





On se prendra à regretter la matière du boîtier : un zamac plaqué chrome beaucoup trop tendre qui se marque dès la première ouverture avec l'ustensile prévu à cet effet. Un fond vissé aurait été préférable. Mais on n'est pas supposé ouvrir cette montre tous les jours.

Nous ferons l'impasse sur le bracelet en ferraille à ferrer les ânes, une constante sur les montres de ce type et de ce niveau de qualité.
De même, la lunette bouge très légèrement sur l'une comme sur l'autre. On se demande même avec quel type d'outil elle est emboîtée au vu de la marque laissée à la base de la pointe.

On remarquera aussi l'absence de la petite perle sur la lunette. Ça n'est pas grand-chose mais esthétiquement ça donne un certain cachet.
L'aspect général rappelle bien la plongeuse des plongeuses qui en a tant inspiré. Pour autant le cadran garde un dessin qui se démarque de la Suissesse couronnée.


D'ailleurs, il n'y a aucune couronne… même pas sur la couronne.

Je n'irai pas m'aventurer à dire qu'il y a effectivement 23 rubis dans ces mécanismes. Sans doute la mention n'est-elle que pour la déco.

Si sur le fond noir les index des secondes apparaissent clairement en vert, il n'en va pas de même pour le cadran blanc sur lequel ils ne font que se deviner.


Les deux montres ont beau être du même modèle, elles n'emboîtent pas exactement le même mouvement… mystère de l'horlogerie chinoise.


Pour le reste, il s'agit de mouvements automatiques standards. J'ai l'impression qu'au fil du temps ils ont moins l'air fabriqués en boîte de conserve martelée.








Chinoises, ces montres ? Pas tout à fait. La lecture de l'enveloppe indique qu'elles sont de provenance Vietnamiennes. L'ouvrier chinois ayant conscience de sa valeur, il a l'outrecuidance de réclamer son dû social. Aussi le Viêt-Nam est-il en train de devenir la Chine de la Chine.

L'ouvrier Vietnamien se contente de peu… un bol de riz… et encore.
Enfin pour renforcer le sentiment de culpabilité de l'acheteur, on lui rappelle que - enfoiré qu'il est - il achète des biens ne répondant pas aux articles 9 et 10 du traité établissant la Communauté Économique Européenne.
Pour faire bref : des biens qui proviennent de pays où la liberté individuelle et la liberté de conscience ne sont mentionnées que pour dire qu'on n'en à rien à battre.
Me sens-je coupable ?
Et si on ne les achetait pas, ces trucs... de quoi vivraient-ils, ces braves gens ? Prostipution ? Trafic d'organes ? Rapine ?
Pour ceux qui seraient tentés, voilà les liens des deux vendeurs des miennes.
La noire :
http://www.aliexpress.com/item/Fast-Shipping-Fashion-Casual-Cjiaba-Automatic-Calendar-Black-Dial-Men-Slava-Watch-Stainless-Steel-Water-Resistant/598653392.html
La blanche :
http://www.aliexpress.com/item/New-Fashion-Automatic-Mechanical-White-Dial-Slava-Cjiaba-Steel-Military-Top-Brand-Watch/630561100.html