloger allemand, né à Kulmach en Bavière le 22 mars en 1881 et son beau-frère, Alfred Davis fondent à Londres, dans le quartier des bijoux et de l’horlogerie, la société Wilsdorf & Davis.
Hans Wilsdorf jeune....
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Et plus agé....

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Hans Wilsdorf quitte l'Allemagne en 1893, après le décès de ses parents, pour poursuivre ses études en Suisse. En 1900, il s´engage comme clerc dans la maison d'horlogerie Cuno Korten à La Chaux-de-Fonds.

En 1903, il s’installe à Londres comme employé. Puis, en 1905, il fonde sa propre compagnie avec l'aide financière de son beau-frère Alfred Davis. Cette compagnie, tout d´abord appelée Wilsdorf & Davis, va se lancer sur le nouveau marché de la montre de poignet (alors que la norme de l´époque était la montre de gousset). Pour cela, Wilsdorf fait un appel d'offre auquel répond l'usine Jean Aegler à Bienne qui lui fournit des mouvements d’une extrême précision.

En 1914, Wilsdorf et sa société (renommée Rolex en 1908),
, quittent l´Angleterre pour s'installer à Genève (exactement au 18 rue du Marché) afin d´échapper à la taxe d´importation de 33 % sur tous les produits d´importation décidée par le gouvernement britannique pour financer l'effort de guerre. C’est là qu’il invente la Rolex « Oyster », première montre véritablement étanche à l’eau, et la Rolex « Perpetual », à remontage automatique.

Origine du nom ROLEX

L'origine du nom « Rolex » serait l'abréviation d’« horlogerie exquise » (ou d’« horlogerie extrême » ou encore d'« horlogerie d'excellence » selon certaines sources) mais ce point n’a jamais été confirmé officiellement. D’après le site de la marque, ce nom a été choisi parce qu’il se prononce facilement dans toutes les langues européennes, et qu’il est suffisamment court pour pouvoir être inclus facilement sur le cadran d’une montre.

« Short, yet significant, not cumbersome on the dial (thus leaving room enough for the inscription of the English traders name) and above all a word easy enough to memorise, with a pleasant sound and have its pronunciation unchanged whatever European language it is spoken »

À la mort de sa femme en 1944, il décide de léguer toutes ses actions à une institution appelée la Fondation Hans Wilsdorf. Bien que ces fonds soient avant tout alloués à la recherche technique, une grande partie de ceux-ci iront à des œuvres de bienfaisance.

Fidèle à Genève tout au long de sa vie, il meurt le 6 juillet 1960 à l’"Escale-Fleurie", sa résidence d’été genevoise. André Heiniger lui succède alors à la tête de Rolex.



Quelques dates marquantes:

Hans Wilsdorf dépose la marque Rolex à la Chaux-de-Fonds en Suisse en 1908 et le 15 novembre 1915 la marque Rolex est déposée.
Bien que tous les autres horlogers consacrent leur énergie sur les montres de poche, Wilsdorf se concentre uniquement sur les montres-bracelets, constatant une utilité certaine.
En 1919 la société porte le nom de The Rolex Watch Company, puis Montres Rolex en 1920. Hans Wilsdorf est alors le directeur et seul propriétaire.
Les mouvements sont fabriqués à Bienne et l’assemblage le contrôle et la vente se font à Genève.

Vers fin 1920, Wilsdorf dépose le nom Oyster et lance une campagne publicitaire dans la presse anglaise pendant une dizaine d’années.
Campagne appuyée par l’exploit réalisé par Mercedes Gleize,( j'y reviendrai un peu plus bas)

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le 7 octobre 1927, qui traversera la Manche à la nage avec à son poignet une montre Oyster en 15h15.

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En 1926 Wilsdorf dépose un brevet pour un boîtier à couronne vissée qui améliore l’étanchéité des montres-bracelets.

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En 1931 avec l’aide du talentueux technicien Emil Borer, Wilsdorf présente le Rolex Perpetual, un mouvement automatique à rotor tournant en permanence.

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L’exclusivité de ses brevets interdira tout mouvement automatique à la concurrence durant 15 ans. La Bubbleback sera équipée de ce mouvement qu’ils ne cesseront de faire évoluer les années suivantes.

