C’est une 1553, plongeuse vintage, quartz, Swiss Made au tritium. 40mm et 20 d’entrecorne. Verre minéral.
Elle est neuve, ou plutôt « new old stock », car boîtier et cadran sont issus de stocks non utilisés qui datent de la fin des 70s, belle époque qui m’a vu naître.
Le mouvement est un ETA actuel, ainsi que le bracelet, c’est tout.
La fiche (discontinued) est toujours en ligne sur le store Squale : http://squalestore.com/newshop/shop/1553-020-2/
Constatation numéro un : le tritium après 40 années... n’a plus grand chose à dire et fait pitié par rapport au lume des aiguilles, qui est excellent. Ceci dit, il fonctionne toujours, sans faiblir, et rattrape la luminosité des aiguilles au petit matin. Marrant.
Constatation numéro deux : c’est génial une plongeuse plate ! Celle là ne va pas s’accrocher un peu partout comme votre plongeuse épaisse habituelle. En effet, cette limande ne fait même pas 9mm d’épaisseur !
Pourtant, tout y est, verre épais et lunette rotative à 60 clics notamment. Cette dernière est simplement complètement incrustée dans le boîtier au lieu d’y être bêtement superposée.
La petite couronne vissée a 4h30, siglée s’il vous plaît, complète ces vraies specs de plongeuse, et confère une étanchéité à 20 bar à cette véritable Squale.
Question look, ça va pas plaire à tout le monde.
De profil, on est dans la dress watch à cause de l’épaisseur mais le boîtier laisse apparaître la lunette crantée à l’équateur, donc le côté tool est bien là tout de même. Ça reste une montre très plate, c’est sûr.
De face, c’est plus habituel. Le boîtier, qui ne dépasse qu’aux coins et amène un petit côté coussin, est brossé, mais la lunette est polie, ce qui la fait ressortir en avant. Une plongeuse, aucun doute là dessus sous cet angle.
Le cadran est d’un très beau gris taupe (military grey) , qui fait surgir l’aiguille des minutes, orange fluo alors que celle des heures a un pourtour blanc.
Question ergonomie, c’est exceptionnel.
Elle est légère, logique vu la faible quantité de métal, et se fait complètement oublier au poignet, avec son rubber d’origine ou un cuir en tout cas.
La manipulation de la lunette est très facile malgré le design.
Fine et ultra lisible, on a l’heure instantanément et sans gesticuler.
Les dimensions contenues la rendent super confortable, ainsi que le placement de la couronne, très enfoncée dans le boîtier.
Rien ne dépasse, rien n’est volumineux, elle est parfaite au quotidien, les bras nus ET aussi sous une chemise.
Si vous voulez porter une vraie plongeuse qui donne l’heure sans aucun doute, tous les jours (et nuits) et dans toutes les tenues, ben c’est celle là. Une sorte de quadrature du cercle

Un défaut tout de même : la très faible distance entre les points d’attache des pompes et le boîtier. Certains bracelets ne passeront pas, ou alors en tordant les pompes, ce que je n’aime pas faire, et au prix de l’articulation. Bof.
Bon, tant pis, il est quand même possible de monter un cuir de qualité (le Mariner des photos), le rubber d’origine et n’importe quel Nato. Ça ira bien.
A propos du bracelet caoutchouc (c’est un Bonetto 281), il est très bon. Souple, un peu élastique, rainuré à l’intérieur et aéré, boucle siglée avec grand ardillon plat, passant bien étroit qui ne bouge pas, il est de très bonne qualité, comme la montre. Cerise sur le gâteau : il sent bon le latex vanillé comme une poupée corolle

Voilà de la photo :