A la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945, Rolex présente le modèle Datejust. Au début des années cinquante, sept nouveaux modèles seront disponible au catalogue : Tru-beat
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Milgauss

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Turn-O-Graph

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Submariner, GMT Master, Oysterdate, President et Explorer

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C’est également à cette période que sera inauguré la loupe de guichet dateur, Cyclops, et qui sera installé sur la Dayjust.

Hans Wilsdorf décède le 6 juillet 1960 à Genève.

Deux ans plus tard, la compagnie est dirigée par André Heiniger.
André Heiniger lui succédera en 1963, avant que son fils Patrick reprenne la fonction en 1992. Bruno Meier en 2009, puis Gian Riccardo Marini en 2011 seront successivement nommé à la tête de l'entreprise, une société anonyme propriété de la Fondation Hans Wilsdorf. En 2014, Jean-Frédéric Dufour, précédemment CEO de Zenith, reprend la direction générale de la Maison.

Un record de profondeur est établi sur une Sea-Dweller 2000 avec une plongée à 2000 pieds en 1971 qui sera doublé en 1980 avec une descente à 4000 pieds.

Tout au long de ces années, chaque modèle subira des évolutions, des transitions, des modifications. Tout comme le chronographe Daytona qui en 2000 sera équipé d’un tout nouveau mouvement 100% Rolex. La Rolex Daytona était équipée d’un mouvement Zenith.

Rolex aujourd'hui:

Rolex fabrique ses montres en Suisse et dispose d'un outil de production parmi les plus verticalisés de l'univers horloger. Ses activités se concentrent sur quatre sites répartis entre Bienne, pour la fabrication des mouvements, et Genève, siège du groupe. La marque est également connue pour son département de recherche et de développement à la pointe de la profession. On lui prête plus de 400 dépôts de brevets. Avec une production estimée à plusieurs centaines de milliers de pièces par an, Rolex occupe une place incontournable parmi les marques horlogères suisses.

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Aujourd’hui les montres Rolex sont d’une qualité et d’une précision qui n’est plus à prouver.
Chaque montre à sortir de la manufacture, subit une série de contrôles draconiens assurant une qualité à toute épreuve.
Rolex fabrique près de 750.000 montres par an.

Cette notoriété se manifeste immanquablement auprès des collectionneurs, comme le démontrent les récentes ventes aux enchères. Par exemple, en 2013 à Genève, un chronographe Daytona en acier a été adjugé pour 1,1 million de dollars, record absolu.

La marque n'en oublie pas pour autant de soigner son image en s'associant à des personnalités en vue et respectées, sélectionnées avec le plus grand soin dans les milieux sportifs et artistique.
En outre, la Maison a fondé en 1976 le " Prix Rolex à l'esprit d'entreprise" récompensant chaque année des projets innovants dans un esprit de développement durable.
Le programme " Mentor et protégé " fait quant à lui bénéficier de jeunes artistes de l'expérience de pairs chevronnés.

Rolex aujourd'hui:

À la surprise générale, Rolex se livre avec parcimonie, certes, mais la manufacture horlogère genevoise, à l’accoutumée si discrète, n’en a pas moins levé un coin de voile sur la marche de ses affaires par la voix de son président, Me Bertrand Gros
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qui vient d’accorder sa toute première entrevue. Question d’entretenir le mythe.

Cette relative ouverture pourrait-elle signifier une inversion de tendance dans la communication du géant horloger ? À l’interne, l’événement a en tout cas été qualifié de « révolutionnaire ».
Dans le journal Le Temps, l’homme fort de la marque leader mondiale en termes de chiffre d’affaires a toutefois remis les pendules à l’heure et douché tout espoir. Non, Rolex ne va pas changer de politique de communication. Il s’agissait donc apparemment d’une interview unique. « Nous n’avons ni la nécessité, ni ne ressentons le besoin de devenir plus transparents », a indiqué Me Bertrand Gros, président du conseil d’administration de la marque appartenant à la Fondation Wilsdorf.

Parmi les principaux enseignements de cette interview, on peut noter une confiance à tous crins. Rolex, en dépit de certains doutes exprimés dans la presse sur la marche de ses affaires, affirme que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Que la marque sort d’une année 2013 record durant laquelle elle a enregistré une performance historique.
Pas le moindre petit chiffre, toutefois, à se mettre sous la dent. Sur ces bases, la Maison n’entend pas s’arrêter en si bon chemin grâce à des perspectives très enthousiasmantes, « notamment parce que nos nouveaux produits ont rencontré un écho extrêmement favorable lors du dernier salon Baselworld », dixit Me Bertrand Gros, dont les apparitions en public se font très rares.
À défaut de vérification, ces déclarations font foi.
L’homme de loi, considéré à l’interne comme une sorte de messie, insiste d’ailleurs à plusieurs reprises sur l’excellente santé de la marque.
Mais sur quelles bases ? L’opacité demeure.

Prudence en Chine

Le président a minimisé l’impact sur Rolex de la nouvelle campagne chinoise anti-corruption.
« Nous avons toujours été très prudents dans notre stratégie d’implantation en Chine. Nous considérons certainement qu’il y a un potentiel magnifique dans ce pays, mais il faut être attentif. Ce changement radical de politique, qui s’est fait en quelques jours, en est la preuve. »
Signe des temps, sur les quatre premiers mois de l’année, les exportations horlogères helvétiques vers l’Empire du milieu sont en recul de 4,4 % par rapport à 2013 et de 27,6 % eu égard à l’année précédente.
Le président, que tout le monde appelle « Maître » au sein de l’entreprise, ne donne pas davantage d’indications chiffrées sur la situation chinoise de Rolex.

Aucun chiffre ?
Pas tout à fait.
Au sujet de l’un des secrets les mieux gardés de l’industrie horlogère suisse, soit le chiffre d’affaires de Rolex, Me Bertrand Gros a donné quelques pistes. Selon ses dires, certaines estimations, notamment celles de Vontobel, « se révèlent assez précises ».
La banque zurichoise évalue les ventes de la Maison à quelque CHF 4,6 milliards. Petite précision :
« Toutefois, ces estimations prennent en considération uniquement les exportations suisses vers les filiales Rolex. Elles n’intègrent donc pas le chiffre d’affaires réalisé par ces dernières. » Autrement dit, les ventes globales de la marque pourraient dépasser les CHF 5 milliards.
À l’inverse, d’autres analystes jugent ce montant beaucoup trop élevé et placent le curseur plutôt aux alentours de CHF 3,5 milliards.
Quant à la marge opérationnelle, elle se situerait aux alentours de 30 %, a laissé entendre le président.

Me Bertrand Gros a également justifié les raisons essentielles de la légendaire discrétion Rolex.
Contrairement aux groupes horlogers cotés en bourse, Rolex n’appartient qu’à un seul actionnaire, privé de surcroît:

la Fondation Wilsdorf.

La marque n’a donc aucune obligation de communiquer ses résultats ou ses performances. « Rolex ne doit des comptes qu’à son actionnaire unique », a-t-il asséné.
Dont acte.



Revenons sur quelques faits et inventions " historiques":

L’Oyster ( " l'huitre")


Le problème de la fiabilité résolu, Wilsdorf commence alors à travailler sur le second grand défaut des montres de l’époque : la poussière et l’humidité s’y infiltrent sous le cadran et par la couronne, en endommageant le mouvement. Pour y remédier, la marque met au point et produit, le 24 novembre 1927, le modèle Rolex Oyster, première montre étanche dotée d’une couronne révolutionnaire.

Les consommateurs de l’époque restent toutefois sceptiques quant à la faculté d’une montre à être totalement étanche. Comme démonstration, Rolex installe, dans les vitrines de ses principaux points de ventes, des aquariums remplis, dans lesquels se trouvent des Oyster.

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Cette campagne publicitaire crée alors une importante reconnaissance publique de la marque qui, depuis lors, reste parmi les marques les plus connues du grand public.

En 1927, Mercedes Gleitze, une jeune nageuse britannique, traverse la Manche à la nage avec une Oyster au poignet.
Image Cette sportive sera la première d’une longue série de Rolex Ambassadors. Afin de promouvoir cet exploit auprès du grand public, Rolex s’offre alors la première publicité jamais réalisée pour une marque de montres, sous la forme de la première page du quotidien Daily Mail. Cette page contient l’annonce de la traversée de la Manche par l’Oyster, mais cette annonce, centrée, ne couvre qu’à peine le premier quart de la page ; le reste est consacré aux différents modèles de la marque, en particulier les montres de cocktails pour dames.
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De nouvelles inventions

Après la mise au point, en 1928, du modèle Rolex Prince

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qui devient vite un succès avec son cadran double, Rolex met au point, en 1931, le Rotor, une plaque de métal semi-circulaire qui, grâce à la gravité, bouge librement. Le premier mécanisme d'enroulement automatique (appelé « perpétuel » dans la publicité de l’époque) est né et va révolutionner le développement des futures montres.

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Ce système « à rotor » date de 1778, avec le dépôt à l'Académie des sciences de Paris, d'une montre déposée par Hubert Sarton, et équipée de ce système .

Bien que d’autres modèles sortent régulièrement des usines Rolex, les grandes premières sont généralement réservées au modèle phare de la marque. Ainsi, en 1945, sort une nouvelle version de l’Oyster appelée Oyster Perpetual Datejust
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qui est la première montre au monde à donner la date, ou plus précisément le jour du mois, dans un petit décrochement du cadran sur le côté droit (à la hauteur de « 3 heures »). En 1953, c’est au tour de l’Oyster Perpetual Submariner, capable de résister à des profondeurs de 100 mètresImage
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en 1955, l’Oyster Perpetual GMT Master Image
permet de lire l’heure sur deux fuseaux horaires différents ,elle a été mise au point pour répondre aux besoins spécifiques des pilotes de ligne.
Elle est dès l’origine devenue la montre officielle de plusieurs compagnies aériennes, parmi lesquelles la célèbre Pan American World Airways, plus connue sous le nom de Pan Am. Elle se distingue visuellement par sa lunette bicolore qui marque la distinction entre heures du jour et de la nuit.
L’année suivante, l’Oyster Perpetual Day Date ajoute à la date le jour de la semaine affiché en toutes lettres.
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Comme je l'ai dit en début de fil, voici quelques ajouts , surtout des détails techniques qui caractérisent la marque Rolex particulièrement.

Un sujet sur les montres de plongée qui m'a toujours passionné , c'est bien sur l'étanchéité en profondeur de ces montres.

En théorie, plus le boitier est simple et de petit diamètre et moins il a de couronnes, plus la montre sera étanche.

Les points faibles se portant au niveau du fond de boite vissée, au niveau du joint du saphir et de la couronne.

Rolex a été précurseur avec son système de couronne vissée et le système s'est amélioré au fil des ans.

Aujourd'hui les Submariner, Deep Sea, Sea Dweller ont un système trés sécurisé de couronne "triplock".

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Comme l'a expliqué Jean Michel sur son forum "Montres de plongée", ce système de triple joint assure trois sécurités:
Fonctionnelle ( on pourrait même plonger avec la couronne dévissée du tube, la montre resterait étanche!!),
contre l'usure, puisque quand bien même le premier joint serait usé, l'étanchéité resterait assurée par le second joint,et enfin étanchéité aux poussières et autres corps indésirables .

Un site que j'aime beaucoup , "OYSTER PASSION" revient en détail sur ce système d'étanchéité multijoints.

Voici quelques détails techniques qui m'interessent également, ce sont des photos glanées ça et là sur le net ( dont FAM) qui permettent de comprendre la.complexité de ces montres à l'apparence pourtant si simples.
Tout est dans le détail, et je suis souvent admiratif de la prouesse technique de ce fabricant qui possède des machines outils exceptionnelles qui usinent a quelques microns de marge de tolérance toutes ces pièces.....
Place aux photos:

L'insert en Cerachrom avec la lunette , sa fixation et tous les joints...

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Le système de " mini billes" montées sur ressort permettant d'assurer le "cliquage" de la lunette:

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Détails sur le boitier:

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Détails sur le bracelet Oyster et sa boucle d'ajustage mm/mm:

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L'acier dans lequel sont usinées les montres est du 904L, un métal simplement plus résistant à la corrosion....

Les aiguilles Rolex et les index sont tout le temps en or blanc.
Dernière édition par lesmontres le 08 Fév 2015, 12:21, édité 3 fois au total.
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Re: [Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar monsieurbaron » 08 Fév 2015, 11:13

:thumbsup: merci
monsieurbaron
 

Re: [Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar neokony » 08 Fév 2015, 12:07

Merci Dom c'est très intéressant à lire :thumbsup:

Je découvre la Milgauss d'époque msp_love qui est pour moi 1000x plus belle que l'actuelle.

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neokony
 

Re: [Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar lepoulpe » 08 Fév 2015, 12:43

merci pour ce beau sujet dom, petite precision il me semble que les premieres gmt master panam etait celle ci

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elle ont ensuite eu un cadran noir. pour les declinaisons civiles.
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Re: [Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar monsieurbaron » 08 Fév 2015, 12:48

Le truc le plus sympa dans la Panam c'est le cul.
(interprétez ça comme bon vous semble :mrgreen:)
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Re: [Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar lepoulpe » 08 Fév 2015, 12:49

toi tu a remater emmanuelle
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Re: [Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar monsieurbaron » 08 Fév 2015, 12:53

:186d5539:
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Re: [Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar lepoulpe » 08 Fév 2015, 13:26

je me permets d'ajouter a ce post ce que j'avais mis quand j'avais fait la revue de ma datejust ca correspond en plus condensé a ce qu'a marquer dom. ca permetra au plus faignant d'entre nous d'avoir les grandes lignes.

Les débuts de la marque
En 1905, Hans Wilsdorf s’établit à Londres et fonde, avec son beau-frère Alfred Davis, une compagnie de fabrication de montres appelée de leurs deux noms, Wilsdorf & Davis. À cette époque, la majorité de la production se fait en Suisse, les artisans de ce pays étant alors les seuls à pouvoir fabriquer des mouvements mécaniques suffisamment petits pour tenir dans une montre de poche.
Dès le début de ses activités, Wilsdorf se spécialise dans le créneau du luxe, demandant à ses fournisseurs des pièces toujours plus petites et plus fiables, système qui permet de fabriquer différents modèles de montres-bracelets de plus en plus miniaturisés, alors que l’oignon de poche est à l’époque à la mode. C´est finalement la société Aegler (du nom de son créateur Jean Aegler), une petite manufacture localisée à Bienne, qui accepte de lui fournir les pièces demandées3. La collaboration entre Wilsdorf & Davis et Aegler ne va plus cesser.
En 1906, la compagnie dépose un brevet sur le bracelet extensible dont seront équipés la quasi-totalité des modèles. La marque Rolex est finalement déposée par Wilsdorf à Londres en 1908. Afin de ne pas déstabiliser la clientèle, les modèles de l’entreprise porteront, pendant un certain temps, le nom de Wilsdorf & Davis - Rolex avant de ne garder que le nom de Rolex.
Deux ans plus tard, en 1910, Rolex demande à la Société suisse de chronométrie de certifier ses mouvements afin de prouver que les montres-bracelets sont fiables et précises, ce qui était à l'époque le principal argument en faveur des montres de poche. La société obtient la première certification de précision pour une montre de poignet. En 1914, c’est au tour du Kew Observatory de Grande-Bretagne de délivrer un certificat de précision Classe A à Rolex. Jusqu’alors, cette certification n’avait été attribuée qu’à des chronomètres militaires, principalement employés dans la marine.
La même année, Wilsdorf quitte Londres pour s’établir à Genève, ceci pour éviter la taxe de 33 % frappant tous les produits d’importation décidée par le gouvernement britannique pour financer les coûts liés à la Première Guerre mondiale.

L’Oyster
Le problème de la fiabilité résolu, Wilsdorf commence alors à travailler sur le second grand défaut des montres de l’époque : la poussière et l’humidité s’y infiltrent sous le cadran et par la couronne, en endommageant le mouvement. Pour y remédier, la marque met au point et produit, le 24 novembre 1927, le modèle Rolex Oyster, première montre étanche dotée d’une couronne révolutionnaire.
Les consommateurs de l’époque restent toutefois sceptiques quant à la faculté d’une montre à être totalement étanche. Comme démonstration, Rolex installe, dans les vitrines de ses principaux points de ventes, des aquariums remplis, dans lesquels se trouvent des Oyster. Cette campagne publicitaire crée alors une importante reconnaissance publique de la marque qui, depuis lors, reste parmi les marques les plus connues du grand public.
En 1927, Mercedes Gleitze, une jeune nageuse britannique, traverse la Manche à la nage avec une Oyster au poignet. Cette sportive sera la première d’une longue série de Rolex Ambassadors. Afin de promouvoir cet exploit auprès du grand public, Rolex s’offre alors la première publicité jamais réalisée pour une marque de montres, sous la forme de la première page du quotidien Daily Mail. Cette page contient l’annonce de la traversée de la Manche par l’Oyster, mais cette annonce, centrée, ne couvre qu’à peine le premier quart de la page ; le reste est consacré aux différents modèles de la marque, en particulier les montres de cocktails pour dames.

De nouvelles inventions
Après la mise au point, en 1928, du modèle Rolex Prince qui devient vite un succès avec son cadran double, Rolex met au point, en 1931, le Rotor, une plaque de métal semi-circulaire qui, grâce à la gravité, bouge librement. Le premier mécanisme d'enroulement automatique (appelé « perpétuel » dans la publicité de l’époque) est né et va révolutionner le développement des futures montres.
Ce système « à rotor » date de 1778, avec le dépôt à l'Académie des sciences de Paris, d'une montre déposée par Hubert Sarton, et équipée de ce système (rapport du 23 décembre 1778 sur Gallica).
Bien que d’autres modèles sortent régulièrement des usines Rolex, les grandes premières sont généralement réservées au modèle phare de la marque. Ainsi, en 1945, sort une nouvelle version de l’Oyster appelée Oyster Perpetual Datejust4 qui est la première montre au monde à donner la date, ou plus précisément le jour du mois, dans un petit décrochement du cadran sur le côté droit (à la hauteur de « 3 heures »). En 1953, c’est au tour de l’Oyster Perpetual Submariner, capable de résister à des profondeurs de 100 mètres ; en 1955, l’Oyster Perpetual GMT Master permet de lire l’heure sur deux fuseaux horaires différents ; l’année suivante, l’Oyster Perpetual Day Date ajoute à la date le jour de la semaine affiché en toutes lettres5.
Depuis le milieu des années 1930, toutes les montres de Rolex portent l’inscription Chronometer, qu’elles soient ou non testées. Dans les années 1940, cette inscription devient Certified Chronometer puis, au début des années 1950, Officially Certified Chronometer. Ce n’est qu’en 1962 que l’inscription actuelle Superlative Chronometer Officially Certified est adoptée. Cependant, Rolex a toujours produit des séries d’Oyster, bien entendu moins chères, mais qui ne sont pas certifiées.

De nouvelles formes de publicité
À partir de 1959, Rolex va modifier sa stratégie de marketing en étant l’une des premières sociétés à sponsoriser des évènements sportifs. Le premier de ces évènements est la course d’endurance de voitures sur 24 heures qui se déroule à Daytona Beach, alors appelée les 24 Hours of Daytona (son nom sera d’ailleurs par la suite changé en Rolex 24 at Daytona). L'année suivante, une Rolex Deep Sea Spécial est attachée au bathyscaphe Trieste du professeur Jacques Piccard et descend à 10 910 mètres de profondeur dans la fosse des Mariannes7. En 1979, peu de temps après sa reprise en 1962 par la Fondation Hans Wilsdorf8, Rolex devient la société officielle de chronométrage au Tournoi de Wimbledon.
Outre le sport, Rolex sponsorise également des entreprises ou des privés. En 1976, André Heiniger (qui dirige la société depuis 1963) annonce la création des Rolex Awards for Enterprise lors de la commémoration du 50e anniversaire de l’Oyster. Ces prix sont distribués annuellement à différents projets dans différents domaines. En 2002, son fils et successeur Patrick Heiniger lance le Rolex Mentor and Protégé Arts Initiative, un programme d’aide pour différents domaines artistiques. Ces deux programmes sont aujourd’hui gérés par l’organisation Rolex Institute.

Origine du nom
L'origine du nom « Rolex » serait l'abréviation d’« horlogerie exquise » (ou d’« horlogerie extrême » ou encore d'« horlogerie d'excellence » selon certaines sources) mais ce point n’a jamais été confirmé officiellement. D’après le site de la marque, ce nom a été choisi parce qu’il se prononce facilement dans toutes les langues européennes, et qu’il est suffisamment court pour pouvoir être inclus facilement sur le cadran d’une montre.
"Je me méfie des gens qui n'aiment pas les chiens. En revanche, je fais confiance à un chien qui n'aime pas une personne."
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Re: [Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar lesmontres » 08 Fév 2015, 13:27

Oui Christian tu dois avoir raison, j'ai eu du mal à trouver une photo de la première GMT ;-)
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Re: [Histoire des marques horlogères] Rolex

Messagepar Untel » 08 Fév 2015, 15:38

Intéressant et bien documenté. msp_thumbup
Merci.
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